Chapitre 7

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- Bah alors, vous les avez fabriqué vos courses ? se plaignit Jared.

- Toi, menaçai-je Jacob avec un sourire mauvais. Comment oses-tu critiquer Tidy ?!

Mon cousin eut l'air décontenancé, ne sachant pas trop de quoi je parlais.

- Tidy... ton lapin chelou ? questionna Jacob.

- Tu viens de signer ton arrêt de mort ! Je vais te faire bouffer le sable, et après tu iras t'excuser auprès de Tidy !

Je lui sautais sur le dos et le serrai fort, pour l'empêcher de bouger. Mais il se dépêcha de m'immobiliser, et de me faire des chatouilles. Je riais aux éclats, et personne ne m'aidait. D'une main, j'attrapai du sable et le lui fourra dans la bouche. Il se recula et cracha.

- Oh toi... sourit-il. Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?

- A l'eau ! hurla Embry, suivi du reste des garçons.

- Nooon ! me débattis-je. Jacob, je suis sèche, et je vais tomber malade !

Il me jeta quand même dans la mer, et je me mis à rire avec lui. Puis, on retrouva la bande, et ils se rendirent tous compte que je frissonnais. Paul, en bon chevalier servant, alla chercher une couverture dans sa voiture. Il revint, et me dit de me déshabiller, histoire qu'ils fassent sécher mes vêtements. J'acquiesçai et me remit en maillot de bain. Il m'entraina près du feu et me fit asseoir sur ses genoux, puis, il rabattit la couverture sur nous. Les autres garçons se lancèrent un regard entendu, avant de commencer à parler de tout et de rien.

- Et toi le lycée Nananis, demanda Jared, qui était heureux de son surnom.

- Les Cullen me cassent les pieds, avouai-je en soufflant. Aujourd'hui j'ai pété les plombs, et j'ai explosé une assiette de purée sur la face de Mr.Muscle.

Ils furent stupéfaits, et je crus déceler de la colère dans leur regard. Quand j'y réfléchissais, on aurait dit une guerre de clan. D'un côté, les Cullen, de l'autre, les garçons de la Push. Mais rapidement Jacob éclata de rire, suivi des autres.

- J'espère qu'il a eu mal, marmonna Paul, toujours crispé.

Je levai la tête pour l'observer, et en me voyant, il se détendit et me fit un petit sourire. Le jeune homme se pencha et déposa un petit baiser sur son nez. C'était mignon et agréable. D'ordinaire, je n'étais pas trop câline, mais avec lui, je ne sais pas, je me sentais vraiment bien. J'en profitai pour me caler un peu mieux contre son torse, et il me laissa faire.

- Dites les gars, vous me racontez une histoire ? quémandai-je en faisant des yeux de chiots battus.

- Si tu veux on peut te raconter les légendes de notre tribu, proposa Sam avec un sourire bienveillant.

- Oh oui ! m'exclamai-je, toute excitée. Passez-moi la bouffe, ça promet d'être passionnant.

Je mordis dans mon sandwich et piquant chez un peu tout le monde. Ils étaient bien installés, et la nuit tombait, seulement éclairée par notre feu de joie. Sam prit la parole.

- Les Quileutes ont toujours été un petit peuple. Nous n'avons cependant jamais été éradiqués de la surface de la Terre, grâce à la magie qui coule dans nos veines depuis la nuit des temps, même si notre capacité à changer de forme n'est venue que plus tard. Car, au commencement, nous étions des esprits guerriers.

La tribu s'installa sur cette côte et se spécialisa dans la construction de bateaux et la pêche. Malheureusement, nous étions peu nombreux, l'endroit regorgeait de poissons. Des rivaux convoitaient nos terres, et nous n'étions pas assez puissants pour les défendre. Une tribu plus importante nous envahit, et nous fûmes contraints de fuir sur nos navires.

I'm the hybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant