chapitre 16

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   AUJOURD'HUI ÉTAIT SUPPOSÉ ÊTRE UN JOUR SPÉCIAL, puisqu'il s'agissait de la Saint Valentin

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   AUJOURD'HUI ÉTAIT SUPPOSÉ ÊTRE UN JOUR SPÉCIAL, puisqu'il s'agissait de la Saint Valentin. En ce dimanche de quatorze février, bon nombre de couples se décidaient à sortir ensemble, faire les magasins ou toutes sortes d'activités à deux, dans une ambiance des plus tendres et intimes. Certains célibataires profitaient de cette fête de l'amour pour déclarer leur flamme à leur bien-aimé, d'autres se cachaient sous leurs draps en déplorant qu'ils resteraient seuls jusqu'à la fin de leur vie...

   Et puis, il y avait Naomi, qui attendait impatiemment ce jour pour les réductions des prix chez les chocolatiers de Tokyo, ainsi que celles des tickets pour se rendre au cinéma le plus proche de chez elle. Quelle était la principale utilité de la Saint Valentin selon elle? L'intérêt commercial, qui primait nettement sur le sens original de la fête, d'après la jeune fille. Pourtant, Watanabe était la première à profiter de ces réductions; elle s'offrait à elle-même de jolies boîtes d'un chocolat de qualité, en plus de passer une bonne journée seule. Se déconnectant entièrement du monde qui l'entourait en éteignant son téléphone et en se promenant dans les rues de la capitale nippone, la violacée avait pour habitude chaque année de chercher une certaine quiétude à rester solitaire l'espace d'une journée, surtout maintenant que son entourage s'était considérablement agrandi.

   L'adolescente se regarda une énième fois dans le miroir de sa chambre. Elle était plutôt satisfaite de ses choix vestimentaires du jour, qui pourtant ne changeaient pas tant de ce qu'elle portait habituellement. Mais le joli trench-coat couleur camel qu'elle avait acheté récemment lui plaisait tant, qu'elle trouvait qu'il faisait toute la différence. Après s'être emparée d'un sac à main noir où elle avait antérieurement rangé toutes ses économies, Naomi se décida à sortir de sa chambre, se dirigeant vers le salon. De là, elle remarqua sa mère, plantée devant la porte d'entrée de l'appartement qui elle était à moitié ouverte.

   Maman?, fit la jeune fille, assez intriguée. Tu fais quoi?
   Ah! Enfin tu sors de ta chambre!, s'exclama celle-ci. Viens là, quelqu'un veut te voir.

   Naomi fronça les sourcils, et s'avança d'un pas timide. Étrangement, elle avait un drôle de pressentiment qui lui empêchait d'avoir confiance en ce qu'elle risquerait de voir.

   Comment ça, quelqu'un veut me voir?, demanda-t-elle ensuite. L'interphone a sonné?
   Oui, tu n'as pas entendu? C'est à cause de ta musique ça, tu la mets trop fort!
   C'est pas vrai, j'ai même pas encore allumé la radio aujourd'hui.
   Mais oui, c'est ce que tu dis toujours, ronchonna la quarantenaire dans un sourire.

   La plus jeune roula des yeux puis lâcha un léger soupir. Il fallait dire que sa figure maternelle était une fervente amoureuse des taquineries affective, et sa propre fille n'y échapperait probablement jamais. Si elle avait pu hériter de ce trait de caractère, Naomi était persuadée qu'elle aurait pu être le genre de personne renvoyant uniquement de bonnes ondes, un peu comme le faisait sa mère. Elle avait toujours été une véritable source de bonne humeur, et la violacée l'admirait un peu pour cela.

❝ 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓 𝐓𝐇𝐈𝐄𝐅 ❞ ━━ K. BAJI.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant