17

95 14 4
                                    

Ibiki arriva rapidement sur place. Il avait attendu le moment où on annoncerait son réveil à chaque seconde. Il se précipita dans la chambre. Elle était là, pâle, mais les yeux ouverts. Elle releva la tête vers lui un sourire aux lèvres. Elle tendit la main vers lui et il se rendit compte qu'il s'était figé dans l'entrée. Il s'avança alors et saisit délicatement sa main, tout en essayant de ne pas entraver Suikui qui finissait de l'ausculter. Il serra doucement, caressant sa peau, il ne la quittait pas des yeux. Il avait peur qu'en détournant le regard un instant il ne se rende compte que ce n'était qu'un illusion.

— Tout va bien, annonça finalement Suikui. Repos, soins et rééducation pendant quelques semaines et ça devrait être bon.

— Merci Sukui.

Ibiki prit la jeune femme dans ses bras. Il sentit l'émotion l'envahir à mesure que la peur s'en allait. Il avait eu si peur.

— Ne me refais jamais ça, j'ai cru mourir, murmura-t-il à son oreille.

— J'essaierai, mais je ne peux rien te promettre...

Il n'ajouta rien, il savait qu'elle n'avait pas eu d'autres solutions et que s'il fallait le refaire, elle le referait.

Il arrêta l'étreinte et la détailla. Elle avait l'air épuisée, ce qui était normal. Ses cheveux étaient entièrement noirs, les mèches s'étaient estompées.

— Comment te sens-tu ?

— Vidée... J'ai encore plusieurs méridiens à vif. Suikui m'a dit qu'elle avançait doucement et qu'il n'y avait pas de médic-nin qualifié pour ça. Elle fait ce qu'elle peut...

— Qui s'en était occupé la première fois ?

— Tsunade avait réparé les lésions internes et les méridiens. Kushina-sama s'était occupée de créer un sceau pour protéger mon corps.

— Jiraya l'a remis en place à son retour. Il est partit à la recherche de Tsunade avec un gamin, ajouta-t-il après une brève hésitation.

Amaria hocha la tête, mais ne dit rien. Personne n'avait revu Tsunade depuis des années. Elle ne voulait pas se faire de faux espoirs. Néanmoins, si elle revenait et acceptait de la soigner, elle retrouverait une vie normale bien plus rapidement. Et elle ne demandait que cela.

— Je... Je suppose que je te dois des explications, reprit-elle, la tête baissée.

— A vrai dire, je préférerai que tu te reposes, tu as l'air à deux doigts de t'effondrer. On en parlera quand tu seras remise et prête. Je peux attendre.

— D-d'accord...

Elle garda la tête baissée. Est-ce qu'il lui en voulait ?

— Je ne t'en veux pas de m'avoir caché ton passé de Kunonichi, Ama, la rassura-t-il comprenant ses tourments. Surtout que ça ne s'est visiblement pas bien terminé. Je comprends ton silence.

— Merci, Ibiki.

Il caressa doucement sa main avant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille et de lui voler un bref baiser.

— Je regrette simplement de ne pas t'avoir mise en sécurité malgré les évidences. Ou au moins d'assigner quelqu'un à ta protection.

— Tu as fait ce que tu as pu, Ibiki. Tu m'as éloignée du centre de l'attaque, tu ne pouvais pas savoir que les assaillants progresseraient si rapidement. Et puis, assigner quelqu'un à la protection ? Ça ne serait pas abuser de ta position ça, le taquina-t-elle.

— Totalement, mais pour te savoir en sécurité ça aurait valu le coup !

Ils échangèrent un sourire complice.

Douce Torture || Ibiki MorinoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant