𝐑𝐞𝐝 𝐃𝐞𝐚𝐝 𝐑𝐞𝐝𝐞𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐈 | 𝐉𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐄𝐬𝐜𝐮𝐞𝐥𝐥𝐚

𝐒𝐨𝐝𝐨𝐦 ? 𝐁𝐚𝐜𝐤 𝐭𝐨 𝐆𝐨𝐦𝐨𝐫𝐫𝐚𝐡.

Je suis épuisée, j'aurais bien voulu rire un peu ce matin mais Miss Grimshaw nous en a pas laissé l'occasion, les filles et moi avons fait les corvées toute la mâtinée pendant que les garçons sont sortis je ne sais trop quoi faire.

Avec Karen et Tilly nous avons tenté de faire un peu rire le camp, Mary-Beth était trop plongée dans son bouquin en même temps de faire ses corvées, Micah a fait du Micah, Dutch, Bill et Arthur sont partit, Abigail s'occupe de son fils sans arrêt pendant que John, Charles et Sadie s'occupent de la chasse, Javier et Lenny font je ne sais quoi et Susan s'occupe de crier des ordres aux plus fainéants comme Sean, Uncle et le Reverand.

A peine le temps de manger que Karen me prend le bras et m'emmène vers Bill et Lenny.

"- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- On va braquer une banque, dit-elle avec un petit sourire.
- Où ça ?
- Valentine. Si on se dépêche on aura pas d'ennuis. Morgan est sur le coup, dit Bill.
- Vous êtes sûr ?
- Je croyais que tu voulais rire ? Demanda le plus jeune.
- C'est le cas.
- Eh bien allons y alors.
- Tu nous accompagne ou pas ?
- Oui mais pas question que je touche à la robe que tu as dans les mains.
- T'en fais pas, c'est pour moi. Je vais jouer l'un de mes numéros.
- Okay. Attendons Morgan alors."

C'est en fin d'après midi que celui-ci revint, Bill l'interpella directement et il s'avança vers nous, nous voyant habillé pratiquement en noir et avec Karen et sa robe, il ne râta pas de nous poser la question.

"- Tu veux quoi?
- On est en train de préparer un coup qui pourrait t'intéresser.
- Je sens que ça va pas me plaire.
- On prépare ça depuis Horseshoe mais on a dû reporter après le grabuge que t'as causé à Valentine. On s'apprêtait à braquer la banque là-bas...jusqu'à ce que tu fasses le guignol et...je sais pas, j'aime pas le travail inachevé.
- C'était pas ma faute, ça a juste dégénéré.
- C'est drôle, à chaque fois que je suis dans une bagarre, on me traite de crétin et de triple buse, mais quand c'est toi, alors là, c'est juste que ça a dégénéré ?
- Il a pas tort, Arthur, dit Lenny.
- Pas tort du tout, ajouta Karen.
- Vous voulez que je fasse quoi alors ?
- T'as été ajouté à leur plan comme moi, Morgan, cherche pas, ils disent que c'est un bon plan. Et je t'avoue, j'ai envie de m'amuser.
- Viens dévaliser la banque avec nous, dit Karen.
- Ils sont très convaincants, Arthur.
- T'étais déjà convaincue, Lydia.
- C'est vrai mais c'est une banque et dévaliser une banque ne nous fera pas de mal enfin je veux dire, si on traîne pas trop.
- Vous pensez vraiment que ça vaut le coup d'y retourner ?
- À cinq, ça devrait y aller sans problème. Mais je vais pas te mentir, on aura de la visite si on traîne.
- Ça vient de soi, Arthur. Je marche, Karen. Les arguments sont très bons et c'est une petite ville, si on traîne pas trop ça devrait aller.
- De quoi s'inquiéter ?
- Non, juste des types du coin mis à contribution.
- C'est à dire ?
- Si on fait ça vite et discrètement, ça devrait fonctionner. Si on fait ça à cinq.
- D'après vous, ça vaut le coup ?
- C'est une banque, Arthur.
- Et donc ? Ça vaut le coup oui ou non ?
- D'après le type qui m'a rencardée, oui. Les ventes de bétail sont presque terminées, les coffres seront pleins et ça grouilera de clients.
- D'accord, dans ce cas, autant jeter un œil.
- Si je dois jouer la comédie, je ferais mieux de me changer. Un instant, messieurs.
- Okay. En route. "

On se met en selle une fois le retour de Karen et sortons du camp. Je mets mon bandana comme à mon habitude et reste à l'arrière près de Karen et Lenny.

"- Messieurs, allons dévaliser cette banque !
- C'est quoi le plan ?
- On envoie Karen d'abord pour faire diversion. Et on débarque dans la banque.
- Je surveillerai sur le côté, c'est plus prudent si on est pas tous ensemble.
- D'accord je vois."

On s'approche de la sortie de Lemoyne.

"- Qu'est ce que tu vas faire ?
- Je sais pas encore, la numéro de la demoiselle perdue a toujours du succès, mais je fais bien la traînée éméchée aussi. C'est toi qui vois.
- T'as un succès pour ça Karen, ils tombent tous dans le piège, dis je.
- Ahah, merci.
- On y va une fois qu'elle a détourné leur attention.
- Quand je suis allée jeter un coup d'œil, l'autre jour, il y avait que deux gardes.
- On voit ce que tu fais quand tu sors, Karen.
- Une habitude, que veux tu. Mais toi tu réussi bien tes coups aussi, non ?
- De quoi tu parles ?
- Le coup avec Marston, j'en ai vaguement entendu parler, cinq-mille dollars, vraiment?
- Ah ça... On peut pas dire que John ai était très intelligent sur le coup là mais les miens se réalisent à la perfection dont j'espère celui là surtout si vous le préparez depuis Horseshoe. D'ailleurs, Lenny, t'aurais pu m'en parler avant, je sens qu'on va s'amuser.
- Ouais désolé, j'avais plein de chose en tête.
- Pas de problème.
- On s'en occupera. Et aussi des clients qui voudraient jouer les héros. Arthur c'est bien toi qui te vantes d'être l'expert en coffres ?
- Je comprends pourquoi t'as voulu que je vienne.
- Je le fais, si tu préfères.
- Non, vaut mieux pas. Oh, Dutch t'a dit que j'étais un peu en affaires avec les Gray ?
- Quoi? Quel genre d'affaires ?
- Ce que tu vois pas, Morgan, c'est que je bosse autant que toi. J'ai bu quelques verres avec eux, je crois qu'ils veulent renforcer leur sécurité.
- Ouais, ça, j'en suis sûr.
- Y'a peut être du boulot pour nous.
- Fais ça intelligemment, on a déjà du pain sur la planche.
- Oui je sais, Morgan."