Le tueur et le détective, la paix et la justice, jouent à une partie d'échec grandeur nature, avec comme otage la vie de milliers de personnes.
Le réveil à 03 h 00 du matin.
S'étirer et aussitôt recommencer le travail.
Les phares des voitures qui font des bandes sur les murs.
Les chiffres et les noms qui défilent à l'écran à peine allumé.
Une piste.
Le silence.
Les 5 éclairs au chocolat engloutis à 06 h 00.
Les pas de Watari qui résonnent loin de la pièce.
La notification annonçant une nouvelle mort de criminel.
L'abandon d'une piste.
L'absence d'humanité autour de soi.
Les 9 madeleines englouties à 13 h 00.
Toujours le même papier peint grisâtre.
Le tac-tac incessant de l'ordinateur.
Le monde au dehors plongé dans la peur.
Les yeux vides.
Les 17 chocolats engloutis à 21 h 00.
Le pourcentage de batterie qui baisse lentement.
Interpol et ses initiatives stupides.
La pièce qui s'obscurci.
Un sentiment d'inutilité.
Le beignet englouti à 01 h 30.
La pièce dans le noir total.
L'ordinateur qui seul, éclaire.
La réflexion qui n'avance à rien.
Le dialogue avec soi-même.
La fatigue qui tombe comme un couperet.
Le sommeil à 04 h 00 du matin.
Un battement de paupières.
Le réveil à 05 h 30.
Les chiffres et les noms qui défilent à l'écran à peine allumé.
S'étirer et aussitôt recommencer le travail ....
3 janvier 2004
Lawliet n'avait pas quitté sa chambre depuis le début de l'affaire Kira, il y a un mois de cela. Son quotidien se résumait dès lors à ce programme : enquêter, manger, et parfois dormir.
En apparence, cette investigation ressemblait en tout point aux précédentes. Chaque jour avait succédé au suivant dans une parfaite monotonie. Lawliet n'avait eu guère le temps de s'en rendre compte car l'entièreté de son esprit était consacrée à l'enquête. Il ne pensait qu'à cela, jour et nuit. (Il ne se souvenait jamais de ses rêves, néanmoins, il était scientifiquement prouvé que tout le monde rêve, donc lui aussi. Lawliet était certain que s'il s'en rappelait, ce seraient des songes sur Kira.)
Une enquête à son image, pour un être morne, vide, froid, et inintéressant. La nature humaine voulait que l'homme soit un être complexe, aux nombreuses facettes, un abîme sans fond d'inconscient. La nature de Lawliet voulait qu'il n'ait qu'une facette, comme un personnage en 2 dimensions dans un univers qui en contiendrait 3. Ni désir inavoué, ni véritables convictions, pas le moindre petit complexe d'Œdipe. Dieu que c'était ennuyeux de vivre dans ce corps.
Autrement dit, rien ne le différenciait d'un robot. Il était simplement un logiciel très perfectionné. Une machine à résoudre des enquêtes. Mais Lawliet n'avait pas poussé plus loin l'introspection, cette conclusion lui suffisait.
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L'Enfer est de papier
FanfictionEt si Light et Ryûzaki étaient déjà en couple avant le Death Note ? Il n'y a pas plus heureux que Light et Ryûzaki. Ils vivent une belle romance et l'avenir leur sourit. Mais cette perfection ne serait-elle qu'apparence ? Après tout, un simple cahie...