Chapitre 14

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« Ochaco, c'est Izuku. Je te suis très reconnaissant d'être aussi impliquée dans ma libération, et j'ai compris en lisant ton message que ça ne devait pas être tache facile, étant donné l'entêtement des héros... l'Alliance avait tout prévu, ils sont loin d'avoir organisé cela sur un coup de tête. Dabi est bel et bien le plus méfiant d'entre tous, je viens de l'entendre dire à Shigaraki au travers de la porte qu'il ne fallait pas avoir confiance en Himiko. J'espère qu'elle saura noyer le poisson. Pour ce qui est de la ruse, je doute que Dabi tombe là-dedans, mais j'ai un moyen de l'affaiblir psychologiquement, et je pense que si je l'utilise juste avant que nous ne mettions en marche notre plan, il pourrait être trop ailleurs pour remarquer la supercherie. Nous devons nous dépêcher d'agir, ils n'attendront pas plus de quelques jours pour attaquer UA, je le sens. Je ne veux pas être du mauvais côté, lorsqu'ils le feront. Au pire, je combattrai avec vous, au risque d'en mourir, et au mieux, nous réussirons à empêcher cette attaque. J'ai foi en nous. Tu me manques, 'Cha. <3

Kacchan ? Je ne te pensais pas si comique, est-ce la situation qui te fait délirer ? Je préférerais que ce ne soit pas le cas, j'aime beaucoup cette facette de toi, tu sais... Je suis désolé que mon acte te cause tant de remords désormais, je tenais vraiment à t'adresser la parole une dernière fois, à toucher tes cheveux bien plus doux qu'ils n'y paraissent. Je me rends maintenant compte que je suis incapable de faire ça. T'abandonner de la sorte... même au paradis, je serais capable de le regretter du plus profond de mes tripes. Si les choses devaient tourner mal, écoute-moi bien : tu ne devrais pas t'en vouloir une seule seconde, tu es la raison pour laquelle je suis encore en vie. Toi... et un stupide plan de la ligue des vilains. Si j'en sors sain et sauf, je te promets de vivre à jamais pour que tu n'éprouves plus la moindre once de culpabilité vis-à-vis de moi. Je t'ai pardonné. Pardonné pour tout. Il est temps que tu te pardonne, maintenant. À bientôt, Kacchan. C'est promis. »

Envoyé à 22H28 d'Iphone de Himiko.

Ochaco était occupée à gribouiller frénétiquement un plan d'attaque qui tiendrait la route sur des feuilles de brouillons noircies par des idées comportant, malheureusement, toutes leurs failles, quand son téléphone vibra, laissant apparaître une réponse d'Himiko qu'elle avait attendu toute la journée. Elle espérait grandement que son amie lui annoncerait qu'ils avaient un allié, au sein de l'Alliance, là était la principale faille de tous ses plans. Par chance, ils avaient un nouvel avantage, après de longues conversations avec quelques-uns de leurs camarades.

All Might avait, le matin même, annoncé aux élèves une vérité qu'Ochaco ne s'attendait pas à entendre : lui n'avait pas le droit d'exprimer un avis opposé aux autorités, mais les camardes d'Izuku, eux, avaient un droit légitime à douter de ce dont la société était persuadée. Il n'avait rien ajouté de plus, et s'en était allé, mais cela avait suffit à gonfler d'espoir la cage thoracique de la jeune femme : peut-être que certains de ses amis accepteraient d'entendre ses arguments, étant donné qu'All Might n'avait pas été si catégorique.

Elle ne s'était pas trompée. Trois personnes s'étaient jointes à la cause. Eijiro, qui, même s'il ne paraissait à première vue pas des plus proches d'Izuku, lui vouait une confiance aveugle, d'autant plus si Katsuki affirmait qu'il était certain de ce qu'il avançait. Denki et Kyoka avaient également accepté de suivre. L'équipe était maintenant au nombre de huit, en comptant Himiko et Izuku. Deux étaient infiltrés, six en extérieur. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, ils nécessitaient fortement d'une personne de plus à double identité, qui pourrait veiller à ne pas éveiller les soupçons des autres – Himiko ne pouvait plus s'occuper de cela, Dabi l'ayant déjà dans le collimateur – ainsi que s'occuper de désactiver les vidéos de surveillance au moment où ils s'infiltreraient par derrière, tandis qu'Himiko discuterait tout à fait innocemment avec Shigaraki.

Le temps d'une respiration - BAKUDEKUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant