Chapitre 7

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♪ What A Time - Julia Michaels (feat Niall Horan)  ♪

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Le parc est gigantesque. Je ne sais même pas où nous sommes. Je me contente de suivre la bande. Et je commence vraiment à avoir froid, alors je sautille comme une puce depuis quelques minutes.

— Mais qu'est-ce que tu as à la fin ? me demande Arya en riant.

— J'ai froid ! balbutié-je, tu ne m'as pas laissé le temps de récupérer mon pull.

— Elle a raison, ça caille, rajoute Charlie.

— C'est quoi ce mot ? lance Maylin.

J'éclate de rire en même temps que mon ami. Nous nous regardons d'un air complice. Des fois, j'oublie qu'ils ne comprennent pas ce que l'on peut se dire. Et Charlie commence de plus en plus à réutiliser du jargon français.

— C'est un mot familier pour dire qu'il fait froid, répondis-je.

— Moi, j'ai super chaud, déclare Ezra en ouvrant sa veste. Je te la prête si tu veux ?

Je m'arrête à sa hauteur. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il me propose son aide. Je lui souris. Au fond, il reste la personne que j'ai toujours connu : prêt à aider son prochain.

— Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

— Mais non, au contraire, ça m'évitera de la porter.

Je l'attrape doucement et l'enfile. C'est vraiment mieux ainsi. Il a réchauffé la polaire et le manteau est si épais que je me sens soudainement emmitouflée.

— Merci beaucoup, lancé-je en lui souriant.

— Pas de quoi.

Nous rejoignons les autres, en face d'un énorme lac. Ils ne disent rien, et se contentent d'admirer le paysage dans la nuit silencieuse. Nous n'avons croisé quasiment personne, ou alors, les gens rebroussaient chemin.

— C'est vraiment dingue, soufflé-je en arrivant à leur hauteur.

Derrière l'étendue d'eau se trouve les énormes bâtiments new-yorkais. Ce poumon vert situé en plein cœur de la ville est vraiment époustouflant.

— C'est ici que l'on prend nos photos, non ? proposé-je.

— Grave !

— Je vous prends si vous voulez, lance Noa.

— Ezzy, tu as ton appareil ?

— Ouais bien sûr, attend, je te le donne, fait-il à notre ami.

— Non merci. Tu peux les prendre si tu veux. Je ne touche pas à un seul truc qui vient de toi.

Il s'éloigne et part s'asseoir sur un banc, à quelques mètres plus loin. Arya s'avance pour le rejoindre, mais je l'attrape par le poignet.

— Eh, tu iras le rejoindre après. On fait nos photos. Tant pis pour lui, ok ?

Elle hoche la tête et m'attrape par la taille, un large sourire sur les lèvres. Je me serre un peu plus contre elle.

— Prêtes ?

— C'est bon ! Prends-en pleins ! lance Arya.

Le flash crépite sans cesse sur nous, et je tente de ne pas fermer les yeux. Arya m'entraîne dans son jeu et je m'amuse à prendre la pause. J'éclate de rire lorsqu'elle saute sur mon dos et que nous manquons de tomber. Elle finit par redescendre, et nous nous arrêtons enfin. Mes yeux ont besoin d'une pause et de la nuit noire.

Neptune 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant