UNE VIE EN CAVALE ( PARTIE I )

EP XVIII

Et revoici Dr Boubacar qui revient.

-Eh Docteur, dans combien de temps il va se réveiller, murmure la jeune femme.

- Docteur Bouba: Appelles moi avec mon nom puisqu'il t'es trop familier. Néanmoins votre patient est dans un état stable. On est en train de faire des tests complémentaires pour connaître l'état de sa situation.

- Ne mélanges pas les choses, tu es dans ton cadre de travail et je t'appelle Docteur comme les autres.

Dr Bouba: D'accord la future reine de mes enfants. Cependant, as tu déjà contacté sa famille?

-Il n'avait aucun document sur lui lorsque je l'ai heurté.
Écoutez Docteur, faites toute votre possible pour le sauver s'il vous plait. Ramenez-le à la vie.

Docteur Bouba: Pour l'instant, il est hors de danger. On attend juste qu'il se réveille.
On a aussi fait des examens sur lui, les résultats vont sortir après demain.
La jeune femme insistait sur les même questions.
Après cinq longues heures, Elhadji commença à clignoter les yeux et le pouce. Et Thérèse accourt appeler le docteur.

-Il s'est enfin réveillé, dit le docteur.

Il lui fait quelques diagnostics et commença à lui demander son identité.

-Dr Bouba: Qui êtes vous ?
Comment vous vous appelez?

-Aladji: Laissez moi partir s'il vous plait.

-Docteur Bouba: Calmez vous, ici vous êtes totalement en sécurité.
Et le docteur poursuivit: vous êtes emmenés par cette dame ici après qu'elle vous a renversé avec sa voiture.

-Aladji: Où sont ils?
-De qui vous parlez? Avez vous rencontré d'autres gens sur la route lorsque vous l'avez cogné.

La jeune dame: J'ai vu un gars qui le poursuivait.  J'ai même pensé qu'ils étaient ensemble mais l'homme s'est enfui lorsque je l'ai cogné. Mon chauffeur pourra vous dire plus puisqu'il était présent dans les lieux.
Mais ce que je peux vous dire c'est quand il a vu l'accident, il a couru. Je pense que c'était un seul homme.

-Comment vous appelez vous jeune homme? répète le docteur.

Aladji n'arrivait même pas à se souvenir de qui il est à cause du choc violent qu'il a reçu. C'est ce que vous aurez pensé mais ceci était une ruse de sa part. Il sait pertinemment qu'il ne serait plus en sécurité là où il habite. Des problèmes l'attendent probablement. La cavale est mon seul issu pour échapper à toutes ces événements qui sont venus basculer ma vie. Le sort du féticheur Koromack commença à faire effet puisque sa vie devenait un tourments d'événements désastreux.

-On le laisse se reposer, murmure le Docteur. Je viendrais plus tard m'acquérir de sa situation.

-Je vais rester là avec lui.

-Docteur Bouba: Il commence à faire tard, il vaut mieux que tu rentres chez toi.

-Si possible, préparez moi un lit pour que je puisse me coucher à côté de lui.

Le docteur s'exécuta.
On lui avait installé son lit côte à côte de celui de Aladji, enfin l'étranger.
Elle tenait la main de celui-ci pendant toute la nuit. Cette demoiselle faisait son mea-culpa. Sinon tombait-elle amoureuse de cet étranger?
En tout cas, l'amour n'a pas de limite. Il peut y arriver sans qu'on ne s'y prépare. Ce qui fait sa spécialité, c'est l'effet de surprise qu'elle crée chez la personne.

Le matin, de bonne heure le docteur passe et s'aperçoit qu'ils étaient déjà même réveillés. La demoiselle était déjà entrain de l'aider à prendre son petit déjeuner.

-Dr Bouba: Bonjour, j'espère que vous avez dormi.

Oui, docteur.

Docteur Bouba: Je voulais regarder son état de santé et si tout est OK, il va sortir aujourd'hui.

Il se mit au travail et constate qu'il est stable. Attendons un peu pour pouvoir l'évolution de sa santé d'ici quelques heures.

-C'est comment votre nom?

-Aladji( d'un air hésitant ): Aladji.

-Où habitez vous?

-Il fait un geste avec sa tête comme si pour dire: je ne me rappelle plus. C'est tout ce dont je me rappelle.

Il ne voulait plus retourner chez lui à cause de ce qu'il venait d'endurer précédemment.
Outre son nom, il n'a pas voulu révéler autre chose de lui. Il devenait étranger à lui même. Il ne savait même plus ce qui l'attend au prochain virage, sinon plus pire que ce qu'il venait d'endurer. Il se rappelle des paroles de ses kidnappeurs. Il avait un air méfiant avec tout le monde. C'était plus prudent de ne pas révéler s'il voulait s'éloigner des problèmes. Il est temps de changer d'identité, de vivre une autre vie. Ceci s'exclamait tout le temps dans sa tête.

Le docteur persiste et la jeune femme s'y mêle:
-Ne lui forcez pas la main. Vous ne voyez pas qu'il est dans le choc. Laissez-le  le temps qu'il faut pour se recouvrer sa santé. C'est d'ailleurs l'essentiel.

- Moi c'est Oumy, lui dit la jeune et ravissante femme. Que peux tu me dire de toi qui pourrais m'aider à retrouver tes parents?

Aladji était tombé sur le choc avec cette femme à qui la tonalité de sa voix pouvait ensorceler n'importe qui.
Il n'en revenait pas qu'après tant d'années, il aurait croisé une fille aussi courtoise et correcte.