𝐑𝐞𝐝 𝐃𝐞𝐚𝐝 𝐑𝐞𝐝𝐞𝐦𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐈𝐈 | 𝐉𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐄𝐬𝐜𝐮𝐞𝐥𝐥𝐚

𝐇𝐨𝐫𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧, 𝐀𝐩𝐨𝐜𝐚𝐥𝐲𝐩𝐬𝐞.

Les jours s'écoulent d'une manière étrange, le temps passe si vite que je ne sais même plus quel jour nous sommes. Je passe beaucoup de temps avec Lenny, Javier, Karen et Mary-Beth, je prends le temps de m'occuper et de jouer avec le petit Jack, faisant se relaxer Abigail. J'aide Susan et Pearson quand je le peux et entretien des conversations sur la vie avec Hosea, laissant Arthur et Dutch travailler sur quelques points. Micah me casse de plus en plus les pieds à faire des réflexions sur les femmes ou encore sur les fameux plans de Dutch. Gardant en souvenir les conversations que j'ai entretenu avec Hosea et Lenny, j'observe le camp qui est plus ou moins en bon maintien. La routine, les plans foireux ou non. Mais quelque chose me tracasse, Kieran, ça fait quelques jours que je ne l'ai plus vu s'occuper des chevaux. Vous n'allez pas me dire qu'il nous a lâcher, lui qui aimait tant s'occuper des chevaux malgré le fait qu'on l'appelait "O'Driscoll", il n'appréciait pas mais savait que c'était pour rire. Je ne sais ni où il est, ni ce qu'il fait mais il y en a une ici qui est plus qu'inquiète.

Karen est entrain de me parler pendant qu'on aide Susan a nettoyé mais lorsque je jette un coup d'œil vers elle, je vois qu'elle me fixe.

"- Tu m'écoutes ?
- N-"

Des bruits de sabots retentissent sur le sol avant qu'un cri horrifié et d'effroi se fasse entendre.

"- Ahhhh ! C'est Kieran !"

Je dirige mon regard vers Branwen et voit le corps du jeune Kieran décapité. Les O'Driscolls décident ensuite de lancer l'assaut avant qu'on ai pu faire quoi que ce soit. Les femmes partent se cacher avec Uncle, le Reverand et le petit Jack, celui-ci tente de rejoindre son père mais Arthur couvre John le temps que ce dernier ramène le gosse à sa mère.

Je tire aux côté de Charles, ils se planquent dans les arbres. On tire plusieurs fois, une balle me frôle le bras mais je n'ai pas le temps de m'en préoccuper. Dutch dicte alors ses ordres, nous disant de se rabattre dans la maison.

"- Barricadez les portes ! Bon. Écoutez moi tous. Il faut se poster aux fenêtres, vite. John tu prends les fenêtres là bas. Charles tu te mets à la porte là. Javier tu prends les fenêtres arrières, Lydia tu prends les autres fenêtres de derrière et Arthur tu prends la porte du fond."

On continue de tuer un maximum d'O'Driscolls, des bouts de verres explosent à mes côtés, satanés chiens !
Arthur nous demande alors si tout le monde est là, mais malheureusement un cri de rage retenti, quel merdier !
C'est Sadie. On quitte alors nos postes en courant vers Miss Adler. Lorsqu'on arrive sur place on la voit planter un couteau sur l'homme en face d'elle avant de l'égorger. Le dernier ennemi se prend une balle par son ancien coéquipier.
On la suit alors sur le côté de la maison, déterminée elle continue à leur tirer dessus, se vengeant de ce qu'ils lui ont fait.
Je plains tout ceux qui croisent son chemin.

Je continue d'avancer me prenant une balle dans la jambe, je ne montre pas ma souffrance tant la rage est présente et continue de pointer mon arme devant moi enchaînant les coups, c'est lorsque je tombe sur Charles. Je prends l'ennemi, le tire vers moi et lui colle une balle dans la tête, le taciturne me remercie et vint m'aider à me déplacer.
Nous faisons fuir encore quelques O'Driscolls qui ont décidé de ne pas abandonner le combat. L'un d'eux arrive vers nous et je n'ai pas le temps de réagir que le jeune amérindien lui a planté sa hache dans la tête. Ils finissent par fuir, nous leur mettons des patates, ils sont sur notre propriété !

Lorsque tout le monde a finit de se battre, les tireurs ainsi que Dutch et le Reverand s'approche du corps du petit Kieran.

"- Mauviettes !
- Tout le monde va bien ?
- Je crois bien. Sauf Kieran. Pauvre gosse. M. Swanson...Occupez vous d'enterrer ce pauvre garçon. Pas loin, mais pas trop près non plus.
- D'accord. Charles, aidez-moi à le porter.
- Il faut qu'on fasse le ménage. M. Pearson...Miss Grimshaw...
- On s'en occupe déjà. Allez ! Au travail !
- Colm O'Driscoll...
- Sa haine a pas de limites.
- La mienne non plus Arthur, la mienne non plus, dit Dutch en partant.
- Allez John, on s'occupe de tout ça."

Pauvre Kieran, Mary-Beth est encore sous le choque, Tilly et Karen essaie de la consoler. Avec Sadie on deplace quelques cadavres, on les porte et on les jette au lac. Les crocodiles s'en chargeront.

"- Hey, Lydia. T'as entendu la dernière phrase de Dutch ?
- Ouais, je sais...Je sais."

On se sourit tristement et continuons de nettoyer.
Arthur part ensuite reparler à Dutch, les autres membres du camp s'occupent comme ils peuvent oubliant cet épisode tragique. Je ne pensais pas qu'il...qu'on le retrouverai dans cet état. Il était si gentil, pas méchant dans le fond et si naïf lorsqu'il a vécu sa période auprès de ces fils de putes. Mary-Beth était très surprise elle ne s'y attendait pas du tout, comme nous tous en fait.

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Plus tard dans la soirée, c'est Javier qui vient vers moi. Il s'assoit à côté de moi, on ne parle pas. On se comprend sans se parler. Ce passage est dur, pour tout le monde, dire qu'il y a quelque heures on se faisait canarder par une bande ennemie. Enfin bref...

Il finit par lier sa main à la mienne, la serrant doucement. Je lève mes yeux vers lui et lui souris, lorsque mon regard se dirige vers le feu de camp j'y aperçois Arthur qui nous regarde, un sourire en coin. Je détourne le regard, me lève et entre dans ma tente, le mexicain à ma suite. La nuit se fait emotionellement torride mais j'ai pu sentir pendant ce moment de liberté les étoiles qui me montraient le futur à venir.

Durant la nuit, des flash-back de mon enfance jusqu'à maintenant faisaient surface passant par mon frère, mes parents, ma vie d'avant et ma vie maintenant. J'ai dû, je suppose, me retourner mainte et mainte fois sur mon sac de couchage mais le bras de l'homme que j'aime me tenait un peu plus, plus proche de lui. J'ai alors ressenti, une nuit, une nuit de sincérité et de sécurité.

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"𝐼𝑡'𝑠 𝑟𝑒𝑎𝑙𝑙𝑦 𝑙𝑜𝑣𝑒𝑙𝑦 𝑠𝑒𝑒𝑖𝑛𝑔 𝑦𝑜𝑢. 𝑂𝒉 𝒉𝑒𝑟𝑒, 𝑡𝒉𝑖𝑠 𝑖𝑠 𝑓𝑜𝑟 𝑦𝑜𝑢."