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~Chapitre 20~

~Hortense~

Je suis enfermée dans cette salle depuis un bon moment maintenant. Je suis assise sur une chaise, au milieu de la pièce. Il fait très chaud à cause de l'incendie qui se répand petit à petit dans le bâtiment. J'ai de plus en plus de mal à respirer, mais je n'y prête pas attention, la peur est plus forte. Je me sens bête d'être tombée si facilement dans ce piège. J'aurais dû me douter que cette histoire était louche. J'aurais dû réfléchir un minimum avant d'agir, j'aurais dû en parler à Froy, il aurait sûrement pu trouver une solution.

Plus tôt dans la matinée, j'ai allumé la télévision pour regarder les informations. Je voulais savoir s'ils parlaient encore de moi ou de Froy. Mais à ma grande surprise, je suis tombée sur une annonce enlèvement, celle de ma mère. Elle aurait été enlevée par le gang d'Alvin, celui contre lequel Froy était parti se venger. Prise de panique, j'ai voulu aller sauver ma mère, ou du moins tenter de l'aider. J'ai alors cherché à savoir où se trouvait le lieu où Froy était allé, il devait sûrement être à l'endroit où se trouvait ma mère. Je me suis précipitée dans son bureau, pour tenter de trouver quelques informations, car il ne m'avait rien dit sur le lieu où il comptait se rendre. Je me souvenais qu'il avait tout écrit sur des feuilles qu'il avait soigneusement rangées dans un des tiroirs de son bureau. Cependant, arrivée devant la porte, un homme montait la garde. Froy devait se douter que je chercherais des informations concernant sa vengeance, car quelques heures auparavant j'avais insisté pour venir avec lui. Je demande à l'homme de me laisser entrer, mais il refuse. J'invente donc un mensonge comme quoi Froy avait besoin de quelque chose sans quoi son plan tomberait à l'eau. Il accepte alors sans réfléchir, ce qui démontre beaucoup de chose sur lui. Dès que l'on prononce le nom de Froy, ils obéissent tous sans protester. Ce qui est à mon avantage actuellement. Je suis alors rentrée dans son bureau, j'ai ouvert plusieurs tiroirs avant de trouver le bon, j'ai sorti un dossier avec inscrit dessus « confidentiel ». Je l'ai ouvert et cherché l'adresse du lieu où ils se trouvaient. C'était un bâtiment au milieu de nulle part, avec une seule route pour y accéder. Une fois trouvé, il me fallait un moyen de transport, car bien évidemment, je ne sais pas conduire... Je suis donc sortie du bureau et j'ai demandé à l'homme qui se trouvait devant de m'emmener sur le lieu que j'indiquais sur la feuille, en prétextant que s'il ne le faisait pas, il remettait en cause l'autorité de Froy. Pris de peur, il acceptait et me conduisait rapidement à une voiture se trouvant dans l'allée. Je m'installais à l'arrière tandis qu'il prenait la place du conducteur. Il démarrait la voiture et je commençais à réfléchir sur ce que j'allais faire ou dire une fois arrivée là-bas.

Je ne savais pas où maman se trouvait, ni si elle allait bien. Si j'allais la trouver morte ou vivante ou encore blessée. Une grande inquiétude m'envahit suivie d'une peur immense : Celle de la retrouver morte. J'aurais sûrement dû prévenir Froy, mais je ne l'avais pas fait pour deux raisons : la première, je n'avais pas de moyen direct de le contacter, même si je vous avoue que j'aurais pu demander à un de ses sbires de le faire, la deuxième, je n'étais pas sûre qu'il veuille l'aider. Ils n'avaient pas une bonne relation et Froy n'aurait sans doute pas accepté de la secourir, étant donné que cela n'était pas prévu dans son plan. Il était la raison pour laquelle ma mère avait quitté la maison, elle avait posé un ultimatum à mon père. Elle vivait mal la situation, ce qui pouvait se comprendre. Je pense qu'elle aurait dû apprendre à mieux connapitre Froy, car finalement, il n'est pas si méchant ou dangereux qu'on le pense. Je crois que tout cela est une carapace pour se protéger des autres, il faut dire que la vie qu'il mène n'est pas facile tous les jours. Si Froy n'avait pas décidé de partir sans rien dire et si ma mère avait finalement choisi de rentrer à la maison, il y aurait peut-être eu un espoir pour qu'ils se supportent, à défaut de s'entendre. Mon père a attendu tous les jours le retour de ma mère, en espérant qu'elle ait changé d'avis, mais ce ne fut pas le cas. Aujourd'hui, il m'attend moi, et doit être très inquiet pour ma mère. Il doit se sentir tellement coupable, car quand on y pense, rien de cela ne serait arrivé si Froy n'avait pas été libéré de prison pour être hébergé chez nous, avec l'assentiment de mon père. Cependant, je ne regrette pas de l'avoir rencontré, je crois que je l'aime vraiment bien.