Chapitre 15

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Je roulai longtemps, perdu dans mes pensées. J'espérais trouver cette fameuse sorcière. Je voulais avoir plus d'informations, sur ce sort, et sur ma condition. Encore une petite ville paumée au milieu de nulle part, et qui je le sentais, cachait tout un tas de trucs pas humains. Je demandais où est-ce que je pouvais trouver une certaine Bennett, et on me répondit que la jeune femme passait tout son temps chez les Salavatore. Ces derniers vivaient dans un très grand manoir, ancien, sûrement une terre familiale. On me prévint qu'ils étaient dangereux, bizarres, et qu'à chaque fois qu'ils venaient en ville, des gens disparaissaient.

Je garai ma voiture sur l'immense propriété, face à la maison. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et qu'ils ne soient pas prévenu de ma venue ne me rassurait pas. J'étais en train d'observer la façade pour déceler s'il y avait quelqu'un à l'intérieur, quand on posa une main sur mon épaule. Je sursautai et me trouvai face à un homme. Il avait un petit sourire, et ne semblait pas être méchant. Sûrement le « bon » frère.

- Hmm, je cherche madame Bennett, expliquai-je, et on m'a dit que je la trouverais ici.

- Et qu'est-ce que tu lui veux ?

- Qu'elle m'aide.

Il fronça les sourcils, et me laissa entrer. C'était vraiment grand et très beau à l'intérieur. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de monde. Plusieurs personnes me regardèrent avec curiosité et méfiance. Vu leurs mines soucieuses et l'ambiance, ils étaient en pleine dispute. Je devrais peut-être faire demi-tour, et revenir plus tard.

- Heu, je cherche madame Bennett, expliquai-je. J'ai besoin de son aide.

- Elle est morte, me répondit une jeune femme aux cheveux coupés courts.

Je ne m'y attendais pas à celle-là. Du coup, j'étais assez gênée, et je n'avais plus rien à faire ici. Il fallait que je trouve une autre sorcière.

- Alors je vais m'en aller. Au revoir.

Je leur tournai le dos en soupirant et me dirigeai vers la porte, quand je fus soudainement projeté contre la cheminée. C'était un noiraud, que je pensais être le second Salvatore. Je tombai au sol en toussant, sonnée. Je devais saigner quelque part, parce que ça me picotait.

- Damon ! s'énerva une blonde.

- Bah quoi ? Je suis le seul à me méfier des petites nouvelles qui débarquent et réclament une sorcière ?

- Elle n'a rien fait de mal ! reprit une brunette.

Je me redressai et me tins le bras qui était légèrement coupé. Le fameux Damon me lança un regard suspicieux, tandis que la blonde me tendait un torchon propre. Elle essuya ma plaie, et je découvris en même temps qu'elle qu'il n'y avait plus aucune blessure. Elle me regarda et s'éloigna, se mettant sur la défensive.

- Je suis désolée ! m'exclamai-je. Je ne suis pas dangereuse, je le jure !

- Comment tu t'appelles ?

- Anaïs. Je ne veux pas causer d'ennuis !

- Hey, respire, même si Damon est un petit prétentieux arrogant, nous ne te ferons rien, me dit la blonde. Moi c'est Caroline, et voici Stephan, Damon, Elena et Bonnie.

- Pourquoi cherches-tu une sorcière ? demanda Stephan.

- Je veux des réponses.

- Mais encore ? râla Damon.

- Si je te le dis, tu vas me tuer, répliquai-je.

- Oh, c'est fort probable en effet, me sourit-il.

- Je suis une hybride, avouai-je à mi-voix.

Ils se tendirent, et de peur, je me transformai. Mes oreilles et ma queue sortirent, mes yeux devinrent dorés, et mes crocs apparurent. Je me reculai au maximum contre le mur, désorientée. La dernière fois, j'avais si mal que je n'avais pas eu le temps d'apprécier mon état. J'avais l'impression de tout ressentir.

- Bon là j'avoue, c'est bizarre, dit Damon.

- C'est une hybride de naissance, s'émerveilla Bonnie. Rien à voir avec Klaus, qui a usé de la magie. Anaïs c'est ça ?

Je hochai la tête.

- Je te reconnais. Tes parents étaient venus voir ma grand-mère quand j'étais petite, et tu avais joué avec moi pendant une semaine.

- Non, je ne me souviens pas. Ta grand-mère m'a jeté un sort de blocage, qui s'est rompu il y a un mois.

- Et maintenant, tu veux comprendre ce qu'il t'arrive.

Par la suite, nous discutâmes beaucoup. Je semblais leur changer les idées d'un terrible danger, et ils avaient les moyens de m'aider. Il s'avéra rapidement que Damon était une sorte d'Emmett deuxième version. Sarcastique, il me taquinait et cherchait à m'énerver. Je ne réagissais pas, surtout parce que j'essayais de contenir ma soif.

- Hmm, j'ai vraiment très soif, alors... leur dis-je, un peu embarrassée.

- Oh, nous avons des poches de sang dans la cave, me signala Elena.

- Je suis végétarienne, annonçai-je. Je vais chasser des écureuils.

- Je t'accompagne, me proposa Stephan. J'ai soif moi aussi.

Nous partîmes sous les rires moqueurs de Damon, qui disait à Stephan qu'il avait enfin trouvé quelqu'un comme lui. Nous passâmes du bon temps, et encore une fois, je m'en mis partout. Je n'étais pas encore très douée. Lorsque nous rentrâmes au manoir, je pus prendre une bonne douche.

- Anaïs, je ne peux pas t'aider pour le moment, me dit Bonnie, il faut attendre que mon petit-ami arrive.

- Heu, d'accord. Je peux attendre à l'hôtel.

- Surtout pas ! me cria Caroline. Si Klaus sait qu'il y a un autre hybride dans cette ville, il va te kidnapper et peut-être même te tuer.

- Ah heu...

La sonnerie de mon téléphone m'évita de répondre. Je regardais le contact et soupirai. Paul et Jasper ne lâchaient pas l'affaire. J'avais deux appels, et je déclinai les deux. Je ne voulais pas leur parler, et j'étais toujours en colère.

- Ohhh, un petit-ami qui ne lâche pas l'affaire ? s'amusa Damon.

- A moins que tu n'arrives à régler tes problèmes de couple, ne vient pas m'emmerder, le prévins-je.

I'm the hybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant