26. POINT DE VUE SPÉCIAL : MAJOR CHARLES KLEIN 2

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26.

POINT DE VUE SPÉCIAL : MAJOR CHARLES KLEIN 2

« La gravitation ne peut quand même pas être tenue responsable du fait que les gens tombent amoureux. »

Albert Einstein

Mai - Octobre 2012

À l'époque, il était sergent-chef à tout juste vingt et un an, après avoir passé quatre ans au sein de l'armée. Endurcis par ces années et ses nombreuses opérations militaires. Il fut pour la troisième fois de sa carrière envoyée en mission en Egypte dans une petite ville près de la capital, au Caire. Cette « OPEX » (opération extérieure) allait être sur une durée d'environ six mois. La mission principale à laquelle lui et ses équipiers devaient faire face, était de sécuriser cette petite ville en aidant la population locale, qui souffrait des menaces des terroristes venant piller leur terre, leurs effets personnels et leurs nourritures de temps à autres. C'étaient des hommes révoltants du Caire, qui agissait sous le coup des menaces aux armes et qui n'hésitait pas à venir violer des enfants et des femmes.

Une équipe de militaire d'une autre section était déjà présente sur les lieux à leur arrivée. Ils étaient ici juste en tant que renfort. La zone était pour l'instant sécurisée depuis quelques jours. En arrivant sur place, ils avaient distribué des kits médicaux, de la nourriture et des habits aux plus démunis du village. Tous ici présent étaient prêts à engager le combat, c'est ce pourquoi ils avaient tous étaient entrainés et préparés physiquement et psychologiquement durant ces années.

Charles faisait partie de l'artillerie pendant cette opération sentinelle. Il était le chef de pièce spécialisée dans l'artillerie sol-sol. Son but étant de diriger une équipe de cinq artilleurs et de les entraîner techniquement, physiquement et moralement.

Les premières semaines furent plutôt calmes. L'équipe spécialisée dans l'interception et la localisation des émissions de signaux avaient recueilli de source sûr une conversation par capteur d'un appel transmis par des terroristes. Cette conversation leur avait fait comprendre que les hommes allaient rester à l'écart un certain moment, car les militaires étaient beaucoup trop présent et nombreux sur les lieux.

Il ne relâchait pas pour autant son encadrement avec son équipe d'artilleur et les formaient avec des mises en scène de détection de radar, qui servent à détecter des objectifs en vue de tir.

Au bout d'un mois, les malfaiteurs avaient attaqués la ville par surprise en ayant installé des bombes sur l'extérieur des murs de la ville. Faisant exploser une bonne partie des logements. Il y eut de nombreux blessés graves qui furent expatrié dans un autre campement pour les soigner. Les autres habitants ayant perdu leur logement furent accueillis dans le campement militaire.

C'est là que Charles rencontra Nerffertiti et Ayoub, son fils de neuf ans. Sa peau hâlée, ses beaux yeux verts et son visage souriant l'avait fait tomber sous son charme. C'était la première fois qu'il ressentait ça pour une femme. Ils se sont rapprochés et elle s'est confiée à lui sur sa triste histoire.

Cette femme était à ses yeux une guerrière. Sa mère avait été violée et abattue sous ses yeux à ses huit ans. Son père a d'abord vendu sa virginité quand elle a eu quatorze ans et il n'a pas hésité à la vendre ensuite à un marchand d'esclaves pour pouvoir rembourser ses dettes de jeu auprès de ses confrères du village. Là-bas, son maître l'a violée, séquestré, privé de nourriture quand elle osait lui désobéir. C'était un prince qui avait plusieurs esclaves de maison, qu'il traitait comme des jouets sexuels quand ils s'ennuyaient. Malheureusement et heureusement pour elle son calvaire s'est arrêté quand elle tomba enceinte d'Ayoub, elle avait fait un déni de grossesse et elle s'est retrouvée enceinte de tout juste neuf mois du jour au lendemain. Les nouvelles ont commencé à se répandre dans l'habitat du prince. Un bâtard allait naître sans mariage et en plus de ça avec une esclave. Il n'avait même pas eu l'opportunité de pouvoir la faire faire avorter en la charcutant de toute sorte de manière pour pouvoir enlever l'embryon. En vue de sa fin de grossesse imminente, il était trop tard pour avoir recours à ce genre de méthode inhumaine. Le prince a alors élaboré un plan pour faire taire les rumeurs. Il l'a forcé à se marier avec un homme du village, de sorte à ce que les personnes croient que l'enfant était du villageois. Quelques jours après avoir emménagé chez l'homme et après avoir coupé tout contact avec le prince, elle à accouchée de son fils à cause des coups que lui avait porté son nouveau mari. L'homme d'une cinquantaine d'années avait été contraint de l'épousée et d'assumer un fils qui n'était pas le sien. Sa colère était fulgurante vis-à-vis d'elle. À ses dix-sept ans, elle se voyait obligée d'accoucher enfermée dans les toilettes pour se protéger des coups. Dans la douleur et la souffrance, il était devenu son rayon de soleil et son seul espoir de survie à travers les supplices qu'elle avait endurait jusque-là. Elle s'est promis de vivre pour lui et le protéger quoi qu'il arrive. Ce qu'elle avait vécu ne lui arriverait pas. Elle s'en était fait la promesse. Elle mendiait dans la rue, et volait une partie de l'argent que son mari ramenait et elle le cachait dans une petite boite qu'elle gardait précieusement dans les affaires de son fils. Mais tout se sait un jour et son mari l'a surprise à lui voler ses quelques sous de misère qu'il s'était abattue à recevoir. Sa colère fut noire et il l'avait menacé de tuer son fils si elle ne lui rendait pas son argent. Sous les menaces, elle avait cédé et ses espoirs, de s'enfuir loin d'ici s'était écrasé dans le néant le plus infime. Quatre années passèrent et elle lui servait de simple bonne et de vide couille. Elle dormait sur le béton froid à côté de son fils qui avait pour simple lit un bout de couette déchiré et crasseux par la poussière et la terre. Elle ne pouvait plus supporter ces conditions infâmes. C'était hors de question pour elle de vivre ça une année de plus. Elle s'était enfuie avec son fils sans un sou en poche. Elle a vécu ses premiers jours hors du domicile, en volant et en étant en état de famine, ne pouvant rien se procurer d'autre que des aliments à moitié rongés et périmé dans les poubelles. Elle avait entamé des longues journées de marche pendant des heures et des heures, frôlant à certains moments la mort tellement elle n'avait pas bus ni manger. Tout ce qu'elle trouvait ou voler, elle le donnait à son fils. Après des jours et des jours, qu'elle n'avait pas comptés, elle avait réussit à revenir dans son ancien village pour retrouver son père qui l'avait lâchement vendu à ce prince. Il pourrait recommencer une nouvelle fois et cette-fois il aurait son fils qu'il pourrait vendre par la même occasion si elle retournait chez lui. Mais plus rien ne lui importait, elle n'était devenue que l'ombre d'elle-même durant ce voyage. Elle retrouva donc son géniteur qui fût tout autant surpris après plus de six ans sans l'avoir vu. Il avait eu le temps de regretter ses actes et s'était promis de se racheter même s'il lui fallait plus d'une vie pour qu'elle lui pardonne les horreurs qu'elle avait vécues à cause de lui. Tant qu'il s'occuperait de les nourrir et de s'occuper d'elle et son fils, elle ne le blâmerait pas pour ce qu'il lui avait fait. Il a tenu ses paroles, c'est ce qu'il a fait jusqu'à il y a un an, avant d'être abattu par un tirant. Elle n'avait pleuré que deux fois dans sa vie. Deux fois, ça parait impossible pour ce qu'elle à vécu. La première, c'était lors du décès de sa mère et la deuxième pour la naissance de son fils. Quand son père est mort, elle n'a pas dépensé un livre pour lui offrir une sépulture. Elle à brûlé son corps elle-même, sans lui offrir une seule cérémonie. Il ne méritait pas qu'elle lui offre quoi que ce soit après lui avoir tout volé de son enfance.

LAISSE MOI T'AIMEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant