Chapitre 18

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Chapitre 17

Je m'approche du piano qui trône au milieu du salon. Je prends des leçons depuis un moment, et c'est comme si j'avais ça dans le sang, j'adore le piano. Et je prends des leçons 2 fois par semaine.

Je m'assois sur le banc et je laisse mes doigts se promener sur les notes un moment.

Je sors une partition que j'ai trouvé. Elle me rappelle mon père. Je pense souvent à lui ces temps ci. Je me demande ce qu'il est devenu.

La chanson est en français, mais c'est la première langue de mon père. Le mien est un peu rouillé mais il est correct encore.

Je commence à jouer et je chante même temps la chanson 'Qui a le droit' de Patrick Bruel.

Ça me rappelle tellement mon père. Je me rappelle quand j'étais petite il venait me voir avec sa guitare avant que je dorme et il me chantait des chansons, celle ci y comprise. Quand je l'ai retrouvée j'ai éclaté en larmes.

Je ne sais vraiment pas ce qu'il est devenu. Peut-être qu'il s'est remarié et qu'il a une nouvelle famille.

J'ai entendu la porte claquer et j'ai su qu'Harry venait de rentrer.

Il avait du courrier dans les mains.

Il m'a tendu une lettre.

Les lettres qui arrivaient à mon ancien appartement arrivent maintenant ici.

Je l'ai attrapé et je l'ai ouverte. Elle venait d'une adresse à Montréal.

Un chèque en est tombé quand je l'ai ouverte et une lettre écrite a la main.

«Bonjour Arielle, c'est papa.

Je sais que tu dois me détester mais tu dois comprendre avant.

J'ai toujours envoyé des chèques de pension à ta mère, je ne sais pas si tu étais au courant. Mais maintenant je vais te les envoyer.

Je te le jure, Arielle, je ne voulais pas partir, mais ta mère m'a mis à la porte. Notre mariage battait de l'aile de toute façon. Je me suis battu pour avoir vos gardes a toi et Harriet mais c'est ta mère qui les as obtenus. Je continuait d'envoyer des chèques.

Je me suis remarié il y a quelques années et j'ai un fils de 5 ans. On habite à Montréal. Elle s'appelle Julie, ma femme, et elle a un fils de ton âge.

J'aimerais beaucoup que tu viennes passer Noël chez nous avec Harriet. Je peux même payer les billets mais ça me tiens beaucoup a cœur.

Je t'aime.

Papa

xxx»

Il faut comprendre qu'après ça, c'est normal que je sois bouleversée. Mon français n'est peut-être pas si rouillé que ça parce que j'ai tout compris même si c'est en français.

Harry remarqua mon agitation et passe un bras autour de ma taille pour me ramener contre lui.

- Qu'est-ce que tu as ma belle?

- Mon père a écrit.

Il a regardé la lettre mais je sais bien qu'il ne comprends presque rien.

- Tu parles français, Riribouh?

J'ai hoché la tête.

- Pas depuis des années du moins. C'était la première langue de mon père.

- Et qu'est-ce qu'il dit?

- Il veut qu'on vienne le voir pour Noël. Il s'est remarié. Et il nous envoyait des chèques toutes les semaines, ça doit être avec ça que maman, je ne croit même pas qu'elle mérite de titre, doit payer sa drogue et tout. Je la déteste a un tel point maintenant, Ariel et moi on avait tellement besoin de tout cet argent. Et arghh je la déteste.

Je ne sais pas du tout comment je me sens finalement par rapport à mon père. J'ai toujours eu droit à la version de ma mère, qu'il nous avait laissé toutes seules et qu'il ne voulait plus de nous. Mais elle a fini par faire la même chose, et je fini par apprendre tout ça a propos de lui. J'aurais aimé qu'Harriet puisse grandir mieux et je découvre ça alors c'est assez déstabilisant. Mais je j'aurais jamais rencontré Harry sinon.

Ça me prend un moment pour me rendre compte d'à quel point ce à quoi je viens de penser est égoïste.

- Tu aimerais qu'on y aille tous ensemble, Ari? Je veux dire, un peu comme une famille. Parce que c'est ce qu'on est, pas vrai?

Je souris. J'embrasse Harry sur la joue.

- Tu es mignon. Eh bien j'espère qu'on est une famille.

Il sourit, montrant ses fossettes.

- Je t'aime Ari.

Je souris.

- Idem.

J'entends un gros bang et je cours dans le chambre d'Harriet, où elle est, par terre, en larmes.

- Mon orteillllllllllllllll! ARIELLLLLEEEEEEEEE! Ça fait maaaaaaaaaaaal!

Harry se penche près d'elle. Je cours à la salle de bain chercher des mouchoirs. Je retourne auprès d'elle et j'essuie ses larmes.

- Qu'est-ce qui est arrivé?

- J'ai glissé et mon orteil s'est cogné contre la patte de lit.

J'enlève son bas et je trouve son gros orteil bleuis et qui commence à enfler. Harry me regarde.

- Hôpital?

Je hoche la tête. Ce n'est jamais tranquille ici.

Toujours Garder Espoir (Fiction Harry Styles) terminÉeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant