Chapitre 7

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Inspire. Expire. Inspire. Expire.

Armin reprit lentement ses esprits. Il ne pouvait pas faiblir, pas maintenant, pas si elle avait besoin d'aide. Cette fois il n'était pas là trop tard. Cette fois il ne resterait pas bloqué face à cette vision. Cette fois il ne serait pas impuissant.

Il réorienta son attention sur Annie qu'il le regardait choqué ne comprenant pas ce qu'il se passait. Armin s'assît face à elle, attrapant son visage en coupe pour attiré toute son attention sur lui.

« Annie ? Tu m'entends ? »

Elle acquiesça pour toute réponse. Il eu du mal à la regarder dans les yeux. Il pouvait y voir toute la douleur et le conflit intérieur qui s'y trouvait. Ses yeux étaient rougis par les larmes et anormalement terne.

Armin caressa doucement sa joue du bout des doigts, Annie le fixait, le regard meurtri par la douleur et se jeta dans un mouvement brusque dans les bras du blond, cachant son visage dans son cou et s'accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage. Voir la jeune femme de cette manière lui brisait le cœur. Lui qui l'avait toujours vu forte et intouchable. Alors voila que la fille froide et impartial n'était enfaite qu'une pauvre fille brisée.

Il referma ses bras autour d'elle. L'emprisonnant au creux de son corps, l'approchant encore plus de lui. Il restèrent ainsi de longue minutes. Ils n'échangèrent aucun mot, laissant la proximité de l'autre les réconforter mutuellement.

A son plus grand regret, Armin se força à rompre se contact.

« Annie ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-il d'une voix douce en la poussant légèrement pour capter son regard qui était fuyant.

« Je... »

Annie inspira profondément.

« Rien ça va, tout va bien, lâcha froidement la blonde en se levant remettant son masque froid. »

Armin n'arrivait décidément pas à suivre ses sauts d'humeur. Il regarda la jeune fille se dirigeait vers la cuisine l'air de rien pour se servir un verre d'eau.

« Annie attends. »

Il se lança à sa suite.

« Tu es sûr que ça va ? Tu avais l'air plutôt... »

« Ça va je t'ai dit, le coupa brusquement Annie d'une voix froide qu'il n'avait encore jamais entendu. »

Alors voila la fille hautaine que lui n'avait jamais connu. Il se dit qu'il aurait finalement préféré ne jamais connaître cette aspect d'elle, elle était tellement froide et cassante, presque méchante. Mais il ne se démonta pas pour autant. Il attrapa sa main et la plaqua contre le meublé de cuisine la forçant à se tourner vers lui pour capter son regard.

« Ne me mens pas Annie, dit Armin essayant de calmer les tremblements dans sa voix. »

« Si je te dis que tout va bien, je ... repensais simplement à ma mère, expliqua-t-elle en fixant tout sauf lui. »

Il savait qu'elle lui mentait, il commençait à la connaître, du moins c'est ce qu'il espérait pouvoir affirmer. Mais plus il en apprenait sur elle, plus il découvrait de nouvelles facettes insoupçonnées. Alors finalement peut-être qu'il ne se faisait qu'une image d'elle.

« Annie je t'en supplie parle moi, je suis là pour toi. Tu peux compter sur moi. »

Il était vraiment désespéré.

Annie planta finalement son regard dans le sien, il crut apercevoir du désespoir mais ses traits furent immédiatement tirés par la colère ce qu'il fait qu'il pense avoir imaginé cet appel à l'aide.

« Je n'ai pas besoin de toi Armin. Je n'ai jamais demandé à ce que tu sois là. Tu peux pas voir que tu me dérange plus qu'autre chose. Tu me connais depuis trois jours et tu penses deja tout savoir de moi. Ma vie allait très bien avant que tu ne l'intègre. Malgré tout ce que tu peux penser tu ne mets pas indispensable. Tu n'es qu'un poids pour moi, tu me tires vers le fond J'étais très bien en toute seule alors maintenant vas t'en. »

Il était choqué, choqué par les paroles cruelles qu'elle venait de lui balancer à la figure. Pensait-elle réellement tout ça ? Il était si insignifiant à ses yeux. Armin du pendre sur lui pour ne pas laisser les larmes coulaient sur ses joues. C'était impressionnant l'influence qu'elle pouvait avoir sur lui. Il ne se démonta pas pour autant. Il contrôla les tremblements de son corps et fit face à la fille qui le regardait d'un œil mauvais. Il fut déstabilisé par ce regard de haine pendant une seconde mais réussit à reprendre contenance.

« Sors, dit-elle en haussant le ton. »

Mais il ne fit rien, ne bougeant pas d'un poil.

« Dégage ! »

Elle se mit a hurlé sur Armin, voulant qu'il parte, elle lui frappa la poitrine à plusieurs reprises et il du faire preuve de beaucoup de self contrôle pour ne pas détaler de peur.

Son cœur se brisa quand Annie se laissa glisser face à lui le long du meuble éclatant en sanglots.

Armin s'agenouilla face à elle et ne pu empêcher ses yeux de s'humidifier face à la vision que la pauvre jeune fille offrait.

« Laisse moi. »

Il continua à la fixait, ignorant ses propos.

« Je ne partirai pas. »

« Je t'en supplie laisse moi, laisse moi seule je ne vaut rien, je ne mérite pas ton attention. Je ne mérite pas de vivre. J'aimerais ne jamais être née. »

Armin la fixait, dévastée par ses propos, les larmes coulaient maintenant librement sur ses joues. Comment pouvait elle penser comme ça d'elle même ? D'un coup il devient blanc, se rappelant les médicaments qui étaient éparpillés face à elle.

« Annie, dis moi, est-ce que tu as pris des médicaments ? Demanda Armin avec une voix la plus posée possible. »

« Non, mais j'aurais du, j'aurais du les prendre ? »

Sa phrase sonnait comme une question ce qui déstabilisa Armin, ne sachant quoi faire.

« Ça t'aurais évité bien des souffrances, je vois bien que je te fais du mal, je blesse tout ce qui sont autour de moi, je suis un fardeau pour toi, pour tout le monde, j'aimerais ne jamais t'avoir rencontré. »

« Annie ne dis jamais ça, la rassura Armin d'une voix douce en essayant de la prendre dans ses bras. Tu es ce qui compte le plus à mes yeux. Tu n'es ni un fardeau pour moi ni pour personne d'accord ? Je ne te laisserai jamais tomber, je serais toujours à tes côtés peu importe ce qu'il peut se passer, je te le promets. »

Annie sembla se détendre, se laissant enfin aller au bras d'Armin. Il la souleva et la porte jusqu'à sa chambre. Il l'installa sur son lit et s'assit à ses côtés. Il voulut l'installer sous ses couvertures mais à sa grande surprise elle restait cramponnée à lui.

Elle releva lentement son regard vers lui et rapprocha son visage du sien. Armin pouvait sentir son souffle chaud s'abattre sur le bout de ses lèvres. Il la désirait. Il la désirait tant. Alors qu'elle s'apprêtait à rompre les derniers centimètres Armin se recula. La blonde l'interrogea du regard, elle semblait attristée par ce rejet ce qui brisa son cœur.

« Tu n'es pas dans ton état normal Annie, crois moi j'en ai envie. Mais je ne prendrai pas avantage de ta faiblesse. Si tu m'embrasse un jour je veux que ce soit de ton plein gré. Tu es juste en recherche de soutient, ou de quelque chose pour te divertir l'esprit. Tu ne le veux pas vraiment. »

Annie baissa la tête, elle savait qu'il avait raison.

« Tu vas aller prendre une douche d'accord ? Moi je vais t'attendre ici, je vais ranger les casses d'en bas. Et quand tu sortiras je serai là, je serais éternellement là, je te les promis, jamais je ne t'abandonnerais.

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