18. MAUVAISES VENGEANCES

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18.

MAUVAISES VENGEANCES

« Me libérer de ta présence, c'est m'emprisonner de ton absence. »

John Joos

Vendredi 18 décembre 2020

Une bonne « fête » pour terminer notre semaine, et le dernier jour avant nos courtes vacances pour les fêtes de Noël et le réveillon.

Une longue rangée de table, recouverte d'une nappe en papier blanc, que l'on peut trouver dans tous les supermarchés, et qui est souvent utilisé pour les anniversaires.

Les petits fours sont disposés dans différentes boîtes en carton. J'imagine qu'ils viennent d'un traiteur surgelé, vu l'aspect qui ne donne pas très envie de les ingurgiter.

- J'ai tellement hâte de retrouver ma famille. Fit Noa toute excité en secouant mon bras.

J'aurais aimé avoir le même enthousiasme qu'elle par rapport aux retrouvailles de ma famille. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'attendre au pire, même si je voulais voir chacun d'entre eux. Le problème est de voir chacun d'entre eux réunis tous ensemble. Nous avions pris l'habitude de fêter Noël, ma mère, moi, mon grand frère Mike, mon père, Maria et leur fils. Malheureusement, ça ne se passait pas toujours très bien, c'est ce qui me rendait nerveuse et anxieuse.

- Noa, tu vas enfin te décider à me parler ?

Malvyn fait irruption devant nous, avec une mine triste et abattue. Il me fait presque de la peine, mais Noa n'a pas autant de pitié que moi. Elle le remballe sans en placer une. Elle lui fait signe qu'elle n'a pas le temps pour lui et nous fait changer de place en me tirant par le bras.

- Tu comptes lui faire la tête encore longtemps ?

- Je ne sais pas. Je suis partagée entre le fait de le faire courir un peu et voir ce qu'il a dans le ventre, ou bien, continuer et ne plus rien attendre de lui, car il m'a déçus. Généralement, quand on est déçu une fois, on fini par l'être constamment.

- Mais justement, tout ne peut pas être parfait, il y aura certainement des désaccords. Ce n'est pas pour autant que l'un ou l'autre doit avoir tort.

- C'est bien pour ça que j'envisage d'être célibataire à vie.

- C'est une option. Dis-je en levant les yeux au ciel.

Si quelqu'un d'autre qu'elle m'aurait dit qu'il avait pour option de rester célibataire à vie, je ne l'aurais pas cru, mais avec Noa, c'était différent. Elle est sûre d'elle sur ce sujet et si elle ne trouve personne avec qui elle se sentira en harmonie, elle ne se morfondra pas sur elle-même. Elle est indépendante aussi bien financièrement qu'affectivement. Elle se suffit à elle-même, comme elle aime le répété si souvent. Beaucoup de gens aurait tendance à croire que c'est une parade pour se voiler la face. Mais ils ne connaissent pas sa personnalité et sa détermination à obtenir ce qui est le mieux pour elle. Elle n'a pas peur de la solitude.

- On parle souvent de moi, je trouve, mais pas assez de toi. Elle minaude en m'examinant. Comment ça se passe avec tu sais qui ?

- Il ne se passe rien du tout. Il est encore en liaison avec le sergent Louise.

- Cet homme aime beaucoup les femmes en uniforme en tout cas.

On se dirige vers le buffet pour picorer les apéritifs qui malgré tout, n'étaient pas si mauvais qu'ils en avaient l'air. Ça fait l'affaire, si on les considère comme un apéritif de cantine ou de grande surface.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant