17. EN FLAGRANT DÉLIS

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17. 

EN FLAGRANT DÉLIS

« J'ai compris que je l'aimais trop, lorsque j'ai commencé à être capable de le pardonner, sans qu'il ai besoin de me demander pardon. »

Emma Samary

Mercredi 09 décembre 2020

Je fais mouvoir mes membres dans l'eau, par des gestuelles appropriés. Les pieds en pointe comme une ballerine de ballet, les jambes tendus, je fais de grands battements souples. J'utilise mes bras en les faisant sortir un à un de l'eau, en les tendant en avant et en les ramenant le long de mon corps.

À l'aide de mes bras, je me hisse hors de l'eau sur l'un des rebords de la piscine, dont le centre de formation possédé. J'enlève les lunettes recouvrant mes yeux et la tiens dans l'une de mes mains. Les petites goûtes de chlores me brûlèrent quelques secondes. Je balade mes yeux sur les murs qui entourent le lieu de natation, pour finir par les poser sur une grosse horloge blanche qui indiquait 19 h 32. Ça faisait 3 heures que j'étais là, et pourtant, j'avais l'impression d'être resté à peine 1 heure.

Il y a une semaine de ça, nous avions eu un test d'évaluation des progrès sur toutes les compétences acquises au cours de ses trois derniers mois. Pour mon plus grand bonheur, j'ai été promue au deuxième groupe. Maintenant, je n'ai qu'une chose en tête, c'est de valider le deuxième test d'évaluation des progrès qui se tiendra dans trois mois et qui j'espère me permettra de passer enfin au premier groupe. C'est pourquoi je m'entraîne corps et âmes chaque jour et moment de libre auquel j'ai droit.

J'arrache le bonnet de bain de ma tête en laissant tomber mes cheveux attachés en un chignon, qui lui était à moitié défait. J'enlève l'élastique et secoue mes cheveux de façon à les rendre un peu plus potables.

J'agrippe mon sac et ma serviette, et me dirige en direction des vestiaires afin de pouvoir faire prendre une douche à mon corps imprégné de substances chimiques servant à équilibrer l'eau de la piscine.

- Le vestiaire des filles, c'est par ici.

Mon regard se pose sur le grand costaud de Dorcivac. Sa mine est détendue contrairement au peu de fois où je le croise. Tout de même, il n'arrivait pas à faire en sorte de ne pas m'offenser, c'était son petit péché mignon de m'égratigner.

- Je ne voudrais pas que tu te trompes, comme à ton habitude.

Je me contente simplement de le regarder et de tracer mon chemin en me répétant que l'ignorance est le plus grand des mépris. Qui est le grand sage et auteur de ce proverbe ? Axel Oxiensterna.

Une douche bien chaude allait me faire le plus grand bien après cette longue baignade dans cette eau non chauffée. L'un des seuls avantage, c'était que c'est une piscine couverte, donc pas de risque de mourir gelé en plein début de décembre.



- Alors ta petite séance aquatique ?

- Relaxante et épuisante à la fois.

Je jette mon sac sur mon lit. Je fronce les sourcils en regardant en direction du lit de Thaïs. Ce n'est pas possible, encore une fois, elle n'est pas là. Où est-ce qu'elle passe ses journées ?

- Tu sais où est Thaïs ? Demandais-je à Noa.

- Quand je suis rentrée, elle n'était pas là.

De nature curieuse, je décide d'aller voir Camille. Elle avait peut-être une idée d'où Thaïs pouvait bien disparaître en fin de journée.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant