Chapitre pour public averti. Pour les âmes les plus sensibles vous pouvez passer au chapitre suivant sans problème.
Ibiki entra dans la pièce précipitamment, la porte claqua contre le mur avec violence. Il referma la porte à clef et laissa son aura meurtrière s'échapper. L'homme sembla bien moins sûr de lui, mais garda un sourire aux lèvres. Ibiki s'avança jusqu'à la table où il était attaché, s'installa sur la chaise face à lui et sortit rapidement un scalpel qu'il lui planta dans la main sans sommation. L'autre hurla et le Maître des Tortures fut satisfait de ne plus voir son sourire suffisant. Il allait le tuer à petit feu, extrêmement lentement.
— Toi et moi, on va bien s'amuser, annonça Ibiki.
— J'ai aucune information, tu vas juste perdre ton temps, sourit l'autre.
Ibiki eut un sourire sinistre.
— J'ai déjà toutes les informations dont Konoha a besoin. Je me doute bien qu'une merde comme toi est tout juste bon à suivre des ordre. Non. Toi, je veux juste que tes derniers instants soient dignes de l'enfer sur terre. Je veux que la souffrance que je vais t'infliger de ton vivant, te poursuive et persiste dans ta mort. Et crois-moi, je suis plutôt bon à ce petit jeu.
L'autre frissonna et sentit son corps se contracter sous l'angoisse. Il n'avait rien pour sauver sa vie et il le savait. La réputation du Morino le précédait largement, il n'avait aucune illusion de ce qui allait suivre.
— Je me demande combien de temps tu vas tenir la douleur. Peut-être quelques semaines si j'arrive à me contenir suffisamment à peine quelques jours sinon. Tu veux lancer les paris ?
— Va te faire !
Ibiki sortit un nouveau scalpel et le planta dans la seconde main. Le prisonnier se retrouva cloué à la table d'interrogatoire.
— Les grandes gueules sont toujours si amusantes.
Ibiki posa un cahier dont les pages débordaient de dessins et d'annotations. L'homme pâlit en comprenant ce que ça représentait.
— Voici un cahier que je présente à chaque nouvelle recrue. Il s'agit des techniques de tortures qu'ils devront être capables d'effectuer s'ils se destinent aux interrogatoires. On va faire un petit jeu, annonça Ibiki. J'ouvre une page au hasard et on expérimente.
Le prisonnier avala difficilement sa salive. Son tortionnaire était complètement fou, il n'allait pas s'en sortir. Il n'avait aucun moyen de se suicider pour écourter le jeu de l'autre. Une infection prendrait des semaines et les chances qu'il se loupe en le scalpant étaient pratiquement nulles. Il lui donnerait le stricte nécessaire pour ne pas qu'il meurt de déshydratation... Il n'y avait aucune solution.
Ibiki débuta alternant tortures mentales et physiques. Il utilisa aussi les techniques qu'il avait mises au point à base de son chakra. Il n'en éprouva que peu de satisfaction, mais ça lui permettait de passer ses nerfs plutôt efficacement. Le soir avant de partir, il utilisait ses faibles connaissances en jutsu médical pour refermer les plaies qui auraient pu s'avérer mortelles au vue de la perte de sang.
Après deux semaines, le prisonnier n'avait plus rien d'humain. Il n'était plus qu'un amas de chair à vif. Il y avait tant de plaies encore sanguinolentes, le pue suintait des plus anciennes qui avaient commencé à s'infecter. L'homme n'avait d'autre choix que de faire ses besoins sur lui-même, il était toujours cloué à la table par les deux scalpels. Il n'était plus certain de ressentir une quelconque différence lors des tortures tant la douleur était présente de jour comme de nuit. Respirer devenait de plus en plus compliqué jour après jour. Il sentait la fin approcher et priait pour qu'elle se hâte.
— Hey ?
— T'as encore la force de parler, toi, grogna le tortionnaire en posant brutalement la pince qu'il nettoyait.
— P-plus p-pour longtemps, souffla-t-il difficilement. J-je... P-pourquoi ? P-pourquoi c'est t-tombé s-sur m-moi ?
L'homme se mit à tousser violemment sous l'effort fourni pour parler. Ses cordes vocales fragilisées par les hurlements. Il sentit plusieurs de ses plaies se rouvrir sous l'exigence du mouvement.
— Tu as fait l'erreur de toucher à ce que j'ai de plus précieux, lui apprit-il, glacial.
L'homme tenta d'émettre un rire moqueur entraînant une nouvelle quinte de toux.
— J-je vois. Cette c-chienne a-avait donc un m-maître.
Il n'eut pas le temps de reprendre son souffle et de calmer sa toux sanglante que le poing d'Ibiki atterrissait sur son visage dans un craquement sinistre. Son nez venait d'y passer lui qui avait tenu en place jusque là.
— J'espère q-qu'elle a c-crevé d-douloureusement.
— Elle va très bien, je te rassure, mentit le Konoha-jin. Ça n'enlève rien au fait que je ne pouvais te laisser t'en sortir comme ça.
— I-increvable c-cette salope.
Nouveau de coup de poing. Dans la mâchoire cette fois. Elle résista au coup bravement. Ibiki plia et déplia ses doigts lentement, prêts à envoyer le troisième. Il sentait que l'autre n'allait pas tarder à passer l'arme à gauche et qu'il voulait juste abréger ses souffrances dans un dernier éclair de lucidité. Mais bon sang ! Il ne supportait d'entendre de tels propos au sujet d'Amaria.
Enfin, il fallait bien qu'il l'achève à un moment ou un autre... Le rendre à Suna n'était pas une bonne idée vu son état. Ça ne serait pas une bonne chose pour le traité de paix qui se mettait en place. Selon l'importance de son prisonnier, ça pourrait carrément ruiner le traité.
Ibiki prit un kunai et le lui planta dans la gorge. Il le regarda s'étouffer avec son propre sang pendant de longues secondes. Il poussa un soupir. Il n'aurait pas supporté un mot de plus. Il se leva finalement pour sortir de la pièce.
— Tu n'y es pas allé de main morte, commenta Anko qui l'attendait derrière la porte. Je ne t'ai jamais vu torturer autant quelqu'un.
— Ça ne m'a même pas libéré un peu, mais j'avais besoin de le savoir mort.
— Je comprends... Je m'occuperai de nettoyer la pièce, il ne vaut mieux pas que quiconque voit ça... Deux trois katon...
— Merci Anko. Tu voulais quelque chose en particulier, reprit-il ?
— Voir si tu es toujours vivant, ça faisait un moment que tu étais là-dedans.
Il hocha la tête.
— Elle va s'en sortir, tu sais. Elle a été capable de faire fondre ton cœur, ce n'est pas un naze pareil qui va la tuer.
— Ce n'est pas une combattante, Anko... Et puis comment tu sais ça ?
— Section informations et interrogatoires, haussa-t-elle les épaules. Je me demandais ce qui t'avait mis dans un tel état.
Ibiki poussa un soupir. Il avait besoin d'air et sûrement de voir la lumière du jour. Il prit le chemin de sa maison, il y avait bien peu mis les pieds ces derniers jours. Il ne supportait plus de la voir silencieuse. Il fila de toit en toit, il ne voulait pas tomber sur qui que ce soit. Il fallait au moins qu'il se change avant de se rendre à l'hôpital.
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Douce Torture || Ibiki Morino
FanfictionIbiki avait toujours voué sa vie à son village. Petit, il avait cherché le meilleur moyen de le servir et de le protéger : quoi de plus important dans un village ninja que les informations ? Alors, il avait appris à les protéger et les obtenir. Il a...