Le camp d'été ~Reibert~

~19~ Le début d'une relation

J'ai ajouté une longue partie à la fin de ce chapitre qui était déjà publié!

~JOUR #21-22: Reiner~

Nous passons le reste de la soirée à nous embrasser et à nous coller, heureux dans l'obscurité de la nuit.

Les lèvres de Bertholdt ont un gout exquis auquel je deviens dépendant au fil des baisers qui perdent en timidité. À première vue, il n'en a pas l'air, mais le brun est talentueux dans l'art d'embrasser et il sait parfaitement comment mouvoir sa langue pour me donner le tournis alors que ses mains caressent mes cheveux blonds avec affection. Sans hésitation, l'attente en valait la peine.

Lorsqu'il commence à se faire tard, nous reprenons à contrecœur le chemin jusqu'au chalet dans le but d'y entrer avant le couvre-feu. Moi, je n'ai aucun problème à l'enfreindre, mais le brun craint les ennuis. Agrippé à mon bras musclé comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage, ce dernier me laisse le guider. Je ne peux m'empêcher de jeter des regards furtifs en sa direction, admirant son adorable comportement. C'est la première fois que je me retrouve avec un garçon plus grand que moi et ça ne me déplait pas.

-Alors, mes chances de sortir avec toi sont montées à combien? m'enquis-je.

-Dix, répond Bertholdt au tact.

-Dix? Donc toi et moi, qu'est-ce que nous sommes maintenant?

Le visage du grand brun s'embrase alors qu'il mordille sa lèvre inférieure, réfléchissant à sa prochaine réponse. L'avenir de notre relation est entre ses mains.

-En fait, ça dépend de toi. Est-ce que tu as envie que je sois ton petit ami?

Je cesse de marcher pour lui faire face, profitant de cet instant pour admirer ses joues rougies qui le rendent mignon. Ma main se pose sur son visage pour le caresser affectueusement tandis que mon cœur bat la chamade.

-Il me ferait plaisir de faire de toi mon petit ami, Bertholdt Hoover.

Ma main glisse jusqu'à l'arrière de sa tête afin de le forcer à se pencher et ainsi effleurer à nouveau ses lèvres, confirmant mon envie d'entamer une relation. La béatitude qui se répand dans mon corps tout comme le picotement naissant dans le bas de mes abdominaux me rendent heureux. Depuis quand n'ai-je pas ressenti un tel sentiment? La patience dont j'ai été forcé de faire preuve rend cet instant magique, parfait.

En arrivant au chalet qui sert de dortoir pour les garçons, je vole un dernier baiser à Bertholdt avant d'escalader l'échelle qui mène à mon lit. C'est avec un large sourire que je fixe le plafond tout en me remémorant la soirée, impatient de tout raconter à Jean.

***

Le lendemain, la pluie fait rage à l'extérieur, créant une apaisante mélodie lorsque les goutes frappent le toit en tôle.

Depuis le début du camp, nous avons été chanceux en n'affrontant que de faibles pluies intermédiaires, mais aujourd'hui, dame Nature ne compte pas nous laisser profiter de l'extérieur. Je regarde par la fenêtre avec déception, curieux de savoir ce que Erwin et Hansi vont organiser comme activité pour chasser l'ennui qu'occasionne une température aussi morose.

Un soupir franchit mes lèvres lorsque l'habituelle alarme force les garçons encore endormis à quitter le confort de leur lit. Depuis le sien, Bertholdt se réveille en sursaut, ce qui me fait sourire. La manière dont il dormait était si loufoque que je n'ai pas su me résoudre à le tirer du monde des songes. Aura-t-il des positions aussi artistiques lorsque je partagerai son lit? Je suis impatient d'avoir la permission de me faufiler chaque soir contre son corps comme le fait Jean avec Marco depuis déjà plusieurs jours.