Les Cullen ne se montrèrent pas du reste de la semaine, ce qui me fit un bien fou. Je n'avais plus à redouter qu'ils viennent m'embêter ou qu'ils essaient de devenir mes amis. Pour couronner le tout, il y avait un beau soleil qui me mettait d'excellente humeur. Le week-end arriva, et je décidai de partir me baigner à la plage. J'allais peut-être sauter de la falaise, pour faire un plongeon ; Je n'avais jamais essayé, mais j'étais friande des sensations fortes et des nouvelles activités.
Quand j'arrivais sur place, je découvris tout un groupe d'adolescents qui jouaient sur le sable. Il y avait Jacob, je supposai donc qu'il s'agissait de ses amis. Je ne m'attardai pas vraiment, ne voulant pas les déranger ni m'incruster. Je posais juste mes affaires. Ensuite, j'enlevai mon haut, puis mon short, pour me retrouver en maillot de bain. C'était un ensemble deux pièces noir que j'affectionnais. Je me fis un chignon lâche, histoire de ne pas avaler mes cheveux, et avançai de quelques pas dans l'eau. Elle était froide, mais pas glacée. Petit à petit, j'avançai jusqu'à être sur la pointe des pieds.
Je remarquai plusieurs fois que les garçons m'observaient, me jetaient des coups d'œil peu discrets. Ils ne devaient pas voir de filles en maillot de bain bien souvent. Maintenant que j'étais habituée à la température de l'eau, et que je m'étais échauffée, je comptais bien sauter de la falaise. Ce n'était pas si haut, et il n'y avait pas de rochers. Je n'avais pas peur, j'étais excitée. Je jetai un coup d'œil vers la plage, où j'entendais les garçons s'exclamer.
- Regardez, elle va sauter !
- Elle aura le courage de le faire ?
- Allez Princesse, fonce ! me hurla Jacob.
Je lui fis un salut militaire en riant, et sans perdre de temps, je courus et m'élançai dans le vide. Wouah, c'était une sensation incroyable, flotter et sentir le vent travers mon ventre pour secouer mes tripes. J'approchai de l'eau, alors pour ne pas me faire mal, je me roulai en boule. Le choc fut rude, mais je ne fus pas blessée. J'ouvris les yeux, qui me piquèrent à cause du sel, et nageai vers la surface. J'étais légèrement désorientée, mais je finis par retrouver mon chemin jusqu'à la plage. Là-bas, je fus assaillit par Jacob et sa bande.
- Sans hésitation, comme ça, admira Sam. T'as des tripes.
Je le remerciai et fronçai les sourcils quand Jacob me fit un câlin. Il était encore une fois bouillant. Je vérifiai qu'il n'ait pas de fièvre, mais il m'interrompit en riant et en me disant que c'était moi qui étais fraiche.
- Voici Quil, Embry, Seth, Jared et Paul. Tu connais déjà Sam, me présenta Jacob.
Je leur fis un signe de la main, quand mon regard tomba sur Paul. Je ne sais pas trop ce qu'il se passa après, j'étais comme dans un rêve. Je crus voir ses yeux devenir argentés, mais c'était sûrement un reflet du soleil, car quand je fermai les paupières, et les rouvris, ils étaient noirs. Je n'étais pas proche de lui, mais j'arrivais à sentir son odeur (j'étais certaine que c'était la sienne), un mélange de senteur de forêt et de plage. J'avais du mal à me détacher de son regard, mais ça allait finir par devenir bizarre. Je secouai donc la tête et sourit à mon cousin.
- Alors les gars, qui saute avec moi ? demandai-je en les narguant.
- Eh, on n'a pas peur tu sais ! plaisanta Seth.
- Ah bon ? T'es sûr ? continuai-je.
Il me prit le poignet et me tira jusqu'au chemin pour aller en haut de la falaise. Il était déterminé, et me fit rire. Je m'arrêtai un instant quand je remarquai que quelque chose clochait en bas. Les garçons semblaient se disputer, ou de calmer l'un d'entre eux. Je haussai les épaules sans m'y intéresser d'avantage. Aujourd'hui était sensé être une journée de repos, pas de prise de tête et de « je m'occupe des affaires des autres ». Nous arrivâmes au bord avec Seth. Je lui lançai le défit de faire un salto en l'air, et lui répliqua que je devrais aussi le faire. Très bien, ce n'était pas ça qui allait me bloquer. Il sauta en premier, et fit un salto presque parfait. Je ris et m'élançai à mon tour une deuxième fois. Emportée par l'élan, je fis deux saltos consécutifs avant d'entrer brusquement dans l'eau.
Je ne respirais plus, mon souffle était coupé. Je savais qu'il ne fallait pas paniquer, mais trouver la surface. Je crus apercevoir les jambes de Seth, et nageai dans sa direction. Mes poumons me brûlaient, et ma vue se troublait. Note à moi-même : on prend une grande inspiration avant de sauter d'une falaise. J'y étais presque, quand je sentis une crampe horrible dans mon bras. Il n'était pas totalement guéri, il restait la croute. Je suffoquais, j'avais besoin d'air immédiatement. Des mains agrippèrent ma taille et m'aidèrent à regagner la surface. Je crachai et inspirai à fond, calmant mon pouls irrégulier. J'étais dans les bras de Paul, qui n'avait aucune difficulté pour nager en me portant. De fatigue, et parce que j'avais eu peur aussi, je le serrai contre moi. Il nous ramena vers la plage, où tout le monde me sauta dessus. Je leur assurai que j'allais bien, et que ce n'était qu'un accident, mais ils ne voulaient rien entendre. Paul ne me lâchait pas, et il ne me vint pas l'idée de me dégager. En plus, comme Jacob, il était bouillant, et me réchauffait.
Après cette mésaventure, on se posa près de ma serviette, dans laquelle j'étais enveloppée. Nous discutions de tout et de rien, et ils me racontaient plein d'anecdotes. Nous décidâmes de faire un feu de camp. Je voulais aller chercher la nourriture, alors je me levai. Aussitôt, Paul me suivit en disant qu'avec sa voiture, ça irait plus vite. Cela ne me dérangeait pas. Je payai pour tout le monde, avec ma carte bleue de riche. Nous prîmes de telles quantités que la caissière crut que nous étions une cinquantaine. Cela me fit rire, et je lui expliquai que je mangeais énormément.
- Pourquoi t'es venu à Forks Anaïs ? me demanda Paul.
- Mes parents voulaient partir vivre un an en France, et je ne voulais pas y aller avec eux, alors je loge chez mon oncle Billy. Je préfère être ici, il y a tellement de choses à faire !
- Jacob nous parle de toi depuis ton arrivée, rit-il, j'ai l'impression de te connaitre déjà.
Je lui tirai la langue, et ouvrit un paquet de chips. Ma semie-noyade m'avait ouvert l'appétit.
- Ah ouais ? Raconte un truc sur moi alors.
- Par exemple... réfléchit Paul, je sais que tu as encore un doudou.
Je rougis de gêne, avant de murmurer des injures destinées à Jacob. Puis, je me tournai vers le conducteur, assez brusquement.
- Comment ça encore ?! m'écriai-je, faussement énervée. Il n'y a pas d'âge pour avoir un doudou, espèce de... de... doudouphobe ! En plus, Tidy est beaucoup trop mignon.
Il explosa de rire, et je le suivis rapidement. Il me quémanda des chips, l'odeur le faisant saliver. Comme il était au volant, et qu'un accident par semaine, c'était déjà suffisant, je lui apportais les chips à la bouche. Il la prit entre ses lèvres, effleurant mes doigts. Je m'essuyai sur son torse (ils ne connaissent pas les t-shirts ou quoi ?) et continuai sur ma lancée. Les doudous, c'était une histoire sérieuse.
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I'm the hybride
FanfictionJe m'appelle Anaïs Black, j'ai dix-sept ans. Mes parents décidèrent de partir un an en France, en me laissant le choix de les suivre ou pas. Ce fut comme ça que je me retrouvai dans ma nouvelle ville, Forks. Dans une si petite ville, il ne pouvait r...