5. POINT DE VUE SPÉCIAL : MAJOR. CHARLES KLEIN

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5.

POINT DE VUE SPÉCIAL : MAJOR. CHARLES KLEIN

« Tenez vous loin des gens négatifs : ils ont un problème pour chaque solution. »

Albert Einstein

Vendredi 4 septembre 2020

Le parfum amèrement cacaoté de mon café long achemine durablement mon palais d'un délicat goût sucré sur le bout de la langue.

Je dépose ma tasse en faïence, asséchée du breuvage que je venais de finir d'ingurgiter, sur ma table en bois patiné de cire à la nuance rouge acajou permettant d'entretenir, ombrer et vieillir la matière.

Des violents spasmes douloureux s'accaparèrent des nerfs au niveau du bas de ma tête.

Je me tiens la nuque, en faisant des mouvements circulaires à fin d'apaiser la douleur qui commence à se dissiper.

De mon bureau, je peux contempler l'entièreté de l'espace que m'offre la pièce qui été séparait en deux. De l'autre côté, se trouve ma chambre.

Au fond de la pièce, près d'une commode, loge un gros bagage militaire sali par de la boue séché et du sable qui s'était accroché durant le voyage. Ce sac était revenu de loin, tout comme moi.

Ça fait aujourd'hui cinq jours, que je suis rentré d'une expédition militaire plus communément appelé « OPEX » en Egypte qui a duré 4 mois.

Je passe ma main sur mon visage en chassant tous les souvenirs qui me remémoraient chaque heure, chaque minute et chaque seconde que j'avais passé là-bas.

Un bruit de grincement émane de la porte de mon bureau.

Mon regard se lève pour examiner la personne qui faisait irruption.

Je distingue le corps élancé d'une femme de taille moyenne, blonde aux cheveux mi-long s'arrêtant au-dessus de sa poitrine, cachait par son uniforme.

- Major Klein. Elle me salue.

- Sergent chef, Louise. Répondis-je en me mettant debout.

Sans tarder, elle se rapproche dangereusement de moi et s'élance à mon coup pour me prendre dans ses bras.

Ne sachant pas comment réagir face à la belle blonde avec qui j'avais eu une courte relation quatre mois avant ma mission, je reste stoïque quelques secondes. Ce fut une courte et brève relation, où nous avions partagé de simples ébats sexuels qui s'étaient reproduits deux ou trois fois.

Le fait de ne pas avoir eu seulement une relation avec l'espèce féminine depuis ces quelques années m'avait sans doute fait perdre la tête.

Je dépose une de mes mains sur ses hanches et de la décoller doucement de mon corps, pour ne pas l'offusquer.

Elle agrippe mon coup, pour se mettre sur la pointe des pieds et rapprocher nos deux visages qui étaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre.

Je pouvais en conclure qu'elle était aussi déterminante qu'imperturbable.

- Louise, nous sommes sur notre lieu de travail.

L'ironie, est que cela ce ne m'avait pas dérangé quand nous l'avions fait dans cette pièce la dernière fois.

Je la repousse une nouvelle fois, mais dans le cas présent, je me montre plus répulsif pour qu'elle assimile davantage mon désintérêt pour la situation.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant