Le changement était imperceptible, mais il était là : je passais une semaine avec les loups, une semaine avec les vampires. Quand, le dimanche soir, Jasper me conduisait jusqu'à la limite, et qu'il m'embrassait tendrement le front, Paul, qui m'attendait, me regardait en souriant et ne s'énervait pas. Je devais vraiment compter pour eux, pour qu'ils fassent autant d'efforts. Je leur en étais reconnaissante, parce que je n'avais plus à craindre cette horrible brûlure qui me déchirait l'âme. Je reçus aussi beaucoup d'appel de mes amis, je riais avec eux, je prenais des nouvelles. Alec était fier de moi, que j'ai eu le courage de revenir à Forks. Damon se plaignait que sans moi, ce n'était plus drôle. Peter me racontait combien Stiles était inépuisable.
La vie reprenait son cours, et je prévoyais de terminer mes études avant de repartir voir Damon et les autres. Ils comprenaient, et m'encourageaient même dans cette direction. Jasper et moi, c'était un peu étrange ces derniers temps. Je me sentais bizarre en sa présence. Quand il me prenait la main par exemple, je rougissais comme une tomate. Quand j'étais chez lui, et que Emmett faisait des blagues lourdes sur nous deux, je me sentais gênée et je ne répondais rien. Cela faisait bien rire les autres, qui n'hésitaient pas à se moquer de moi.
Je me trouvais sur les genoux de Jasper, en pleine discussion avec Emmett. Nous ramenions sur le tapis notre débat sur l'ours.
- Le renard, c'est bien meilleur, objectai-je. Un ours, c'est rustre et c'est pas bon.
- N'importe quoi, il n'y a rien de mieux que l'ours. Tu sais quoi ? Viens, on va en chasser, et tu vas goûter.
- Pff, je vais vomir oui, répliquai-je. Même si Jasper refuse de prendre parti, je sais qu'il est d'accord avec moi.
- Rahh tu m'énerves, je vais voir Rosalie.
Il partit et je me retrouvai seule avec Jasper. J'avais envie de faire quelque chose avec lui, et pas seulement rester comme on le faisait habituellement allongés ensembles.
- Jasper, j'ai envie de sortir avec toi, lui dis-je.
Je rougis en me rendant compte de mes paroles, et que tout le monde pouvait m'entendre.
- Dehors, rattrapai-je, je veux dire, aller faire un truc en ville. Pas sortir avec toi comme des amoureux, enfin, sauf si tu considères ça comme un rencard mais...
Je paniquais, et lui me regardait en souriant malicieusement. Je devais être toute rouge. La sonnerie de mon téléphone me sauva la vie. Je m'éloignai de lui, et me rendis dehors, pour avoir un minimum d'intimité. C'était Caroline, et en général, elle me rappelait jusqu'à ce que je décroche.
- Pourquoi tu ne m'avais pas dit que ton anniversaire, c'était dans deux jours ?! m'agressa-t-elle.
- Bonjour Caroline, oui je vais bien, toi aussi tu me manques, dis-je, sarcastique.
- Anaïs, je ne plaisante pas, on n'a pas le temps. Est-ce que tu te rends compte qu'organiser une fête d'anniversaire en deux jours, c'est presque mission impossible ?!
Je levai les yeux au ciel, je ne fêtais jamais mes anniversaires.
- Caroline, je ne pourrais pas venir, lui expliquai-je.
- Quoi ?! Mais pourquoi ? Enfin, on ne t'a pas vu depuis presque deux mois !
- Je... je cherchai rapidement une excuse valable. Je vais le fêter avec d'autres amis.
- Et alors ? On pourrait venir faire connaissance non ?
Quand elle avait une idée en tête, il était impossible de la faire changer d'avis.
- Caroline, je vais passer la journée chez mon petit-copain, dis-je sans réfléchir.
- Aaaah ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Mon dieu, Anaïs, c'est génial ! Comment il s'appelle ? Est-ce qu'il est gentil ? Attends, ce serait pas Jasper quand même ? Le gars qui t'appelait tout le temps.
- Si, c'est lui. Tu peux arrêter de me poser autant de questions ?
- En tant qu'amie suprême, je me réserve le droit de...
Je raccrochai en soufflant, et me passai une main exaspérée sur le visage. Caroline était géniale, mais parfois, j'avais du mal à la suivre. Je songeai qu'un jour, il faudrait que je l'invite, pour qu'elle rencontre tout le monde. Ce n'était pas Alice qui allait dire non, les deux pourraient parler mode toute la journée. Je me retournai et tombai nez à nez avec Jasper.
- Alors comme ça, je suis ton petit-ami ? rit-il sournoisement.
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I'm the hybride
FanfictionJe m'appelle Anaïs Black, j'ai dix-sept ans. Mes parents décidèrent de partir un an en France, en me laissant le choix de les suivre ou pas. Ce fut comme ça que je me retrouvai dans ma nouvelle ville, Forks. Dans une si petite ville, il ne pouvait r...