Chapitre 10

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Hey, je publie aujourd'hui parce que je pars en vacances et je ne pourrai pas le faire lundi. :)

L'ambiance était tellement pourrie ce matin. Apparemment les loups et les vampires ne pouvaient pas s'entendre, et si Carlisle et Esmée faisaient des efforts pour rester polis, ce n'était pas le cas de tout le monde. Et chacun n'arrêtait pas de renifler avec dégoût. Je m'étais réveillée tôt, affamée. Et aussi, assoiffée. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, mais je n'osais pas demander, ayant peur de la réponse. Après le petit-déjeuner, on retourna au salon, pour terminer de parler.

- Nananis, ça va te faire un choc, me dit Jared, mais on pense, et rien n'est certain, que tu es une hybride.

- Une hybride. Mais bien sûr. Vous êtes en train de me dire que je ne suis pas humaine ?

- C'est un peu ça princesse, affirma Jacob. C'est la première fois qu'on entend parler de ça, donc on ne sait pas trop.

Je posais ma tête sur mes poings fermés, récapitulant toute cette histoire. Donc, je n'étais pas humaine, ma vie entière était un mensonge, j'étais une compagne et une imprégnée, et je devrais faire garde partagée entre Paul et Jasper.

- Tu as bien résumé la situation, acquiesça Edward.

- Comment...

- Je peux lire dans les pensées, Alice peut voir le futur et Jasper peut contrôler et ressentir les émotions des autres.

- Ah. Pourquoi pas écoutes, soupirai-je, lassé de tout ça.

Paul s'approcha et me prit dans ses bras, pour me réconforter. Mais au même instant, Jasper se mit à grogner si fort qu'il me fit sursauter. Il nous regardait, et n'avait pas l'air heureux du tout. Je fronçai les sourcils, nous ne faisions rien de mal.

- Donc... on fait quoi ? demandai-je. Parce que si j'ai bien compris, les deux ne vont pas me lâcher, et j'ai encore beaucoup de questions. En plus, j'ai soif.

Je murmurai le dernier mot, un peu honteuse. Le silence qui se fit me blessa. Je ravalai des sanglots qui n'avaient pas lieu d'être (il y avait plus important à traiter pour le moment). Jasper vint s'accroupir en face de moi, et attendit que je le regarde.

- Tu ne dois jamais avoir honte, me dit-il. Tu es une hybride, un être miraculé, et boire du sang est dans ta nature, n'en déplaise à ces cabots.

Les loups grognèrent, menaçants. Ils ne se laisseraient pas insulter.

- Et puis, il y a des alternatives. Le sang animal par exemple, c'est très bon. C'est comme si tu mangeais une viande bien saignante. Tu gardes ça en tête, et tu verras que tu auras moins de mal avec le principe.

- Merci, lui chuchotai-je, bien que tout le monde puisse entendre.

Je le laissai me prendre les mains, et tournai mon attention vers les autres. Que faire ? Je voyais bien que les loups ne restaient que pour Paul et moi, et qu'ils ne supportaient pas les vampires. C'était vraiment casse-pied comme situation.

- Bon, pour le moment, je suppose que je vais juste... terminer mes devoirs, dis-je. On verra pour la suite plus tard.

Paul me tira vers lui, dans un geste possessif, et s'apprêtait à partir, mais je l'arrêtai. J'étais mal à l'aise, parce que ce que j'allais dire n'allait pas lui plaire, ni à lui, ni à Sam et aux autres.

- Je crois... que je devrais rester ici quelques temps, annonçai-je d'une toute petite voix.

Je savais que ça ne lui plairait pas, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il explose de colère. Sa rage était si grande qu'il se retransforma en loup instantanément, et qu'il se jeta sur Jasper, qu'il considérait comme coupable. Ils semèrent la pagaille, en s'envoyant dans les murs. Ils cassèrent même la table, et personne n'arrivait à les séparer. Pas qu'ils en aient tous envie, certains comme Jacob se jetait dans la bagarre. Je ne savais pas quoi faire, et les larmes me montèrent aux yeux. Deux parties de moi avaient mal. La première se préoccupait de Paul, et du fait qu'il était peut-être blessé, tandis que l'autre souhaitait que Jasper me prenne dans ses bras et me rassure. Et ces sentiments contradictoires me faisaient mal au cœur, à la tête, et me donnait encore plus la nausée. Sans prévenir, parmi l'agitation, je me penchai en avant et vomis.

Du sang. J'étais en train de vomir du sang, en petite quantité. Je me sentais au bord de l'évanouissement. Personne ne le remarqua, ils étaient trop occupés à se battre. Et moi, je souffrais. Je voulus crier à l'aide, mais ma voix se bloqua dans ma gorge. Je vomis de nouveau, et pour faire disparaitre cette brûlure dans tout mon être, je me griffais à sang les bras. La seconde douleur remplaça la première, et même si j'avais toujours mal, je me sentais soulagée. Parce que tout le monde avait arrêté de se battre. Je sombrais dans l'inconscience avec un petit sourire grimaçant.

I'm the hybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant