le silence m'a rendu stérile

chapitre 7

J'AI si mal au cœur, mon âme est détruite. Comment pouvons nous toléré une telle criminalité au nom de la tradition ? Cette même tradition ne condamne -t'il pas un  criminel ? Pour quoi c'est la femme qui doit toujours tout enduré en silence ? L'homme est il au dessus de la loi ?
Tant de questions dont les réponses sont encore enfouis dans le subconscience des gens qui ignore que tout le monde doit être et jugé au même titre d'égalité.
Les personnes qui te disent de te taire aujourd'hui seront les premiers à te traiter de tous les noms dès que quelque chose tourne mal.

J'AI les mains et des pieds lié car les personnes qui sont sensé me soutenir pour le dénoncer sont du côté de l'injustice. combien de personnes subira ce même sort par ce que ces criminels viens de leurs familles ou ils ont peurs de l'opinion publique ? Si ma propre famille refuse de me soutenir qui le fairas ?
J'ai été battue, violé, détruite et ont m'oblige à me taire là dessus et je me demande sur combien de choses me demanderont ils de me taire encore là dessus.
Même si je le dénonce aujourd'hui, ces gens ne me croiront pas par ce qu'ils sont tous aveuglé par ce qu'il appelle la tradition. Alors avec toutes ces questions, doutes et force qu'exerce ma famille sur moi, je me suis résigner à ne pas le dénoncer car je ne veux pas avoir la mort de ma mère sur ma conscience.
J'aimerais tant que ma mère, en temps que femme me comprenne et me soutienne pour punir cet homme sans cœur et défendre la valeur des femmes dans notre société. Ces femmes qui font tant pour la vie en société et qui se réveillent dès l'aube pour faire le ménage, la cuisine et prendre soin de ces mêmes hommes qui n'arrêtent pas de les minimiser, les traiter de tous les noms et voir même les comparer à des objets.

Celà fait maintenant deux mois que j'ai été victime de cet acte ignoble que mon cousin à commis envers moi et depuis lors je vis dans la plus grande souffrante car le fait de voir mon criminel défilé devant moi est une chose que je ne souhaite à personne. je suis très inquiète aussi. Lorsque mon cousin m'a violé, mes parents n'ont même pas pris la peine de m'amener dans un hôpital ou voir un médecin, ils m'ont juste amené quelques décoction pour la guérison de mes plaies et ce qui m'inquiète beaucoup est depuis l'événement j'ai pas vue mes menstrues. Je ne souhaite pas ça soit ce que je pense. Je veux en parler avec ma mère mais depuis l'événement, je suis pas en bonne terme avec elle. J'AI peur qu'elle me dise encore de faire quelque chose que je n'aimerais pas.
J'AI envie d'aller voir un enfant mais avec quel argent ?
Je n'arrive à faire quoi que ce soit à cause des vertiges, la nausée et la fatigue. Je ne souhaite pas que ça soit une grossesse.
Si hier, on m'obligeait de pas dénoncer mon violeur, m' autoriserais ils à garder un enfant venu de cet viol ? pour le savoir il faut que j'en parle à ma maman pour trouver une solution.

Moi : maman, il faut que je te parle de quelque chose.

Maman : de quoi s'agit il ?

Moi : depuis mon agression, j'ai pas encore...

Maman : tu n'as pas encore quoi arrête de beuguer et dis moi ce qui ne vas pas

Moi: c'est juste que j'ai pas encore mes menstrues depuis deux mois.

Maman : quoi? Et c'est maintenant que tu me dis cela ? Je suis morte, mon Dieu cette fille va me tuer oh!!!!

Moi: tu vois, c'est pour cela que je ne voulais pas te le dire par ce que c'est toujours moi que tu accuse à tort, tu ne prends jamais ma défense ni même prendre la peine de me comprendre.

Maman : je ne t'accuses pas, je disais que tu devrais me le dire avant d'attendre tout ce moment.

Moi: et comment j'étais sensé le savoir que c'était grave?

Maman : tu dis quoi?

Moi: rien

Maman : c'est mieux pour toi.
Demain, à mon retour du marché on vas aller voir n'na Saran

Moi: je veux aller à l'hôpital pas chez cette sorcière.

Maman : sortilège, fille insolente, rien de bon ne sort de cette chose qui te sert de bouche.
Si tu ne veux pas donne l'argent pour qu'on puisse aller à l'hôpital

Moi: comment je vais gagner cet argent maman ?

Maman : à toi de me le dire.

Le soir du lendemain, je suis allée rejoindre maman pour qu'on puisse aller chez n'na Saran pour qu'elle m' auscultes. Je prie dieu que je ne sois pas enceinte mais ce qui est sur, si tel est le cas je ne saurais quoi faire.
Quand nous sommes arrivés, ma mère l'a expliqué tout ce que je lui ai dit avant notre venue.
Après cela, elle a commencé à me toucher le ventre, regarder mes yeux au final, elle s'est assise et me fixer, j'étais très inquiète et j'avais le pressentiment que ce qu'elle allait me dire ne me plairait pas du tout. Même ma mère était suspendu à ses lèvres pour entendre le verdict.

N'na Saran: ha!!! Ma fille, j'ai consulté les Dieux et je peux te dire que avec certitude que ta fille est enceinte.

Maman : oh!!! Mon dieu, n'na Saran je ne doute pas de tes capacités mais s'il te plaît redemande encore les Dieux.

N'na Saran : les Dieux ne se trompent jamais ta fille est belle et bien enceinte.

En ce moment c'était comme si j'étais tombée du haut d'un arbre, j'étais clouée au sol, la bouche grandement ouverte.
J'étais anéanti d'un seul coup.
Comment, moi, une jeune fille de 15 ans, orpheline de père, vivants avec une mère pauvre dont ses fils l'ont abandonné, une fille sans avenir,  peut elle s'occuper d'un enfant toute seule ?
Pourrais-je satisfaire les besoins de cet enfant sans détruire son avenir à lui aussi ?

    
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