— BAJI KEISUKE, TU DIS?, RÉPÉTA UNE NOUVELLE fois la mère de Naomi, alors qu'elle servait une nouvelle portion du bouillon de légumes encore fumant.
— Oui, c'est ça. Tu le connais? Il paraît que c'est le voisin d'en face.
— Bien sur que je le connais! Ce petit garçon effronté et plein d'énergie ne s'oublie pas si facilement!Un grand sourire s'afficha sur le visage rond de la quadragénaire, qui déposa le bol en face de sa fille. Elle défit le nœud de son tablier, avant de le poser nonchalamment sur une des chaises vides de toute présence. Mère et fille se retrouvaient assises l'une en face de l'autre, profitant du joli repas qu'elles avaient confectionné ensemble pour se retrouver et discuter de leur journée.
— Vous vous êtes déjà rencontrés, en plus, continua la plus âgée. Je me souviens que tu ne l'avais pas du tout apprécié.
— Ah oui? Pourquoi?, interrogea Naomi, qui avait gobé une moitié d'œuf dur.
— Et bien, quand tu étais petite, tu adorais te couper les cheveux derrière mon dos. Quand vous vous êtes rencontrés, il a instantanément cru que tu étais un garçon à cause de ta coiffure, et a voulu jouer à la bagarre avec toi.Naomi manqua de s'étouffer avec son bouillon. Elle reposa son bol sur la table, puis fronça les sourcils, désemparée.
— Mais... Avoir les cheveux courts ne faisait en aucun cas de moi un garçon?!, s'indigna-t-elle.
— C'est aussi ce que je me disais, mais le petit Keisuke pensait le contraire malheureusement.
— Et tu as dit quelque chose? Pour ne pas qu'il me touche parce que quand même, une bagarre entre gosses...
— Je n'étais pas là figure toi!, se défendit la mère dans un rire, amusée de voir son enfant aussi expressif. Vous étiez tous les deux allés dans ta chambre, et je servais le thé à sa mère. C'est là que j'ai entendu tes petits cris et qu'on a couru voir ce qu'il se passait.Un léger soupir s'échappa des lèvres de la génitrice de la violacée.
— Tu pleurais, poursuivit-elle, et lui essayait de s'excuser. Il nous a dit qu'il t'avait frappé en pensant que tu répliquerais...
— Mais c'est une brute, ce type!, s'exclama la fille unique des Watanabe.
— Mais non... Peut-être qu'il aimait juste ce qui touchait à la bagarre. Sa mère ne m'a jamais dit pourquoi, tiens.
— Parce que c'est une brute.Suite à cette affirmation, l'adolescente à la chevelure prune but d'une traite le reste de bouillon, avant de s'attaquer à ce qui restait de son donburi déjà bien entamé.
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❝ 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓 𝐓𝐇𝐈𝐄𝐅 ❞ ━━ K. BAJI.
Fanfiction« 𝐂'𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜̧𝐚 𝐪𝐮𝐞 𝐣'𝐚𝐢 𝐡𝐨𝐫𝐫𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐲𝐨𝐮𝐬. 𝐈𝐥𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐭𝐫𝐨𝐩 𝐯𝐨𝐥𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐠𝐞𝐧𝐬, 𝐞𝐭 𝐜𝐞𝐭 𝐢𝐦𝐛𝐞́𝐜𝐢𝐥𝐞 𝐬'𝐞𝐬𝐭 𝐞𝐦𝐩𝐚𝐫𝐞́ 𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫... » ou quand une antisociale finit p...