Chapitre 13 : Besoin de réconfort

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Comme tous les matins et comme toutes les semaines de chaque mois : c'était le même refrain. Se réveiller, se lever, préparer le petit-déjeuner. Café, chocolat chaud, tartines. La seule chose qui changeait en cette matinée était le nombre de tasses. Deux, seulement deux. Mais par habitude, la brune en sortit trois. Elle se sentit bête en positionnant le deuxième récipient sous la machine à café, sachant que cela ne servait à rien. Un râle sorti d'entre ses lèvres, rangeant ce qu'elle avait en main dans l'armoire. Perdue dans ses pensées, la psychiatre ne remarqua pas son fils descendre les escaliers ni même venir jusqu'à elle pour l'enlacer. En sentant ses petits bras l'enrouler, sa main vint automatiquement passer entre les boucles brunes, soufflant de contentement.

– Bonjour maman, sourit-il en relevant la tête.

– Bonjour, mon petit prince, elle s'accroupit et embrassa sa joue. Tu as bien dormi ?

– Oui, j'ai fait un rêve où j'étais le roi de l'univers ! s'exclama-t-il joyeusement. Et un autre où j'étais pompier, ou chevalier, ou les deux... Enfin bref, j'ai rêvé que je te sauvais d'un terrible dragon qui voulait te manger ! fit-il l'air effaré.

– Ton imagination me surprendra toujours, gloussa-t-elle en caressant ses joues. Je suis heureuse que tu aies passé une bonne nuit, mais je crois qu'il est grand temps de remplir ce petit ventre affamé.

– C'est même pas vrai, mon ventre n'est pas affa-

Un rugissement gronda chez le garçon, amusant les deux bruns qui en riaient à gorge déployée. Henry prit rapidement le chemin pour aller jusqu'à la salle à manger, pendant que sa mère ramena le plateau bien garni. Ils déjeunèrent tranquillement, entrecoupés des histoires du plus jeune. Ce dernier se délecta de son fameux chocolat chaud saupoudré d'une couche de cannelle : une habitude qu'il avait prise depuis des années. Et pourtant, sa mère se demandait toujours autant comment se mélange pouvait ravir ses papilles, elle qui était accoutumée au café corsé. Les tasses vides, Henry sortit de table, allant jusqu'à la télé pour regarder son dessin animé. Pendant ce temps, Regina débarrassa le déjeuner, mettant les couverts dans le lave-vaisselle et rangeant les paquets encore dehors.

Elle l'observa au loin, contemplant son visage béat et joyeux. Cependant une boule se logea dans son ventre, anxieuse de devoir lui annoncer la vérité. À vrai dire, elle avait surtout peur de sa réaction et de comment il allait l'accepter. Finalement, elle souffla une dernière fois l'air coincé dans ses poumons, marchant jusqu'au canapé où elle vint s'asseoir à côté de son petit corps. Elle passa son bras derrière lui, le ramenant un peu plus près.

– Henry ?

– Mmh ? marmonna-t-il, les yeux rivés sur le petit écran.

– Il faut que je te parle de quelque chose..., ce dernier se retourna immédiatement, une attention totale sur sa mère. Papa ne sera pas à la maison jusqu'à la semaine prochaine, il a dû partir à New York pour son travail.

– Oh... Donc il sera de retour jeudi prochain ? demanda-t-il confirmation, l'air penaud.

– C'est cela, dit la brune avec un léger sourire, caressant du dos du doigt sa joue ronde.

– Mais pourquoi j'ai pas eu de bisou d'au revoir ? Pourquoi il est pas venu me faire un câlin avant de partir ? s'inquiéta Henry en regardant les yeux chocolat.

– Ce n'était pas prévu, il est parti dans la précipitation hier soir avant de manger. Mais ne t'inquiète pas mon petit prince, papa t'aime fort.

– Fort comme ça ? l'interrogea-t-il en écartant le plus possible ses petits bras.

– Même encore plus.

Elle appuya le bout de son nez, le faisant rire, avant de reprendre avec un peu plus d'autorité :

Sous toutes ses facesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant