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— ENCORE UNE FOIS EN RETARD, HEIN..., SOUFFLA NAOMI à l'adresse de Baji avant d'ouvrir la porte d'entrée en grand. — J'avais une excuse cette fois, puis je t'avais prévenu que ça allait être tendu pour arriver à l'heure, se justifia le noiraud alors qu'il déchaussait ses pieds.
Une fois ses chaussures rangées, il suivit la jeune fille dans la pièce principale, où avait déjà été préparé du matériel de travail. Baji avait tourné la tête en direction de Naomi, qui éteignait la télévision. Se donner autant pour se préparer à réviser n'était certainement pas quelque chose qu'il comprenait, bien au contraire. Mais puisqu'il était celui qui en profitait, le collégien ne disait rien, et se contentait toujours de s'asseoir sans dire un mot.
— On va faire quoi aujourd'hui?, demanda-t-il alors qu'il posait son sac à dos sur ses genoux. — Des sciences!, répondit Naomi avant de s'engouffrer dans la cuisine. — Oh, mais non! C'est nul... — Si tu veux, on peut faire de la grammaire. J'ai trouvé deux ou trois dictées sympas.
Le noiraud avait tourné la tête en direction de son amie, qui lui lançait un regard narquois. Elle savait ce qu'elle faisait, à jouer avec des matières qu'il méprisait – même si au fond il les détestait toutes. Il soupira, avant de finalement abdiquer.
— C'est bon, va pour les sciences, souffla-t-il. Flemme de faire des dictées. — C'est bien, t'as vite compris que j'allais te faire vivre un enfer si tu choisissais les dictées.
Naomi avait esquissé un sourire, puis déposa une assiette de cookies sur la table. Ces derniers avaient été préparés par sa mère qui, quand elle avait appris que Baji passait à la maison aujourd'hui, s'était démenée pour cuisiner un maximum, ce qui avait quelque peu perturbé l'adolescente. Pourquoi était-elle aussi gentille et réactive quand il s'agissait de lui? Même sa propre fille n'avait le droit à ce traitement de faveur.
— Je te laisse lire le cours, je vais chercher des ciseaux, dit-elle. — Les ciseaux?, répéta Keisuke. Pour quoi faire? — Te couper les cheveux. Mais t'inquiète, je ferai que les pointes, tenta de rassurer la jeune fille. — Mais j'ai pas payé pour que tu me coupes les cheveux!, s'indigna le noiraud. — Tu m'as pas payé tout court en fait. Promis je couperai pas beaucoup, mais t'as des fourches, c'est pas beau.
Le garçon roula des yeux, tandis que ses iris avelines ne quittaient du regard la violacée. Celle-ci avait au préalable sorti quelques produits capillaires qu'elle avait posé sur une petite table en plastique, accompagnés de quelques brosses et un peigne. Une fois les ciseaux posés, elle s'assit aux côtés du jeune garçon qui n'avait même pas encore jeté un coup d'œil à sa leçon.
