~ Point de vue de Seok-Jin ~
Je descendis jusqu'à la cuisine après m'être douché, puis habillé. Mes parents étaient déjà en train de prendre leur petit-déjeuner assis l'un à côté de l'autre et discutant tranquillement. Je les saluai tout en sortant de quoi me préparer mon petit-déjeuner. En effet, nous étions dimanche, donc aucun employé ne travaillait que ce soit pour le ménage, le jardin ou la cuisine. C'était, de ce fait, moi qui faisais le repas du midi ainsi que celui du soir. Ça ne me dérange pas le moins du monde, j'adore cuisiner. En plus, j'en fais profiter mes parents.
Après avoir fait cuire du bacon et des œufs brouillés, je m'installai en face de mes parents tout en me servant du jus d'orange. Le dimanche était le jour du petit-déjeuner occidental, car nous cuisinions nous-même – enfin surtout moi. Mes parents avaient passé plusieurs années à l'étranger avant de se rencontrer et ils s'étaient d'ailleurs rencontrés au Royaume-Uni – je n'avais jamais eu les détails de cette rencontre malheureusement. De plus, ils n'avaient pas hésité longtemps avant de m'envoyer aux États-Unis pour que j'y fasse le lycée, car il était primordial pour eux que je sois un minimum bilingue en anglais. Mes deux parents avaient dû redoubler d'efforts pour atteindre un niveau suffisant en anglais pour être à l'aise dans une discussion quel que soit le sujet, mais également pour pouvoir travailler au niveau international. Ils ont passé suffisamment de temps là-bas pour prendre des habitudes occidentales comme les petit-déjeuners par exemple. C'est également de là qu'ils tiennent leur ouverture d'esprit particulièrement inhabituelle pour des Sud-coréens d'une cinquantaine d'années.
Pour ma part, j'avais passé presque trois ans aux États-Unis – étant à l'internat de mon lycée – et mes parents n'avaient pas manqué de m'inculquer les valeurs qui leur tenaient à cœur ainsi que leurs habitudes – quel que soit l'endroit d'où elles étaient tirées. Cependant, ce n'était pas le cas des employés faisant la cuisine qui n'étaient pas forcément habitués à préparer des petit-déjeuners ou d'autres plats occidentaux. Donc, on avait décidé de les faire nous-même lorsqu'ils n'étaient pas de service. C'est moi qui ais appris à Ji-Min à faire les œufs brouillés. Par contre, j'ai crû comprendre qu'il n'avait pas passé ce savoir à son mec... C'est sans doute pour pouvoir lui faire à chaque fois... Chim adore les compliments et encore plus quand ils viennent de son mec... Je ne m'aventurerai pas plus sur cette pente glissante sinon, dans quelques instants, on parle de cul.
Ma mère, après m'avoir observé de la tête aux pieds, finit par me questionner d'un ton curieux pour confirmer ses suppositions. Je n'avais pas pensé à les prévenir de mon programme de l'après-midi, c'est-à-dire un cours de cuisine chez Nam-Joon. Qu'on soit bien clair, j'entends par là que c'est moi qui lui fais le cours. Je vais chez lui pour plus de... intimité on va dire... Par contre, il n'y a rien de sexuel là-dedans ! Je suis sûr que vous y avez pensé... bande de pervers...
« Tu es bien habillé pour un dimanche, Seok-Jin. Tu as un rendez-vous galant ?
– Pas vraiment, je vais apprendre la cuisine à un ami.
– Habillé comme ça ? »
Je fis la moue tout en réfléchissant sur les vêtements que j'avais enfilés, puis je lui répondis d'un ton presque ennuyé. En même temps, j'aurais peut-être pas dû mettre mon pull préféré... Je ne sais pas à quel point je vais être taché, mais une chose est sûre : je vais l'être.
« Effectivement, vu sa maladresse, je pense que je vais aller mettre autre chose. J'avais oublié.
– Ce garçon doit te plaire pour que tu oublies un tel détail.
– Effectivement, il me plaît beaucoup. Du moins suffisamment pour que je veuille sortir avec lui. »
Je sentis les regards de mes parents me dévisager, surpris que je ne tente pas de nier un minimum comme j'avais l'habitude de le faire sur le sujet. C'est toujours gênant de parler de relation amoureuse avec ses parents. Bien évidemment, je ne leur dirai rien concernant mes relations sexuelles, c'est un sujet trop privé et gênant pour aborder ça avec eux.
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Whalien 52
أدب الهواة« Vous souhaitez que je le forme ?! Pourquoi moi ? Il y en a plein d'autres qui sont bien plus expérimentés que moi. » - Kim Nam-Joon, 26 ans, codirigeant d'une entreprise. « Pourquoi dois-je être formé maintenant ? Vous avez plein d'années devant v...