Bordel de merde

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Ma nouvelle vie commence dès que je passe le pas-de-porte. Me voilà dans la bâtisse du bataillon d'exploration.
Je suis à peine rentrée que je vois déjà tous les yeux rivés sur moi.
Tout le monde arrête de parler et on me fixe. J'essaie de ne pas paraître trop déstabilisé même si j'avoue qu'être au milieu de l'attention ne me plaît pas du tout. Le Major entre à son tour et prend la parole.

- Eh bien, tout le monde pourquoi vous la regardez comme ça ! C'est un nouveau membre du bataillon ! Vous aurez tout le temps pour vous présenter plus tard. Maintenant, on va vous laisser qu'elle puisse aller s'installer.

Il me fait monter les escaliers et m'indique le couloir de gauche. On avance en passant devant plusieurs portes jusqu'à arriver devant l'avant-dernière.

- Voici ta chambre et la dernière qui est juste là à côté, c'est celle du caporal Livaï.

- oh, wow ! C'est génial, tu parles bien du mec le plus fort de l'humanité ou un truc du genre non ? J'ai trop hâte de le rencontrer !

Le major rigole un instant ce que je ne comprends pas puis il m'ouvre la porte de ma chambre et me laisse entrer.

- j'ai hâte que tu le rencontres moi aussi. Dit-il en rigolant. Viens me voir dans mon bureau après quand tu auras fini de te préparer, j'ai quelques trucs à t'expliquer. Mon bureau est dans le couloir de droite, c'est le dernier.

Il finit sa phrase avant de fermer la porte. Il était bizarre pourquoi il a rigolé, j'ai pas compris. J'ai un truc sur le visage ou quoi ?

J'admire ma chambre. Il y a un lit, un bureau et une armoire, c'est basique. Je pars ranger mes habits dans l'armoire et me pose sur le matelas qui est quant à lui drôlement confortable. Je regarde l'heure et constate qu'il est tôt, il est 11h30. Alors je m'allonge et me dis qu'une petite sieste ne me ferait pas de mal puisque je me suis levée tôt aujourd'hui.

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J'entends quelqu'un toqué à la porte. Je souffle mécontente et essaie de me couvrir les oreilles avec l'oreiller, mais ça n'empêche pas à la personne de continuer son raffut.

- Putain...

Je me lève à moitié endormie et regarde ma petite montre à gousset que j'ai ramené de chez Pixis qui affiche 18h16. Oups moi qui voulais juste faire une petite sieste d'à peine 30 min, là, c'est vraiment louper pour le coup. Les cheveux défaits, les habits froissés et les yeux plissés, je me dirige vers la personne à l'origine de tout ce raffut. J'ouvre la porte d'un coup sec, légèrement énervée et me retrouve en face de l'homme qui m'a accueilli devant le manoir avec Erwin tout à l'heure.

- Tu veux quoi. Tu vois pas que tu me déranges ?

Il faut que je l'avoue, j'ai pas trop aimé comment il m'a accueilli ce matin du coup je l'ai un peu de travers.

- Tch tu vas me parler mieux.

Son ton est tellement froid et sombre que j'en ai des frissons dans tout le corps. Il est beaucoup trop autoritaire celui-là, il faut vraiment qu'il se détente.  Je le fixe un moment, son visage n'affiche aucune expression, c'est tellement troublant, comment on peut être aussi neutre et blasé... J'espère pour lui qu'il n'est pas tout le temps comme ça !

- Il faut détendre le slip un peu hein ? Je lance avant de lui claquer la porte au nez et de fermer celle-ci à clé au cas où.

- Tu as crû que tu parlais à qui la ? Sors tout de suite de cette chambre.

Oups, je crois qu'il l'a mal pris ! Vu le ton de sa voix, il est encore plus énervé, je devrais peut-être lui ouvrir ? Ouai, mais non en fait il est trop mal élevé, j'aime pas comment il me parle, mais surtout, j'ai pas aimé comment il m'a accueilli...

Une Alcoolique Dans Le Bataillon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant