Chapitre 8

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Armin avait finit de ranger, il attendait désormais qu'Annie sorte de la salle de bain. Il en profita pour observer sa chambre. C'était la première fois qu'il y entrait. Il remarqua que aucune cadre photo ne s'y trouvait, aucun objet de valeur sentimentale ne semblait être dans la pièce. Il y avait seulement des biens matériels. Un bureau, une grande bibliothèque, un imposant dressing et un lit ridiculement large. Un canapé était aussi installé face à l'une des baies vitrées.

Il fut coupé dans sa contemplation par Annie qui sortait enfin de la douche. Elle semblait avoir repris ses esprits. Et se tortillait de manière peu naturelle face à lui. Il l'interrogea donc du regard, comprenant qu'elle voulait lui parler.

« Je suis désolé Armin. Je n'aurais jamais du te parler de la sorte. Tu es adorable avec moi et moi en retour je te traite comme un chien. Je ne te mérite pas honnêtement, souffla-t-elle en s'asseyant à son tour sur le lit. Tu devrais partir avant que mes problèmes ne t'entraînent dans ma chute. »

« Ne dis pas de tel chose, je ne suis pas aussi parfait que tu le pense. Et puis je te l'ai promis. Jamais je ne te laisser et je compte bien honorer cette promesse. Je suis un homme de parole, dit-il fièrement en plaçant sa main droite sur son cœur. Je te dévoue mon cœur Annie. »

Elle ne pu s'empêcher de sourire. Il savait s'y prendre.

Elle s'installa donc sous ses draps sous le regard protecteur d'Armin.

« Je peux te poser une question ? Tenta nerveusement Annie. »

Voyant qu'il ne dit rien elle continua.

« Quand tu m'as trouvé hum comme ça, pourquoi tu as réagis comme ça. Tu as eu un sorte de blocage ou crise de panique même. »

Les yeux d'Armin s'assombrirent. Ça lui coûtait beaucoup mais il se dit qu'il ne voulait rien lui cacher.

« J'avais un frère, commença Armin. Il n'avait que deux ans de moins. Et il n'avait donc que 16 ans quand il est parti. Il était dépressif, et... et il a mit fin à ses jours avec des médicaments. Alors quand je t'ai vu comme ça, avec les médicaments tout autour de toi j'ai bloqué, j'avais peur, j'étais terrorisé de devoir revivre ça. C'est moi qui ai trouvé mon frère gisant sur le sol et je n'ai rien pu faire. Alors j'avais peur qu'il soit trop tard encore une fois. »

Annie ne dis rien, et lui attrapa la main et lui transmit toute sa compassion avec ce simple geste.

« Et toi, reprit Armin. Je peux te poser une question ? »

Annie acquiesça même si elle connaissait déjà la question.

« Pourquoi tu étais comme ça ? Pourquoi tu n'as pas pris les médicaments ? »

« Ça en fait deux, rigola-t-elle doucement ne voulant pas trop répondre. »

Voyant qu'il continuait à la fixer, elle soupira.

« Mon père est passé. Ça devait faire un an que je l'avais pas vu. Et comme à chaque fois qu'on se voit on se dispute et ça finit toujours mal tout simplement, ce n'est rien de grave. C'est la routine que j'ai avec lui maintenant. J'y suis habitué. Dès qu'on se voit on se dispute, des mauvais souvenirs remontent et j'ai le morale au plus bas pendant un ou deux jours après ça venu. Mais ça passe tout de suite après. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. »

Armin acquiesça, il se doutait un peu que ça avait à voir avec son père.

« Et pour les médicaments ? Retenta-t-il voyant qu'elle ne continuait pas. »

Il vit ses joues devenir plus rouge que d'habitude.

« Euh je... j'ai simplement poussé tout ce qui se trouvait sur la commode, c'est pourquoi le cadre aussi était par terre, bafoua-t-elle en évitant son regard. »

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