11. PRISE SUR LE FAIT

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11.

PRISE SUR LE FAIT

« La vie est une fleur. L'amour en est le miel. »

Victor Hugo

Samedi 17 octobre 2020

Me voilà prise sur le fait accompli par nul autre que Dorcivac. Je ne pouvais pas m'attendre à pire que d'être convoqué dans un bureau à bientôt trois heures du matin par mon supérieur que je chéris le plus. L'ironie du sort, vous me direz, n'est-ce pas.

Il frotte ses yeux fatigués et rétrécit en allumant son ordinateur. Je savais dors et déjà qu'il allait inscrire un nouvel avertissement à mon dossier, mais qui cette fois-ci, je le méritais vraiment, contrairement à la première fois.

- Je me suis douté qu'avec votre venue au secrétariat vous alliez tenter quelque chose d'absurde par la suite. Vous croyiez quoi ? Que je n'allais rien voir ? Les caméras ! Vous auriez dû y penser avant de vous lancer dans votre plan aussi stupide que vous.

À quoi bon rétorquer ? J'avais tort de A à Z. Ça m'apprendra à me faire influencer et à céder à mes tentations. Il a l'air d'avoir complètement oublier qu'une personne m'avait aidé à sauter les barreaux, c'est sans doute la fatigue.

- Vous allez vous prendre un sacré avertissement, mais cette fois-ci, vous ne dérogerez pas aux punitions !

Sans blague ?

Toc... Toc... Toc...

Quelqu'un frappe sur la porte à cette heure aussi tardive, ce n'est quand même pas la lumière qui a réveillé cette personne.

- Entrée. Fit Dorcivac autant étonné que moi.

- Je viens de rentrer, tu ne dors pas à cette heure ?

C'est un complot ? Le major Klein ouvre la porte, il est habillé en tenue de civil. Un pantalon noir, une chemise blanche et des mocassins Gucci s'habillant de velours, orné d'un bijou doré. C'est qu'il a du goût le major.

Bizarrement, il n'a pas l'air d'être choquée de me voir, mais il m'examine et pose ses yeux sur Dorcivac qui est à moitié endormi.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demande-t-il en nous regardant un à un.

- Il se passe que cette jeune femme adore défier les règles qu'on lui impose. Elle est venue me voir cette après-midi pour pouvoir sortir ce soir. La réponse était évidemment « non », mais je viens de la retrouver en train de sauter les barreaux pour entrer dans l'établissement.

- Je vais prendre le relais, tu as l'air épuisé.

- Non, ne t'inquiète pas, j'en ai fini avec elle. Je vais juste finir d'entrer son second avertissement dans son dossier.

- J'ai dit que je m'en occupais adjudant chef Dorcivac. Il grince des dents et parle fermement pour montrer son autorité.

- Oui, major Klein. Grogne-t-il mécontent.

Il soupire en me regardant désespéré puis me fais signe de le suivre.

Nous sortons du bureau et il prend un gros sac de sport posé à la porte, en plaçant la bandoulière sur son épaule, et il attrape une valise de sa main gauche.

On avance quelques mètres avant de s'arrêter devant son bureau. Il sort une clé de sa poche et l'insère en la tournant deux fois. Il ouvre la porte et nous nous insérons à l'intérieur. Je l'entends tâter le mur plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il appuie sur un interrupteur qui fait jaillir la lumière de l'ampoule nous dominant.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant