──── VERSION X READER ÉGALEMENT DISPONIBLE.
──── POUR APAISER SA RAGE.
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La luminosité fut brusquement changée. Auparavant faible, elle devint intenable et un coup lui fit perdre la notion du temps. La main raide de son mari se posa sur son épaule et la serra vigoureusement, lui arrachant une plainte de douleur aiguë alors qu'il la plaquait sur le mur pour la cinquième fois depuis l'aube.
─ Tu m'as trompé ! Tu as osé, salope ! Tu vas me le payer.
─ Je n'ai rien fait, hurla-t-elle tandis qu'il la giflait. Je n'ai rien fait, bordel ! Hari est mon cousin, Renji ! Mon cousin !
Dehors, il neigeait. Personne ne pouvait les voir, alors qu'ils se disputaient près de la fenêtre du troisième étage. Lorsqu'il commença à la taper, Ayumi ne put rien faire. Alors, comme à chaque fois, elle attendit que sa colère s'évanouisse et fixa le vide de ses yeux vitreux et remplis de larmes.
─ Je t'avais dit de ne parler à personne ! Je suis le seul qui a le droit de te voir, de te toucher ou même de te parler, Ayumi. Tu es à moi, à moi et rien qu'à moi. Ne fais pas semblant de pleurer. Tu n'as que ce que tu mérites, petite chienne. Tu m'as désobéi.
Le cœur d'Ayumi brûlait. Elle ne l'aimait plus depuis longtemps, Renji. Le jeune homme l'avait détruite et l'avait menacée des centaines de fois durant ces quelques années de vie commune. Ses amis avaient tenté de l'aider, mais la jeune femme avait été obligée de s'éloigner d'eux à cause du danger que représentait son mari.
─ Tu ne réponds pas ? C'est bien, tu es une bonne fille, Ayumi, ricana-t-il alors qu'il la prenait subitement par les cheveux. J'en ai marre de tes caprices. Je ne veux plus te voir jusqu'à ce que tu te calmes. Va dans ta chambre !
Sa joue lui faisait terriblement mal. L'une de ses dents était tombée sur le sol et elle la ramassa d'un geste léthargique. Cette fois-ci, c'était l'une de ses incisives. Cette pauvre dent, soupira-t-elle intérieurement. Elle finirait par repousser comme toutes les autres, de toute façon.
Ayumi rampa péniblement contre le sol et réussit par miracle à rejoindre sa chambre. Elle fit une pause de quelques secondes pour tenter d'atténuer la douleur présente à l'intérieur de sa poitrine et pour essuyer ses larmes. La dent qu'elle avait ramassée atterrit dans la poubelle tandis qu'elle tentait de remettre sa chevelure brune en place.
La jeune fille se sentit misérable en contemplant les multiples photographies de ses proches sur le mur et finit par se lever pour toutes les arracher. Tous ses rêves partirent en fumée alors qu'elle repensait à toutes ses années passées, à toutes les personnes qu'elle avait abandonnées. Et enfin, elle se décida. Elle laissa tomber toutes les photos sur le sol, n'en gardant qu'une seule et se gifla, prise d'une montée de courage.
Rapidement, elle sortit de son armoire quelques tenues de rechange et les entassa toutes dans un sac à dos qu'elle n'avait plus utilisé depuis le lycée. Quelques affaires personnelles y passèrent également et la jeune fille sortit le peu d'argent qu'elle avait su conserver sans que Renji ne le sache pour le ranger dans la poche de son pantalon cargo. Enfin, déterminée, Ayumi enfila une énorme veste et sortit brusquement de l'appartement en prenant soin d'enfermer son mari à l'intérieur de ce dernier. Heureusement, il ne l'entendit pas et elle put commencer à avancer tranquillement jusqu'à l'escalier.
Pour la première fois depuis longtemps, lorsque Ayumi franchit la porte d'entrée de l'immeuble, elle se sentit libre. Elle avait enfin eu le courage de s'enfuir. La jeune femme, émerveillée par les doux flocons lactés qui tombaient du ciel, commença à cavaler, toujours dans la crainte de voir son mari apparaître derrière elle.
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