A cause d'un pari

Chapitre 53

Bonsoir ou bonjour,
Je suis désolée pour le temps que j'ai pris pour écrire ce chapitre.
Entre temps j'ai eu un manque d'inspiration mais également un problème avec l'association que j'ai cité.  Enfin, plutôt avec le fondateur de l'association avec qui je ne partages pas les idées politiques j'ai donc choisi de la changer avec une autre. Je n'ai pas encore fait les changements dans les chapitres précédents mais le ferait prochainement. Bonne lecture ^^

Après avoir donné quelques coups discrets à Théo pour le faire dégager de la scène, je me retrouve à faire le discours d'ouverture du défilé.

" Étudiant.e.s, familles, ami.e.s et membres de l'équipe pédagogique. Après que notre pièce qui semble vous avoir fait énormément rire, il est temps de passer au défilé. Cette année pour le défilé, nous avons longuement discuté et débattu sur le choix de la marque avec laquelle nous voulions travailler. Nous ne voulions pas choisir une marque comme Chanel, Dior, Gaultier, Balmain ou encore Saint-Laurent. Nous voulions vous faire découvrir ou redécouvrir la marque Courrèges. Cette maison de couture fondée par André et Coqueline Courrèges, en 1961, a marqué son époque avec son style affirmé avec des mini-jupes et des bottes blanches. Récemment, elle est revenue sur le devant de la scène grâce au duo d'Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, les deux nouveaux directeurs artistiques de la marque. Arnaud et Sébastien nous font l'honneur de nous présenter leur nouvelle collection en avant-première. De plus, plus de la moitié des fonds récoltés par la vente des pièces seront reversés à la Fondation Dean Schneider qui vient en aide aux associations dans les pays subsahariens pour protéger les réserves naturelles et les parcs nationaux où vivent de nombreux animaux sauvages. Cette fondation recueille également des animaux qui ont été blessés par des braconniers ou des orphelins. Cette cause nous tienne particulièrement à cœur, car plusieurs de nos camarades souhaitent par la suite continuer leurs études dans le milieu animalier, que cela soit pour des missions humanitaires ou comme professionnels du secteur comme vétérinaires, soigneurs ou encore biologistes. ..."

Je continue ainsi mon discours jusqu'au moment où je reçois le signal pour lancer le défilé. Les mannequins défilent les unes derrière les autres puis c'est au tour des hommes. Tout se déroule sans fausses notes, jusqu'à la fin. Les deux directeurs artistiques montent sur le podium sous les applaudissements du public. C'est à ce moment que je comprends que nos efforts ont été récompensés. Les deux événements de la première partie sont finis. Un poids énorme quitte mes épaules.

- Vous avez réussi en peu de temps à faire un show extra. Je vous félicite, entendis-je derrière moi.

En me retournant, je me retrouve en face de la doyenne de l'université que nous avons choisi d'aller avec Mag. Je ne m'attendais pas à la voir ici aujourd'hui. Derrière elle, je croise le regard de Marc qui sourit, je comprends alors que c'est lui qui a organisé sa venue.

- Madame la Doyenne, quelle joie de vous rencontrer.

- Honnêtement, je ne pensais pas venir, mais votre équipe et votre co-superviseur savent être très persuasifs. Je ne vais pas vous mentir, j'ai infiniment apprécié cette soirée. J'espère que vous pourrez faire tout autant de merveilles l'année prochaine dans notre établissement. J'aurais aimé que vous soyez des nôtres dès cette année, mais on m'a dit que vous souhaitiez acquérir le diplôme de fin d'étude américain pour accéder à l'université.

- Oui, cela me permettra d'avoir plus d'opportunités qu'avec le baccalauréat français. Je suis ravie que cela vous ait plu. Nous sommes arrivés à ce résultat, car c'est un travail d'équipe où toute notre équipe a fait de son mieux pour que tout soit parfait ce soir. Sans une bonne équipe et une bonne cohésion, cette soirée n'aurait pas pu être aussi réussie.

- Une équipe sans leader ne peut pas fonctionner correctement, enfin, c'est ce que M. Carter m'a dit de vous, lorsque je lui ai parlé avant de venir vous voir. Il semble très attaché à vous, vu de l'intensité qu'il met dans son intonation et des mots qu'il a soigneusement choisis pour parler de vous. Je dois maintenant partir, néanmoins cela m'a fait plaisir de vous rencontrer Mademoiselle Deville. À une prochaine fois.

- De même. Merci d'être venu, je vous souhaite une bonne fin de soirée.

Je ne sais pas quoi dire, c'était si... inattendu. J'ai envie de crier tellement, je suis heureuse. Tellement de bonnes nouvelles en si peu de temps. Et tout se déroule comme prévu.

Marc vient me rejoindre avec un grand sourire et je ne peux me retenir de lui frapper l'épaule.

- Aïe ! Ça fait mal ! Fait-il semblant de se plaindre avant de me prendre dans ses bras et de m'embrasser le front. On l'a fait, on a réussi. Les commandes commencent à être prises et elles sont justes ... Wow ! Viens, on va ouvrir les portes de la salle, le dîner va être servi dans trente minutes.

C'est à cet instant que je me rends compte que cela fait au moins une bonne vingtaine de minutes que nous sommes dans la même position face au podium dans les coulisses. Mon cerveau s'est comme déconnecté pendant ce laps de temps.

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Une pièce, un concert, un défilé, un dîner, un bal... Une soirée exceptionnelle. Et le clou du spectacle : un feu d'artifice.

Tout cela, organisé en quelques mois et mis en place en quelques jours. Aucune fausse note, et des regards émerveillés. Toute l'équipe est regroupée pour assister à ce final qu'on a choisi, transpiré, pleuré et saigné pour. Une émotion me traverse le corps, c'est une chaleur énorme qui provoque mon sourire et un petit éclat de rire.

Marc passe son bras autour de ma taille et m'embrasse l'épaule. Je le regarde en souriant, il me chuchote "je t'aime" à l'oreille ce qui gonfle encore plus cette chaleur au niveau de mon cœur. Je me retourne et l'embrasse, en même temps le ciel s'éclaire de nouvelles couleurs dans une cadence effrénée.

Cette soirée sera pour toujours gravée dans mon cœur. Elle marque le début d'une nouvelle histoire, même si l'année n'est pas encore finie. Je le sens, tout ce qui suivra sera extraordinaire, parce qu'il est là pour me soutenir tout comme ma famille. Et dans le fond de mon cœur, j'espère qu'il sera mon autre partie du cœur pour l'éternité.

- Tu penses à quoi ? Me demande Marc.

- Au fait, que tu devais être sacrément collé à ta mère quand tu étais petit.

- Tu mens, je le vois dans tes yeux.

- Je suis sûre que tu devais pleurer comme un gros bébé à chaque fois qu'elle s'éloignait de toi.

- Ce n'est même pas vrai, boude-t-il.

- Je vais demander à Emma.

Je commence à m'éloigner sur ces mots pour aller rejoindre Emma quand je le sens me soulever dans ses bras.

- Tu sais que tu es diablement lourde.

- C'est la robe qui l'est. La robe doit faire au moins dix kilos si ce n'est pas plus avec un ressenti de trente.

- Tu sais que tu parles d'une robe pas d'une température?!

- C'est parce que tu ne l'as porté que tu ne comprends pas !

- Serait-ce un pari que vous me proposez ma chère demoiselle Deville ?

- Si vous la portez pendant une journée mon cher damoiseau, alors oui, s'en est un. N'oubliez pas qu'il y a un corset dans cette affaire.

- Vous savez bien que je ne peux pas résister à un pari, me dit-il en s'approchant de moi pour passer ses bras autour de ma taille, ce qui réduit notre distance , jusqu'à ne laisser que quelques millimètres entre nous.

Nos regards plein de défi sont toujours accrochés l'un à l'autre.

- C'est bien ce qui est la cause du développement de nos sentiments mutuels. Mais allez-vous accepter de faire ce défi ?

- Je ne peux refuser, me dit-il avant de rompre le dernier espace qui sépare nos lèvres.