21. NEFERTITI ET ISIS

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21.

NEFERTITI ET ISIS

« Tu ne peux plus me faire de mal.

La souffrance, j'en suis déjà pleine.

Je suis comme un verre d'eau sous la pluie.

Depuis longtemps mon amour a débordé. »

Emma Samary

Vendredi 25 décembre 2020

Je me réveille en repensant à la nuit qui avait eu lieu, avec l'homme présent avec moi dans le lit. Son corps nu recouvert d'un simple drap de soie. La maison était tellement bien chauffé, que dormir nu en plein mois de décembre était semblable à un matin d'été.

Je me décolle de lui en prenant la direction de la salle de bain qui se trouve juste en face de sa chambre.

Cette salle de bain dans laquelle nous avons partagé un tendre moment de sensualité. Tout d'un coup, je me revois blottie contre les carreaux de douche, mes pieds entourant sa taille et nos corps trempés par une dizaine de jets d'eau.

Après m'être nettoyé, je prends une serviette posée sur un grand meuble en bois et m'entoure la taille.

Un peu indiscrète, je fouille ses tiroirs à la recherche d'une brosse à dents. Au bout du deuxième tiroir, je trouve un paquet de brosses à dents déjà ouvert. Je me sers et commence à me brosser les dents.

J'entre dans la chambre en coinçant ma serviette une nouvelle fois, pour qu'elle évite de tomber.

Un grand dressing en bois s'étend sur le long d'un mur. Je trouverais certainement mon bonheur la dedans. J'ouvre une porte, mais celle-ci renferme un nombre incalculable de chemise. J'en ouvre une autre et prends un tee-shirt. À l'aide mon pied, j'ouvre un tiroir et tombe sur les caleçons. J'en enfile un et cherche désespérément un jogging que je finis par trouver.

Il est toujours endormi, je l'examine quelques secondes avant poser mes yeux sur son torse musclé. Je m'approche pour lire, ce qui me semble être un prénom sur sa poitrine. « Neffertiti et Isis », drôle de prénom « Neffertiti ». Généralement, on se tatoue le prénom de ses enfants. Cette pensée, qui avait traversé mon esprit, ne pouvait s'empêcher de serrer mon coeur et de le déchirer.

Pour me changer les idées en attendant son réveil, je suis partie me promener dans son immense jardin. Ça devait être entretenue par un jardinier, à coup sûr. Les haies sont parfaitement taillées, les fleurs sont disposées et alignées avec perfection.

Je ferme les yeux en laissant la brise me rafraîchir et parcourir mon doux visage venant de se réveiller.

- Romy, c'est ça ? Une voix féminine et familière me sort de mes pensées en me faisant sursauter.

Troublée, je me retourne face à la mère de Charles. Par où était-elle passée et depuis combien de temps était-elle là ?

- Bonjour, oui, c'est ça. Dis-je hésitante, comme si je n'étais pas convaincue moi-même de m'appeler comme ça.

- Bonjour, je m'en veux pour hier. J'ai dû vous mettre mal à l'aise auprès de mon fils avec ma remarque déplacer.

Elle pose sa main sur mon bras en me souriant. Cette femme inspire la sincérité et la gentillesse. Elle a des cheveux bruns très lisse, coupé en carrés. Elle est habillé d'un tailleur reflétant les années 80 avec une touche de moderne, qui rend sa tenue classe.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant