Chapitre 31

943 46 20
                                    

Gray

Je la plaque contre le mur du couloir, plongeant mes mains sur ses reins avant de les glisser jusqu'à ses fesses. Je les presses et la hisse dans mes bras, enroulant ses cuisses autour de mes hanches. Elle passe ses mains autour de ma nuque et continue à accueillir mon baiser fiévreux avec envie. Elle ondule contre moi et je suis de plus en plus à l'étroit dans mon pantalon, mais je ne me sens pas la force de la lâcher pour me libérer. J'ai attendu ça toute la journée, toute la soirée à faire semblant que j'étais là ou je devais être. Avec mes potes. Mon corps y était mais mon esprit, lui, me hurlait de me barrer de là pour aller la rejoindre. Je savais qu'elle était seule ici et que nous avions toute la nuit pour pouvoir être ensemble. Pour profiter du calme, de la distraction de cette fête pour nous retrouver. La relation secrète dans laquelle nous avons officiellement sauté est ce qui pouvait m'arriver de pire, parce que je mens, je triche, je cache des choses a mes meilleurs potes. Pourtant, même si je voulais que tout cesse, je n'en serais pas capable. Je n'en suis plus capable. Il y'a des choses qui te tombent dessus au moment où tu t'y attends le moi. Moi, elle a un corps de rêve et des yeux envoûtants.

Et c'est la petite sœur de mon meilleur ami.

J'empoigne ses cheveux plus fermement, plongeant ma langue dans sa bouche pour jouer avec la sienne. J'avale son gémissement, étouffant le mien qui s'échappe au moment où elle colle un peu plus son corps contre le mien. J'ai l'impression d'être pressé par le temps, je ressens une urgence, un besoin d'être avec elle, en elle. C'est comme si j'étais dans l'insatisfaction perpétuelle, quoi que je fasse, je ne suis jamais rassasié d'elle. Même après les quelques minutes volées au coin du couloir, dans la cuisine quand personne n'est dans les parages, dans la voiture le matin lorsque je l'emmène à la fac, et même le soir quand je la rejoins sur le canapé. Ce n'est jamais suffisant. Je ne sais pas ce qu'elle a fait, ce qu'elle m'a fait, mais quelque chose me tient.

Incapable de ralentir la cadence, je la décolle du mur et me rue dans sa chambre dont la porte est restée ouverte. Je la balance sur son lit, la regardant rebondir avant qu'elle ne me tire vers elle avec fermeté. Je m'échoue entre ses jambes et notre baiser reprend de plus belle. Nous nous déshabillons l'un l'autre à la hâte, dans des gestes brusques, saccadés. Nos corps pressés de se retrouver l'un contre l'autre.

Notre temps est compté et moi je veux tout d'elle. Tout de suite.

-Je te promets qu'après ça je prendrai mon temps, mais là je..

Je ne termine pas ma phrase, embrassant son cou tout en mordillant sa peau douce.

-Je n'ai pas besoin que tu sois doux, lâche t'elle. Ne sois pas doux, Gray.

Mon sexe pulse et je tire sur ses sous vêtements en vitesse, pris d'une soudaine possessivité. Ses mots me percutent et décuplent mon désir. Je me redresse et tire Juvia vers moi, soulevant l'une de ses jambes pour la poser sur mon épaule tandis que l'autre s'enroule autour de ma hanche. Nous nous fixons une longue seconde, la respiration hachée, sa poitrine se soulève au même rythme que la mienne. Son souffle est court et j'agrippe fermement ses cuisses pour la maintenir contre moi. Je ne la lâche pas yeux tandis que je m'enfonce au plus profond d'elle. Pas de préliminaires, mais elle est déjà toute mouillée pour moi et quand je vois sa tête basculer en arrière, mon plaisir prend le dessus. La bouche entrouverte, je la pénètre de plus en plus fort en observant les mouvements de ses seins qui se balancent au rythme de mes assauts. Ses yeux plongent dans les miens. Les pupilles voilées, elle se mord la lèvre pour empêcher ses gémissements de résonner dans la pièce.

-On est tout seuls, dis-je d'une voix méconnaissable.

J'ai envie de l'entendre. Je veux connaître le son de sa voix quand je la fais jouir comme ça, sans que personne ne puisse nous surprendre. Sans que rien ne puisse nous arrêter. J'ai besoin de la voir s'abandonner pour être sûr. Sûr que je ne suis pas le seul à perdre la tête dans cette histoire. J'ai besoin d'être certain qu'elle et moi, ce n'est pas une connerie éphémère, mais une connerie magnifique. Un truc explosif. Le genre de truc qui te retourne le cerveau et te donne envie d'aller décrocher la lune.

D'Amour ou D'amitié Où les histoires vivent. Découvrez maintenant