La Maladie d'Amour

Chapitre 11

  Envahit par les regrets, Alaska souffla avant de se rendre à la salle d'eau pour avaler ses médicaments les uns après les autres sous l'œil attentif du médecin. Un après l'autre, elle grimaça après chaque gorgée d'eau. Si Floyd le lui disait alors ils ne pouvaient qu'être bon pour sa santé, il ne cherchait pas à la nuire, pas après ce qui c'était passé entre-deux l'autre jour, impossible.

Il était là, à côté d'elle, il l'accompagnait et l'encourageait, il lui donnait toute la force qu'il lui manquait pour se battre. Elle était comprise et aimée, enfin. La main du médecin se posa contre son dos et la caressa doucement, apaisant ses dernières craintes. Il finit par déposer un baiser dans ses cheveux avant de l'amener sur le lit.

Le regard de l'homme effleurait sa peau et la rendait fébrile. Elle sentait tout son corps se tendre et son bas ventre se contracter, la forçant à serrer les jambes. Il lui faisait ressentir tellement de sensations différentes. Elle le voyait détailler et admirer les contours de son visage, la forme de ses sourcils, de ses yeux, de son nez, de ses lèvres... Elle aurait tellement aimé qu'il l'embrasse, là, maintenant. Le désir montait de plus en plus. La bouche entre-ouverte, elle essayait de reprendre sa respiration et de calmer les battements de son cœur sans y parvenir.

Qu'attendait-il ?

Elle ne voulait pas qu'il se retienne, elle voulait le sentir tout entier, réveiller l'homme, l'animal qui dormait en lui.

Les yeux dans les yeux, leurs souffles devenaient de plus en plus courts à mesures qu'ils s'approchaient l'un de l'autre. Floyd enlaça les hanches de la jeune femme avant de combler le vide qui les séparait. Il prit possession de sa bouche avec une force qui la surprit.

Que c'était bon.

Elle écarta plus largement les cuisses pour l'accueillir contre elle, voulant le sentir et soulager son sexe en feu. Elle le voulait si fort que ça en été douloureux. Et quand elle sentit l'érection de son homme venir épouser son entre-jambe, elle laissa échapper un petit gémissement de plaisir, consciente qu'elle ne devait pas faire de bruit pour qu'ils ne soient pas dérangés.

Il grogna en retour avant d'écraser ses hanches contre le matelas, ondulant frénétiquement contre la jeune femme qui enroula ses jambes autour de l'homme pour le rapprocher ''elle et accompagner ses mouvements. Cela faisait si longtemps que son corps tremblait de désir et d'anticipation. Cela avait été si agréable la première fois, cela ne pouvait être que mieux maintenant.

- Floyd...

Il s'empara un peu plus fort de sa bouche comme pour la faire taire avant de descendre le long de sa mâchoire jusqu'à son cou. L'embrassant, le léchant, le mordillant jusqu'à ce qu'Alaska ne soit sur le point d'exploser. Elle était silencieuse, le plaisir était tel qu'aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche, mais son corps vibrait tellement que le désir se faisait ressentir partout dans la pièce et parlait pour elle. Quand il entreprit d'enlever ses vêtements, elle en fit de même, se relevant par la même occasion, avant de tout jeter dans un coin de la pièce. Ses tétons étaient durs, son sexe pulsait et sa peau se couvrit de chair de poule quand elle le vit s'avancer vers elle d'un air dominateur.

Il effleura ses lèvres puis son cou avant de l'assoir sur le lit et de plonger vers sa poitrine. Il embrassa son téton à pleine bouche, saisissant l'autre d'une main experte. Il jouait avec elle, alternant coups de langue et coups de dents alors qu'elle resserrait sa prise sur ses cheveux.

- Floyd, s'il te plait...

Il souriait contre son corps avant de l'allonger contre le matelas et descendre ses lèvres un peu plus bas sur son corps. Elle avait enlevé tous ses sous-vêtements, elle ne voulait pas qu'ils interfèrent entre lui et son plaisir. Alors qu'elle ne fut pas sa satisfaction quand elle le sentit entre ses cuisses pour lécher ses lèvres offertes.

Alaska se cambra, bouche ouverte, tentant de contenir le cri de délivrance qui tentait de franchir ses lèvres. La bouche de Floyd contre son intimité, sa langue jouant avec elle de la plus délicieuse des façons... Dieu que c'était bon... Elle ne tiendrait pas longtemps mais qu'importe, c'était bien trop bon. Elle agrippa les cheveux de son amant et le senti gémir contre elle, un gémissement si profond qu'il se répercutant dans chacun de ses membres, les crispant délicieusement. Elle se mit à trembler avec tellement de force qu'elle perdit pied, envolée vers une autre Terre, un autre univers. Et c'est seulement lorsque son corps se calmait que Floyd quitta son entre-jambe pour embrasser tendrement son corps et l'enlacer.

Pourtant, au bout d'un certain temps, elle le sentit se détacher d'elle et s'éloigner. Il se rhabilla en vitesse avant de ramasser les vêtements de la jeune femme. Avec une délicatesse qui n'appartenait qu'à lui, elle en était sûre, il l'habilla. Il se montrait doux et attentionné ; elle aimait ça. Elle ne voulait pas qu'il la quitte, elle voulait le garder prêt d'elle pour toujours.

Mais elle savait aussi qu'elle devait le laisser partir avant qu'ils n'éveillent les soupçons.

- Je vais devoir reprendre mon service maintenant que vous allez mieux.

Elle baissa les yeux, déçue, et acquiesça faiblement avant de le regarder s'approcher de la porte. Elle détestait le voir s'éloigner d'elle à ce point. Surtout quand elle ne connaissait pas la date de leur prochaine rencontre.

- Retrouvons nous à l'heure de sortie, je serais au banc sous le pommier au fond de la cour.

Il ne dit rien et se contente d'acquiescer avant de quitter la chambre. Pourquoi de tels sentiments pour un inconnu ? Pourquoi autant de contradictions ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Elle n'en savait rien, mais de toute évidence, elle ne voulait pas que cela change, il était si beau et jeune. Magnifique. Elle voulait le revoir plus que tout au monde.

Alors quand il quitta la pièce pour de bon, elle se laissa aller un instant avant se redresser. Toutes ses émotions avaient creusé son appétit. Elle devait manger si elle voulait garder ce corps, et après, elle irait prendre une douche en réfléchissant à ce qui pourrait bien se passer le lendemain.

Elle l'attendrait sous le pommier, à l'endroit même où ils s'étaient parlé pour la première fois. Elle voulait lui avouer ses sentiments, parler de sa condition à l'hôpital. Elle voulait quitter ce lieu et elle voulait trouver un moyen de le faire avec son homme. Il était le seul à pouvoir l'aider et il le ferait. Il ne pouvait en être autrement