Chapitre 9: Quand la route s'annonce longue...

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Avant même que l'aube ne se montre au-delà de la capitale rystraanne, l'étage de la taverne se réveilla. Se tirant d'un sommeil profond, Akélia grogna lorsqu'Aymeric secoua son épaule.

—C'est l'heure, chuchota-t-elle en enfilant une veste par-dessus sa chemise fluide.

Une fois son pantalon sur elle, elle sortit en voyant s'étirer Akélia.

Elle qui avait l'habitude de commencer ses journées à l'aube, la nuit dernière avait eu raison de son rythme de sommeil.

Leur réunion s'était éternisé à mesure qu'un plan s'élaborait.

*

—Je crois que je connais quelqu'un qui en saura plus sur la Fleur de Saphir, avait déclaré Akélia.

Ayant capté l'attention de ses camarades, elle poursuivit :

—L'auteur de ce registre, Ferdinand Olavey, je... Je crois qu'il avait un lien avec ma mère.

—Tu crois ? appuya Ayan sceptique.

—C'est compliqué, j'ai peu de souvenir de mon enfance, mais... Je pense qu'il pourrait nous mener à l'antidote.

Adrien la sonda de ses yeux océans. Elle s'y noyait presque lorsqu'il ordonna à Elias :

—Je veux qu'on trouve où habite cet homme, va interroger les alchimistes qui sont encore ouverts.

L'archer se mit sur pieds et alla dans sa chambre avant d'en ressortir habillé sobrement, d'un veston gris avec un manteau noir. Laïdan partit à son tour dans le couloir en rétorquant qu'il irait avec lui. Une fois armés et fin prêts, ils se postèrent dans le couloir pour chausser leurs bottes.

Adrien et Akélia se levèrent.

—Tachez de rester discrets, ne trahissez pas nos intentions, indiqua le prince en donnant une bourse tintante à Elias. Paie leurs informations et leurs silences. Je compte sur toi.

L'alchimiste fit un pas en avant, et tendit un bout de page arraché du carnet d'Ayan.

—Vous cherchez Ferdinand Olavey, dit-elle en le donnant à Laïdan. Et s'ils ne répondent pas, essayez de demander Helenia Tamford.

Un nœud tordit sa gorge lorsqu'elle prononça son nom. Elle pria pour que personne n'est remarqué son malaise. Elias acquiesça et ouvrit la voie vers les escaliers.

—Bien, il ne reste plus qu'à attendre ! commenta Aymeric. Une partie ?

Montrant le paquet de cartes usées, elle fit signe aux personnes qui restaient de s'attabler.

Trois heures plus tard, Akélia avait enfin saisi les règles de ce qu'Adrien avait nommé "La Querelle". Ses paupières s'alourdissaient et elle songeait à aller se coucher lorsque la porte s'ouvrit en grinçant dans le calme de l'étage. La fête s'était tarit dans la taverne, ne restait plus que les bruits de verres qui tintaient encore de temps à autres.

Elias et Laïdan apparurent, une mine fatiguée sur leurs visages.

—Ca n'a pas été une mince affaire ! lança Laïdan en retirant ses chaussures dans les délacées.

—Mais comme nous sommes les meilleurs détectives, nous avons trouver quelque chose, compléta Elias avec un sourire narquois.

Leurs yeux vitreux marquaient la fatigue. Tout le monde ici ne rêvait que de se coucher, et pourtant, ils se réunirent une nouvelle fois autour de la table, où Ayan déplia une large carte de Rystraa.

—Pas de traces d'Helenia, indiqua Elias en se penchant au-dessus de celle-ci. Mais il semblerait que Ferdinand soit reclus dans la forêt aux pieds des Monts des Vents Brisés.

Le Prince et l'Alchimiste (REECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant