1. ROMY

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1.

ROMY

« Celui qui craint de souffrir , souffre déjà de ce qu'il craint. »

Michel de Montaigne.

PS : Avant de commencer, je tiens à préciser que j'ai terminé ce roman entièrement, il y a un an ( 2021). (Donc l'histoire est complète) Je n'ai pas fait de relecture. Donc sorry pour les fautes d'orthographes et les petits moments d'incohérences, si il y en a :'). 

Lundi 31 août 2020

Après avoir eu mon bac scientifique et avoir intégré une école d'ingénieurs en classe de prépa scientifique. J'ai officiellement validé mon bac +2 en mathématiques-physique.

Contre toute attente et surtout celle de mes parents, j'ai décidé de m'orienter vers une formation dans le métier de l'armée de terre. Une grande déception pour eux qui n'auraient jamais pensé que je puisse dévier de mes études pour vouloir servir mon pays. Bien qu'ils aient chacun de leurs côtés essayait de me décourager avec de multiples commentaires peu constructifs, j'ai passé les épreuves de sélection avec succès.

Me voilà bientôt prête à me lancer dans la formation de sous-officier. La vie en communauté et l'internat me rappelleront mes années de lycée, certes avec une légère différence.

Je serre dans mes doigts fins mon grand sac en tissus noir brodé d'un logo Nike blanchâtre, me faisant office de bagage. Tout en regardant par la fenêtre le grand portail métallique peinturé de blanc qui était pour l'instant fermé. De nombreux garçons attendaient devant celui-ci, et pour l'instant, il n'y avait aucune fille dans mon champ de vision.

Romy, tu es sûr que c'est une bonne idée ? Fit ma mère avec la gorge nouée avant de rajouter. Tu peux toujours y renoncer, tu sais.Maman, j'ai besoin de vivre mes propres expériences. Je ne peux pas y renoncer avant même d'avoir commencé. Je marque une courte pause. Et puis j'ai déjà signé mon contrat, tu le sais bien.

En ayant une absence de réponse de sa part, je soupire doucement en laissant sortir un souffle chaud de mes lèvres. Je me retourne vers elle pour examiner son visage décomposé et ses traits raidis. Ses pupilles étaient dilatées et ses larmes menaçaient de s'évader de ses yeux pour ainsi déferler et s'écraser sur son visage.

Je savais que sa réaction était en grande partie due à son égoïsme, car elle se sentirait seule après mon départ. Après son divorce avec mon père, quand j'ai eu dix ans, elle n'avait eu que moi pour éponger son chagrin.

Mon père l'avait quitté pour une autre du jour au lendemain et avait refait sa vie amoureuse avec une autre femme. Je pense même qu'il devait entretenir une relation avec celle-ci bien avant leur séparation. Bien qu'il n'a pas fait les choses correctement vis-à-vis de ma mère, je ne peux pas lui en vouloir.

Je suis devenue son pilier pendant ces quelques années et maintenant tout s'effondre, car elle n'a plus aucun appuie. Je dois partir loin d'elle, à plus de quatre heures de route pendant huit mois et la solitude va s'emparer d'elle.

Un bruit de grincement me sort de mes pensées. C'est le grand portail électrique qui commence à s'ouvrir et des hommes vêtu d'uniformes sont à l'entrée et vérifient les documents qui me semblent être les convocations.

Maman, tu sais que je ne t'abandonne pas. Je la regarde dans les yeux et lui embrasse la joue par la suite.

Elle hoche simplement la tête et détourne son regard face à la route. Je conclus que je ne dois pas insister pour ne pas lui faire plus de peine.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant