Neptune 2

Chapitre 4

♪ Get you the moon - Kina ♪

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— Alma ? Ezra ?

J'ouvre subitement les yeux. Maylin se tient debout, à côté de son lit. Elle nous regarde, les yeux écarquillés, et soudain, tout me revient. Le blond est endormi paisiblement contre moi, ses boucles s'échappant de part et d'autre de son visage. Il enlace fortement ma taille, comme s'il ne voulait pas que je m'échappe.

— Salut, chuchoté-je d'une petite voix.

— Vous vous êtes endormis ensemble ?

Je hoche la tête. Moi-même je n'arrive pas à croire que nous avons passé la nuit tous les deux, l'un contre l'autre, alors qu'hier, il semblait me détester plus que tout.

— Il a l'air tellement... apaisé, fait-elle, le sourire aux lèvres.

Je le regarde un instant. Je tente de me libérer de son emprise, mais ses mains me ramènent contre lui en grognant légèrement. Maylin laisse échapper un petit rire et je tourne ma tête vers elle.

— Bon, je vous laisse vous réveiller, je vais au déjeuner.

— Ne dit rien à personne s'il te plaît, murmuré-je.

— Je n'ai rien vu ! lance-t-elle en me faisant un clin d'œil.

Je souris et la porte claque. Pourtant, le blond ne bouge même pas un peu. Je n'ai qu'une envie, c'est de refermer mes yeux et de me laisser emporter dans les bras de Morphée contre lui. Mais malheureusement, on est obligés de se réveiller, et je sais que quand la journée commencera il s'éloignera de moi. Il me l'a dit hier, c'est ce qu'il souhaite. Et je ne peux pas l'en empêcher.

— Ezra... réveille-toi, susurré-je.

— Hm, attends encore un peu... fait-il en me faisant passer de l'autre côté.

Il ne me lâche pas pour autant et je soupire. Je meurs d'envie de me coller à lui.

— Il faut qu'on y aille, les profs font l'appel dans dix minutes...

Il grogne légèrement et ouvre enfin les yeux. Notre promiscuité ne le dérange pas pour le moment. Lorsque je croise son regard, je comprends. Dès que nous allons quitter ce lit, nous redeviendrons comme avant. Du moins, comme depuis que j'ai tout gâché.

— Tu as bien dormi ? lancé-je afin de faire la conversation.

— C'est une vraie question ? sourit-il.

Son sourire me fait fondre. Qu'est-ce que je le trouve incroyable au réveil, avec ses cheveux décoiffés, ses yeux azurs encore endormis et ses lèvres en cœur. C'est un appel à l'amour, mais je crois que j'y ai déjà répondu.

— Oui, on s'est couchés tard... lancé-je en me décalant un peu.

— Tu sais très bien que j'adore dormir avec toi. Fin, j'adorais, corrige-t-il en se levant.

Boum, le charme est rompu. Je me lève à mon tour et tire sur les manches du sweat.

— Oui, c'est vrai, tu me l'avais dit... Je pensais que ça avait changé.

— Loin de là, rétorque-t-il, comme s'il voulait me faire passer un message.

Il sort du lit de l'autre côté et je déglutis. Je ne sais pas si c'est la bosse de son short ou le fait qu'il soit torse nu qui me fait rougir, mais je dois vraiment être cramoisie. Il baisse les yeux et rigole, gêné.