One Punch In Your Heart

Chapitre 3 : Vérité & Action

Je laisse Saitama dans le salon et vais donc chercher des habits à Genos. Je pense avoir ce qu'il lui faut : un t-shirt assez ample pour son torse large et un bas de survêtement.

Quand je descends, je me rends compte que du scotch masque ma fenêtre brisée et que les bouts de verre n'encombrent plus le sol. Saitama a nettoyé.

— Merci Saitama.

Je me rends ensuite auprès de Genos qui, d'un coup, ouvre les yeux.

Prise de panique, je fais tomber les habits et me recule un peu. Que va-t-il s'imaginer ?
J'espère vraiment qu'il n'y aura pas de malentendu et compte un peu sur son maître pour m'aider, sur ce coup ci.

Surprise autant que moi, la machine vivante se redresse d'un coup de ce qui lui sert de lit.

- Que se passe-t-il ? S'affole Genos.

À mon grand soulagement, Chaussé-au-Moine vient à ma rescousse ! Il explique à son disciple que je l'ai juste soigné, et que de toute manière, je ne l'aimais pas dans le sens à faire des choses qu'il ne voudrait pas.

Après cela, le cyborg soupira de soulagement, et enfila les habits empruntés.
Je crois qu'il se remit en veille ensuite  car il s'allongea de nouveau.

Par simple courtoisie, j'invite Saitama à boire quelque chose. Mais, en ouvrant le frigo, je remarque qu'il n'y a plus aucune boisson à part de l'eau.

Tant pis. Avec un peu d'imagination, il pourra même croire boire du champagne ! Après tout, c'est dans la tête que ça se passe, n'est-ce pas ?

Nous nous regardons dans les yeux sans parler autour de deux verres de flotte. Soudain, j'ai une envie indiscutable de prendre la parole.

— Saitama, demandai-je, quel âge as-tu ?

— J'ai vingt-cinq ans. Pourquoi cette question ?

— Ne te fâche pas après ce que je vais te demander s'il te plait.

— OK.

— C'est juste que, ça me trotte dans la tête.

— OK.

— Donc voilà.

— OK ?

A ce moment précis, je me demande s'il se moque de moi ou s'il ignore totalement ce qu'il fait. Je décide de passer outre et de poser ma question :

— Pourquoi es-tu déjà chauve à ton âge ?

Je le vois soupirer et mettre sa tête dans une de ses mains. Ai-je parlé trop vite? La curiosité est un vilain défaut après tout.

Au bout de deux minutes sans oser quoi dire, je l'entends rigoler doucement. Je n'y comprends plus rien.

— C'était ça, ta question super gênante qui devait m'énerver ?

Je ne réponds rien. Vraiment. Je ne sais plus comment et quoi penser.

— C'est à cause de mon entrainement que j'ai perdu ça.

— Oh !

— Toi, continua-t-il, je suis sûr que, tu n'as pas vraiment eu besoin d'entraînement pour avoir tes pouvoirs.

— En effet, je...

— Et que du coup, sans ça, tu ne dois pas être si forte que ça.

Je soupire le regarde, il n'a pas tort et je n'ai rien à répondre puisque c'est la vérité.

— En vérité, précisai-je, je m'entrainais dur quand j'étais petite, mais ce n'était pas mon choix. Je me sens mieux maintenant en pourrissant mon corps qu'avant lorsque j'en prenais soin.