Everybody loves somebody someday

Chapitre 16

Le reste de la journée se passe tranquillement mais lorsque la nuit arrive tu te retrouves une nouvelle fois à fixer le plafond. Comme si on te punissait d'avoir dormi autant quelques jours avant. Après des heures à te retourner dans ton lit tu décides, comme tout le temps, de descendre dans le salon.

Alors que tu bois tranquillement ton verre d'eau au bar, entourée par le silence, des bruits de pas brisent le calme environnant. Sans effort tu reconnais Bucky, seule personne du QG capable de te retrouver dans la cuisine au beau milieu de la nuit.

- Hey...lâches tu en toussotant. Cauchemars ?

Il hoche la tête et s'assoit à coté de toi.

- Insomnies ?

- Ouais Sherlock.

Il attrape un verre et vous restez tous les deux à regarder le vide pendant quelques minutes.

- Je voulais te demander...c'était bien la première fois que tu dansais depuis les années 40 quand on a dansé tous les deux ?

C'est plus une affirmation qu'une question mais tu aimerais quand même savoir.

- Oui. Ca se voyait non ?

- Un peu. T'étais tout crispé.

Tu rigoles avant de reprendre.

- Tu m'as dis qu'avant tu avais l'habitude de danser, pourquoi ?

Il plisse les yeux et se tourne vers toi.

- Eh bien...parce que j'avais l'habitude de danser ?

Tu roules des yeux et soupires.

- Tu vois ce que je veux dire.

- Je disais ça parce que je sortais tous les soirs. Avec une fille différente.

- T'étais un tombeur un peu. T'as du en briser des coeurs.

Tu rougis en te rendant compte que ta phrase sous entend que tu le trouves beau et plonges la tête dans ton verre quand tu l'entends ricaner.

- Eh oui. Je sais pas si ça me manque. Je suis juste nostalgique je pense parce que j'allais bien. Mais avec le recul je me rend compte que j'étais un sacré connard.

- Qu'est ce qui te dit que tu ne l'es pas encore ?

- Surement le fait que je n'ai pas dragué depuis 1940.

Tu rigoles et il esquisse un sourire que tu peines à distinguer avant de reprendre.

- Parfois j'emmenais notre cher Captain America avec moi, enfin avant qu'il prenne le sérum. Il savait pas draguer, et je crois qu'il sait toujours pas. En plus, il arrivait pas trop à se débrouiller sans moi. C'est bizarre comme les rôles se sont inversés maintenant. J'arrive pas à déterminer si j'en suis heureux ou pas.

Son regard se perd dans le vide et tu poses une main sur son bras . Encore une fois, il se crispe à ton contact et s'écarte alors que tu essayes de changer de sujet.

- Ca veut dire que t'as pas fais grand chose depuis 1940.

- Entre la guerre et HYDRA j'ai pas eu vraiment de temps, rigole t il, amer.

- T'as raté pleins de choses.

- En effet.

Tu te lèves et lui prend le bras.

- Faut que tu rattrapes tout ça. On a du temps à tuer non ? Je pense pas que je vais dormir de la nuit.

- Moi non plus. Tu sais que j'ai un carnet avec marqué tout ce que je dois rattraper ? C'est Steve qui m'a conseillé de faire ça.

- C'est bien son genre.

Tu t'installes sur le canapé et il se met à coté de toi, toujours à une distance raisonnable.

- Mais cette fois c'est moi qui décide.

Tu choisis Pulp Fiction de Quentin Tarantino et lance le film avant de reprendre.

- On verra pour les autres fois.

- Parce qu'il y aura d'autres fois ?

Tu hausses les épaules en souriant à Bucky puis tu te concentres sur le film.