EP XII

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-Ousseynatou: Qu'est ce qu'il y a mon fils?

-Aladji: ce n'est rien Maman.

-Ousseynatou: Je te connais bien mon fils. Maintenant tu me caches des choses.

-Aladji: Ne le prends pas comme ça. Demain c'est la fin de l'inscription à l'Université et je n'ai pas réuni les sous pour le faire.
-Ousseynatou (très en colère): Comment?

-Aladji: Je ne voulais pas augmenter tes charges. Ici, on vit au jour le jour et papa n'est pas impliqué dans la dépense quotidienne. Si tu m'inscris avec 25000Fcfa, est ce que la famille va manger à sa faim?
Il y a plus que prioritaire que mes études.

-Ousseynatou: Tu pouvais me le dire. J'aurais pu demander de l'aide à mes amis.

-Aladji: J'accepterais sous aucune forme leurs aides.
Restons digne Maman. Lorsque j'aurais réussi dans la vie, ils diront que c'est grâce à eux. Parce qu'ils sont venus à mon rescousse quand j'en avais le plus besoin. Ils se glofieront des combats que j'ai mené moi même sans relâche , des victoires que je me suis faites.

-Ousseynatou(en larmes): Viens dans mes bras mon fils. J'aurais aimé que tu y sois.

Aladji: L'espoir n'est pas encore perdu. L'année prochaine sera la bonne. Je vais travailler pour aider la famille et épargner un peu pour mon projet d'études.

Le lendemain de bonne heure, Ousseynatou se rendit au domicile de Aïcha.

Aïcha: Bienvenue Ousseynatou

Ousseynatou: Merci ma chère .

La frustration se lisait sur le visage de Ousseynatou.

Aïcha: Qu'est ce qu'il y a ? Ne me dis pas que t'as encore été battu cette nuit. Qu'attends tu pour divorcer? Trop c'est trop.

Ousseynatou: Non, ce n'est pas ça.

Aïcha: Qu'est ce qu'il y a alors?

Ousseynatou: Je suis confus. Mon fils n'a pas pu s'inscrire à l'Université par manque de moyen. Pourtant, il est brillant. Il mérite comme tous les autres d'aller à la Fac.

Aïcha: Ne t'en fais pas je vais tout de suite te donner la somme.

Ousseynatou: C'est trop tard, on a bouclé les inscriptions.

Aïcha: Comment ça ? Tu me dis que je suis ta meilleure amie et voilà ainsi que tu me caches des choses.

Ousseynatou: C'est qu'il n'a rien voulu me dire à propos de ça jusqu'à hier nuit. C'était trop tard. Il s'est dit sûrement dit que je suis incapable de lui donner cette maudique somme. Il ne mérite pas çà au fait.

Aïcha : Un jour viendra et il saura que tu as tant fait pour lui.

Ousseynatou: J'aimerais pas que ce jour arrive sinon je vais le perdre. Il saura que je ne suis pas sa maman.

Aïcha: Tôt ou tard, tu devras lui avouer. Il a le droit de connaître ses parents.

Ousseynatou: Ses parents?
Je ne les connais même pas. Ce qui est sûr c'est que je resterais son seul parent.

Aïcha: Ce sera injuste de ta part.
Ousseynatou: J'en sais plus rien.
Je veux lui trouver un travail pour l'instant.

Aïcha: Ici, je n'ai quelqu'un qui s'occuper de la Maison. Diola part la plupart du temps à ses voyages d'affaires. De mon côté, le boulot m'attend. Ça me fera du bien qu'il vienne là. Je le paierais chaque mois un bon salaire.

Ousseynatou: Merci pour ta générosité.
À ces mots, elle rentre voir Mademba.

Mon fils, j'ai parlé à Aïcha
Elle te propose de venir travailler chez elle comme Boy (homme de ménage).

-Aladji: Je ne peux pas accepter cette faveur. Bien que je vive des moments difficiles mais je ne voudrais pas que son aide soit un oeuvre de charité. Je n'ai pas besoin de son argent, je vais me débrouiller d'une autre manière même si ce sera malsain.

-Ousseynatou :  On en a déjà parlé. Fais le pour ta maman, tu sais que je vais toujours me sacrifier pour toi. En plus, c'est un travail descente que tu vas faire chez elle.

-Aladji: D'accord Maman, j'ai pesé le pour avec le contre. Je vois qu'il n'y a pas d'inconvénients. De plus, elle est ton ami.

Le lendemain, Aïcha passe par la maison pour emmener Aladji chez lui.
Ousseynatou: Où es tu ? Sors de là. Ta tante vient d'arriver.

Aladji: Me voilà, j'ai fini de ranger ma valise.
Bonjour Tata Aïcha.
Aladji était enthousiaste à l'idée de partir pour aider sa mère adoptive (Ousseynatou). Il se disait qu'il lui devait tout. Aladji ne savait pas jusque là que Ousseynatou n'était qu'une mère adoptive. Cette femme faisait sans compter. Elle ne se préoccupait même pas si à l'avenir, on lui arrachait son bien aimé. Telle une mère, cette mère était tellement impliquée dans la vie de ce dernier.

Ousseynatou: Ne sois pas une déception pour nous mon fils.

Aladji: Oui Maman.

Ousseynatou: Alors, vous pouvez partir. Je compte sur toi mon fils. Je te confie à Aïcha, Considères la comme ta seconde mère. En outre, on a toujours vécu ensemble de l'école élémentaire jusqu'à nos études supérieures. Seul le mariage nous a séparé. Elle va t'emmener à Thiès,"Ben deuk Niarri Gare" comme on a l'habitude de l'appeler. Là où tu rêvais d'aller un jour. Voilà ton rêve est maintenant exaucé.

Aïcha : Merci Beaucoup ma soeur, ne vous inquiétez pas. Mademba est comme un fils pour moi parce que comme te l'a dit ta mère, on ne fait qu'un. Tu vas t'éclater une fois arrivée chez moi.
Au-revoir !

En ces mots, ils prirent congé.





UNE VIE EN CAVALE ( PARTIE I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant