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LE VENDREDI QUI SUIVIT FUT PARTICULIÈREMENT CALME, contrairement à ce qu'aurait pensé Naomi. Puisqu'elle avait passé la veille une journée qui sortait de l'ordinaire en raison de sa fatigue mais aussi à cause des taquineries répétitives de Baji – ainsi que Chifuyu quand il était présent –, la jeune fille s'était persuadée que jusqu'à la semaine suivante, elle resterait décalée et au bout du rouleau à chaque fois que les deux adolescents ne lui adresseraient la parole. Mais finalement, ils ne s'étaient pas vraiment parlés en ce dernier jour de semaine, les deux ayant été appelé d'urgence par Mikey, probablement pour une affaire de gang. Naomi n'avait pas cherché à les arrêter, et avait passé la fin de la journée à étudier quelques matières afin de mémoriser au mieux son cours. De toute manière, elle avait prévu avec Chifuyu de se rendre chez lui le lendemain, afin de passer un petit moment ensemble sans avoir à se déplacer pour autant comme ils avaient l'habitude de le faire.
Ainsi, en cet après-midi de samedi, Watanabe se retrouvait chez son ami à la chevelure décolorée, et plus précisément dans son salon. Ils avaient d'abord regardé Les flics de Beverly Hills, film à succès pour son côté humoristique, avant d'essayer de se faire quelque chose à manger pour le goûter. Mais si Naomi avait des facilités dans la préparation de plats quand elle était seule, avec Chifuyu, ce n'était pas la même chose; ainsi, les deux adolescents enchaînaient les bêtises, jusqu'à faire tomber un bol où ils avaient au préalable versé de la farine.
— Mais Chifuyu!, se plaignit la violacée dans un sourire désespéré. — C'est pas moi, c'est toi!, se défendit le nommé. — J'étais en train de doser le sucre, tu te fous de moi ou quoi?! — Mais je te jure que c'est pas moi!, répéta Chifuyu. Si ça se trouve, c'est Peke J qui est rentré et qui a fait des conneries.
Le faux-blond se pencha, et ramassa le bol qui heureusement, ne s'était pas brisé. Il fallait dire que pour éviter les accidents, le collégien avait décidé d'utiliser des récipients rigides, qui ne risquaient pas de se rompre. Matsuno se redressa ensuite et, en remarquant le visage interrogatif de sa camarade, poursuivit.
— Peke J, c'est mon chat. Quand il se ramènera, tu le verras, t'inquiète. — Ah..., fit Naomi. Je pense pas que je vais l'approcher par contre, la dernière fois que j'ai essayé de caresser un chat, je me suis retrouvée avec une énorme griffure au visage.
L'adolescente aux reflets pourpres vint toucher du bout des doigts sa joue droite, comme si le simple rappel de ce souvenir était venu raviver une grande douleur. Elle laissa échapper un faible soupir; de toute manière, elle avait l'habitude d'être un véritable aimant à malchance, et ce depuis sa plus tendre enfance.
