Whalien 52

Chapitre 17

Seok-Jin proposa aussitôt à son cadet de faire le trajet avec lui dans sa voiture, car ce serait bien plus rapide qu'en bus. Nam-Joon ne put qu'admettre que le plus vieux avait raison et il accepta son offre avec un grand sourire. Les deux jeunes hommes se dirigèrent tous les deux vers le parking où était garé la voiture de l'aîné. Comme ce dernier était à une dizaine de minutes de marche, ils eurent le temps de continuer à discuter avant d'y arriver. Seok-Jin entra avant le cadet et il mit sa ceinture de sécurité, puis il s'assura que le plus jeune ne se cogne pas sur le toit de la voiture en s'asseyant sur le siège avant. L'aîné attendit ensuite que Nam-Joon s'attache, puis il démarra la voiture.

Le passager alluma la radio, curieux de savoir ce que le plus vieux écoutait. À sa plus grande surprise, une musique d'un groupe d'idoles emplit l'habitacle et son aîné ne mit pas beaucoup de temps avant de se mettre à chantonner sous son regard mi-surpris, mi-amusé. Nam-Joon se contenta d'écouter et de profiter de la voix juste et douce du trentenaire. Il n'avait pas de grandes connaissances en musique, mais il pouvait dire que Seok-Jin avait une très jolie voix, même si quelques fois des fausses notes échappaient à son contrôle.

    Après une quinzaine de minutes de route, ils arrivèrent devant l'immeuble où habitaient leurs amis. Le cadet alluma son téléphone pour demander à son meilleur ami de leur ouvrir le portail et la barrière se leva quelques minutes après. Nam-Joon ne répondit pas à Ho-Seok lorsqu'il lui demanda qui était avec lui et il raccrocha immédiatement après, sous le regard amusé du plus vieux. Ce dernier roula sur quelques mètres le temps de trouver une place, puis il se gara. Ensuite, les deux adultes sortirent de la voiture et ils se dirigèrent vers l'entrée du bâtiment. Seok-Jin appuya sur la sonnette correspondant au numéro de l'appartement du couple et l'interphone s'alluma.

« Oui ?
– Hope, c'est moi et Nam. On n'est pas des voleurs, ni des tueurs...
– On sait jamais. Ça se trouve, des voleurs ou des tueurs auraient dit la même chose. Je vous ouvre,
à tout de suite ! »

La porte se déverrouilla et ils entrèrent dans le hall de l'immeuble. Les deux jeunes hommes marchèrent jusqu'à l'escalier et ils montèrent les marches jusqu'au septième étage. Le couple habitait au numéro 2. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte de l'appartement, le cadet sonna et, quelques instants après, la porte s'ouvrit sur Sun-Hi. Ils pénétrèrent dans le logement et ils retirèrent leur manteau ainsi que leurs chaussures. Ensuite, ils se firent accueillir par les trois autres personnes présentes dans l'appartement – Tae-Hyung et Jung-Kook n'habitant pas loin du logement étaient arrivés avant eux. Les trois autres adultes avaient un regard plein de sous-entendus et ce fut TaeHyung qui prit la parole.

« Alors, hyungs, comment s'est passé votre trajet jusqu'ici ?
– Comme un trajet en voiture. C'est moi qui conduisais bien évidemment.
– En même temps, je n'ai pas mon permis, hyung. »

Seok-Jin se tourna vers son cadet et lui répondit, énonçant presque une banalité.

« Que tu aies, ou pas, ton permis n'est pas la question. C'est ma voiture, je ne laisse personne la conduire. J'y tiens beaucoup trop pour la mettre entre d'autres mains que les miennes.
– C'est vrai que c'est un bijou...
– Tu as un problème avec ma voiture, le lapin ? »

Jung-Kook, qui avait laissé échapper la réflexion sur la vieille voiture du plus vieux, secoua vivement la tête de manière négative espérant que le propriétaire du « bijou » en question laisse couler. Cependant, Seok-Jin tenait à sa voiture comme à la prunelle de ses yeux et avait toujours réprimé la moindre remarque négative la concernant.

« De un, oui, elle est vieille, mais elle roule très bien. De deux, le « bijou » comme tu dis, m'a coûté la peau des fesses. Je ne veux pas de réflexion sur « c'est une voiture, c'est normal que ça coûte une blinde ». Dernièrement, insulte-la encore une fois et je te fais passer l'envie de lui dire du mal.
– Hyung, il a compris, je pense. (Nam-Joon parla d'une voix douce pour essayer de calmer son aîné) Ta voiture est très bien et tout le monde le sait. (Il se tourna vers ledit lapin) N'est-ce pas ?
– Oui, oui, totalement. »