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— DONC, BAJI EST VENU NOUS DEMANDER DES conseils..., répéta Mitsuya. — Oui? Et donc..? Arrête de faire tenir ton vieux suspens, je vais te frapper. — Oublie pas que je suis capitaine d'un gang, si c'est moi qui te frappe tu te relèves pas, taquina le jeune garçon dans un sourire amical. — O-Oui mais... T'as pas le droit de taper les filles!, balbutia Naomi aussitôt en guise d'excuse.
Le plus grand ricana, puis haussa simplement les épaules, plutôt amusé par la situation.
— Il est venu demander comment est-ce qu'il était supposé arranger la situation, après nous avoir expliqué l'histoire, annonça-t-il enfin. — Oh, c'est bien s'il veut arranger les choses, c'est un grand pas, lâcha sarcastiquement Watanabe dans un haussement de sourcils. Non, plus sérieusement, il vous a dit quoi exactement? — Bah, qu'il t'a embrassé et que ça t'a pas plu, qu'il a tenté de rattraper le coup en s'expliquant mais que ça avait merdé...
« Ah ça, pour avoir merdé, il l'a fait en beauté », se dit intérieurement la violacée. Elle hocha simplement la tête aux dires de Mitsuya; elle était tout de même soulagée que Baji n'ait pas remodelé l'histoire à sa manière, elle avait peur qu'ainsi, on n'ait pensé qu'elle était une mauvaise personne dans cette histoire.
— Et toi, t'en penses quoi?, demanda-t-elle. — J'en pense que si vous avez un problème, ça sert à rien de le faire traîner comme vous le faites, répondit le plus âgé avant de fourrer ses mains dans les poches de l'uniforme qu'il portait. Il tient à toi et tu tiens à lui, vous avez plus huit ans, allez discuter. — Oui c'est vrai, t'as pas tort... — Tu vas aller lui parler alors?, en déduit Mitsuya.
Naomi répondit affirmativement à sa question dans un faible remuement de la tête. Ce geste fit sourire le capitaine de la seconde division, qui sortit sa main droite de sa poche avant de pointer du doigt la direction qui se trouvait dos à la jeune fille.
— Ça tombe bien, il s'approche de nous, dit-il. Je crois qu'il t'a dans son viseur, il est déter'. — Non, t'es sérieux?
L'adolescente fit brusquement volte-face, et se retrouva nez à nez avec le grand noiraud, qui lui la regardait de toute sa hauteur. Une légère grimace d'appréhension déforma ses lèvres, alors qu'elle se recula d'un pas en arrière. Naomi releva finalement peu à peu ses iris magenta. Elle dévisagea Keisuke un instant; celui-ci ne semblait pas dégager la moindre émotion qui ne sorte de l'ordinaire, à part un certain étonnement.
