Chapitre 1

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Je serre ma soeur Hariet contre moi.

L'habituelle couverture de laine me fais comme un poids. Je m'assure que ma sœur de 7 ans dors, je l'embrasse sur le front et je me lève.

Le plancher craque, je sors de l'appartement et je vais vers la porte qui mène au toit. Je monte les marches et je vais en haut.

Le vent vient tout de suite me chercher à travers les trous de mon vieux t-shift et de mes vieux joggings gris. Je m'assois sur une chaise et je regarde les environs.

Ce n'est pas un endroit recommandable, ce coin.

Un coin pauvre de Londres ou on peut parfois entendre des coups de feu.

Je me mets à grelotter, déjà que j'ai la peau sur les os.

Je ferme les yeux et je respire doucement.

Dire que j'avais l'habitude de vivre avec ma famille dans un grand loft au centre ville.

Papa est parti peu de temps après la naissance d'Harriet.

J'avais 9 ans. Il y a quelques mois, dès mes 16 ans, j'ai abbandonné l'école pour me concentrer sur mon travail.

Maman, on ne sait pas vraiment ou elle est.

Elle vient parfois à la maison, mais on ne peut pas dire que soit sobre, ni même qu'elle puisse penser comme il faut.

J'ai grandi trop vite, j'y étais forcée. J'ai promis à Harriet que je serai toujours là pour elle et que je la ferai toujours passer avant moi.

J'essais de lui donner la meilleure enfance possible dans ces conditions.

Ce n'est pas mon travail au salaire minimum au café quelques rues plus loin qui m'aide à payer l'appartement et la nourriture d'Harriet, c'est plutôt le chant et la guitare.

J'ai une vieille guitare, oui, mais est-ce que c'est ça qui m'empêche de jouer? Non.

Je prenais des cours avant. Avant le départ de papa.

Même sans professeur, j'ai fini par m'améliorer, et j'ai trouvé des partitions sur internet au café. Le ciel commence à prendre des teintes rosées, le matin arrive.

Redescendant à l'appartement, je vais à la cuisine.

J'ouvre le frigidaire, je n'ai même pas assez pour faire un sandwich à Harriet. Je pose le dos contre le mur.

Je m'arange toujours pour que Harriet ait le minimum.

Je mets de l'eau dans un chaudron.

Une fois que ça bouille, je verse le mélange de soupe poulet et nouille.

J'aimerais tellement offrir mieux à Harriet.

Voyons le bon côté des choses, aujourd'hui, c'est Jeudi, et tout les jeudis et dimanches, on se rend dans un endroit ou ils servent de la nourriture aux gens comme nous. En fait, la plupart des gens sont des sans abris, mais je vais toujours y chanter pour mettre du bonheur dans la vie des gens avec une situation encore plus pire que nous. Ils servent toujours quelque chose qui ressemble à un vrai repas comme maman en faisait avant.

La soupe est prête.

Je la sépare en quatre. Trois sont plus grosse que la dernière.

La première est pour Harriet ce matin.

La deuxième est pour Harriet ce midi à l'école.

La troisième pour Harriet demain matin.

Et la dernière, pour moi ce matin, sûrement le seul repas avec le demi sandwich que Marie, ma meilleure amie, me donne tous les jours.

Dans la vieille boite à lunch que j'avais à l'âge d'Hariet, je dépose la soupe et une cuillère.

Je m'assure que la soupe ne coule pas.

Je vais vers la chambre et je m'assois sur le lit.

Je donne un baiser sur la joue d'Harriet et je lui prend la main en lui chuchotant de se réveiller.

Elle ouvre les yeux doucement.

- Bon matin ma grande.

- On a de la soupe Arielle?

Je hoche la tête.

Elle s'assoit sur la vieille table de plastique blanc affreux.

Dans le moment ou maman allait pas si pire, et ou elle était sobre souvent, elle a perdu son boulot, vendu nos meubles pour des comme ça et on a déménagé ici.

Harriet et moi on a utilisé sa carte de crédit pour se nourrir et tout au début.

Puis l'argent a commencé a manquer sérieusement et maman était rarement sobre.

Elle n'était pas souvent à la maison, je n'avais même pas 11 ans, presque, et Harriet avait seulement 2 ans.

Je m'occupais déjà de tout, j'allais à l'école.

On a appris à garder des réserves de nourritures et je chantais dans le centre ville de Londres.

J'ai du rencontrer Jean cette année là.

Il est chauffeur d'autobus de ville.

Tous les soirs, après être allée cherché Harriet à la garderie qu'on payait difficilement, on prenait l'autobus.

Je sortais mes pièces de monnaie de mon manteau vieux et trop grand. Je comptais mon argent et on arrivait toujours juste.

Une fois, on a manqué d'argent. Je me suis écroulée en pleurs parce que la seule façon que j'avais de faire de l'argent c'est la musique et les gens ne sont pas très généreux dans les quartiers pauvres.

Serrant la main d'Harriet, j'avais rebroussé chemin, mais Jean nous as invité pour un déjeuner le lendemain matin et nous offre toujours nos trajets de bus gratuitement depuis ce temps.

Harriet termine sa soupe. Je ramasse la vaisselle et je la range.

Elle se lève et je fais une tresse française dans ses cheveux blonds foncés et raides.

Notre seule point en commun sont nos yeux, bleus comme l'océan.

Mes cheveux sont blonds aussi, mais beaucoup plus pales et bouclés, qui m'arrivent au milieu du dos.

Je tient la main d'Harriet dans la mienne.

Elle est affublée d'un manteau trop grand, de mitaines troués et de vieilles bottes trop petites.

Mi-octobre, et il fait froid.

Harriet tousse d'une petite voix.

C'est toujours le pire moment de l'année, l'Hiver.

Les gens sortent moins le soir, j'ai donc moins d'argent pour ma musique.

Harriet est fragile, elle tombe souvent malade.

On arrive devant l'école d'Harriet.

Elle part avec son sac d'école et sa boite a lunch qui contient seulement une soupe.

Je rejoint le café un peu plus loin.

Marie est déjà au comptoir.

Elle est la fille des propriétaires.

Je mets mon uniforme et je la rejoint.

- Ce soir je te remplace, d'accord? Comme tous les jeudis et les dimanches!

- C'est pour ça que tu es ma meilleure amie, Marie.

Elle a 18 ans, pour sa part, mais les études, ce n'est pas gratuit, alors, elle travaille ici. Elle n'a pas trop de plans pour son avenir.

- Marie, je vais chercher Harriet. Je reviens dans 10 minutes.

Elle hoche la tête, ses cheveux bruns ondulés cachant son visage alors que je sors par la porte pour aller chercher Harriet à l'école.

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C'est juste la première fois que je publie une fiction :P

Toujours Garder Espoir (Fiction Harry Styles) terminÉeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant