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Les soldats restèrent la quelques minutes, quelques heures. La brise avait déserté l'endroit, même l'air ne passait pas, seule mon corps froids demeura.
Trop faible, nous faisions de mêmes.
Et c'est à la nuit tombés que Jimin m'entraîna à nous en aller. Comme si l'air venait de recentrer ses poumons, il se mit lentement presque précautionneusement à bouger.
《- On doit... on doit... partir...》 Balbutia t-il.
La tête de Park se tourna d'un coup vers moi après s'être mit à me desserrer peu à peu. Il tâtait à présent, la terre, les fougères et les racines de l'arbre derrière nous pour se motiver et se persuader qu'il devait se lever.
《- Kim... Kim...》
J'entendais.
Dans un écho lointain et indescriptible comme des fourmis qui tentaient d'atteindre mes tympans.
Pourtant, mon corps ne répondait pas.
Il ne me répondait plus.
《- Kim ! Ne m'oblige pas à faire plus de boucan, ils sont tout prêts ! Si nous ne partons pas maintenant, nous serons les prochains !》
Mes yeux figer dans les flammes chaleureuses et abominables qui ne perdaient pas en intensité, se mirent enfin à papillonner. Doucement, je me mis à immerger, comme si j'étais celui qu'on sortait enfin des flammes.
Pourtant je n'y avait pas été tremper.
《- Kim ! Bon sang, du nerf, je ne peut pas te traîner, on doit bouger ! 》
Sa voix en fut presque inquiète.
Il posa un genoux à terre et attrapa mon visage entre ses paumes, ses yeux écarquillés et rouge d'effroi me fixèrent. Ils me hurlèrent, me supplièrent d'un cri sans fin et sa voix empreint de douleur. Même Park prenanit sur lui, il se forçait à garder un tant soit peu de sang-froid.
Ma bouche s'ouvrit enfin et je ne faisait qu'alterner mes deux yeux entre ceux de Park pour me convaincre que ce qu'il se passait était bel et bien réel.
Ce... ce n'était pas un cauchemar ?
Un souffle sortit d'entre mes lèvres sèches et craquelés.
