Neptune 2

Chapitre 6

♪ Butterflies - Max (stripped version) ♪

__

Nous passons la porte de l'hôtel. Franchement, il était temps. Je ne tenais presque plus sur mes pieds.

Après avoir fait la grande roue, nous avons continué sur le train de la mine, et un autre manège un peu moins intense. Et pour conclure cet après-midi en beauté, nous avons été manger une glace face à l'océan. En bref, je crois que l'on vient de passer une journée merveilleuse.

— Bon, on se laisse une heure ? Ça vous suffit les filles ?

— Tu nous poses la question alors que tu vas devoir laver tes cheveux ? Sincèrement boucle d'or ? rétorque Maylin.

J'éclate de rire et Arya ne se gêne pas pour me rejoindre. Ils n'arrêtent pas de se jeter des piques depuis que nous sommes sortis de la grande roue.

— Donc quarante-cinq minutes. Au restaurant, et prenez un chandail* ! On sort ensuite.

Il ne rajoute rien et prend les escaliers. Romy ne le rejoint pas, cette fois. Elle décide de prendre l'ascenseur avec nous.

— Je me demande bien où il compte nous emmener, lance Arya.

— Moi je sais ! s'exclame Romy.

Je lève les yeux en l'air. Rien d'étonnant.

— Mais je ne viens pas avec vous, je suis vraiment trop crevée. Et les filles vont m'en vouloir si je passe tout mon temps sans elles... continue-t-elle.

— Tu m'étonnes, pensé-je tout haut.

Merde. Je n'ai pas pu m'en empêcher. Les filles se tournent vers moi et me font les gros yeux. Romy n'ajoute rien et sort au premier en nous souhaitant une bonne soirée.

— Alma... soupire Arya.

— Je sais, je sais ! C'est sorti tout seul. Si tu l'avais vue dans la grande roue... Argh, je ne sais même pas pourquoi je me prends la tête.

Je sors de l'ascenseur et file droit dans la chambre. J'ai envie d'appeler mon petit frère. Il me manque vraiment beaucoup. Nous avons rarement été séparés autant de temps. Et je veux m'assurer que tout se passe bien en mon absence.

— Qui y va en première ?

— Pas moi. Je vais appeler Eden. Je passe en dernière !

J'attrape mon téléphone et je sors de la chambre. Je décide de me caler dans les escaliers de secours. C'est typiquement new-yorkais d'ailleurs, et je trouve ça génial. Et puis, il n'y aura personne pour me déranger.

Il est presque dix-neuf heures. Logiquement, papa est en train de préparer le repas. Eden doit sûrement jouer – ou regarder la télé -.

Je l'appelle. Ça sonne, une première fois. Puis la deuxième tonalité résonne. Et enfin, la troisième. Papa décroche enfin.

— Coucou papa !

— Salut ma chérie, bafouille-t-il.

— Mince, je te dérange ?

— Non pas du tout, c'est juste que je m'étais assoupi... Il est quelle heure ?

— Dix-neuf heures. Eden doit avoir faim tu sais.

— Ton frère est chez votre mère ma chérie. Je t'avais dit qu'il irait.

— Quoi ? Mais je ne pensais pas que tu le ferais ! Qu'est-ce qu'il fait là-bas ?! m'écrié-je.

— Il est chez sa maman. Et tout se passe très bien. Il m'appelle tous les matins avant d'aller à l'école. Tu devrais l'appeler, tu lui manques beaucoup.