Chapitre 16

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Deux semaines plus tard… 

    Je croque dans la barre chocolaté que Shikadai me tend et continue mon chemin, les bras chargés de cartons. Je me dirige à grand pas vers la scène et pose mon fardeau dessus. Ces deux dernières semaines, j’ai entraîné les filles matin et soir. Je leur ai appris que je viens de Suna et que les filles qui arrivaient, si elles étaient bien celles de mes craintes, ne les épargneraient pas si elles perdaient. Pour leur propre bien mental, la victoire n’était pas une option. J’ai réussi à les convaincre et même si elles ne feraient pas les nationales, elles maîtrisent assez la danse pour que les suniennes ne puissent rivaliser. Il n’y a qu’une danse que je connais qui puisse les battre, bien maîtrisée, mais elle se danse en solo là bas. Sachant que le jury est composé de 5 personnes, de nationalités différentes et qui ne connaissent pas les danseuses. 
    De mon côté, j’ai continué à chanter et à chantonner les chansons que je voulais chanter. De temps en temps, j’arrivais en avance et je dansait ma danse préférée, qui est aussi celle d’Onee-sama. « Gokuraku Jodo ». Qu’est-ce qu’elle me rappelle des souvenirs ! Il y a deux semaines, ou presque, j’ai envoyé Follet porter un message a Onee-sama pour qu’elle nous apporte 5 robes pour « Kimagure Mercy » et une pour « Gokuraku Jodo ». Que je puisse la danser en tenue quand je veux. 
    Je monte sur la scène et vais voir les filles qui répètent derrière. J’ai demandé a la fille avec les cheveux noir et la queue de cheval de taper le rythme. Les filles sourient en me voyant mais continuent d’exécuter leurs pas. Je fais mine à la fille de ralentir. Elle va trop vite. 

– Bon, ça suffit les répétitions. A force de danser, vous allez vous emmêler les pas. Venez aider à mettre en place, nous avons besoin d’aide.
– Ok. Ah et Yoona ?
– Oui ?
– Merci. Dit timidement Namida.
– C’est normal.
– Pas pour les cours en eux-mêmes. Dit Wasabi. Enfin si, mais là c’est pas le sujet.
– Pourquoi alors ? Je m’étonne.
– Parce que nous n’avons pas été très sympas avec toi au début de l’année. Au contraire. Et pourtant tu nous as motivée et aider.
– Ah c’est pour ça ? Je rigole.
– Quoi ?
– Je viens de Suna. Mais ne croyez pas que les adolescents m’aiment. Ils me connaissent tous, oui, mais ça s'arrête là. Pour être franche, en dehors de mes frères et sœurs et de ma famille, il n’y a pas grand monde qui m’apprécie là-bas. Essentiellement les vieux, pour être exacts. Et si vous saviez la misère que m’ont fait les filles.
– Comme quoi ?
– Me couper les cheveux a été l’une des premières « sanctions » dont j’ai été victime. Ensuite elles ont déchiqueter mes cours, trempé mes cahiers, renversé de l’encre dans mon sac, fait en sorte que je rate la photo de classe et ainsi de suite.
– Et les garçons ?
– Encore pire. Eux c’était coups de pieds, de poings, tirés les cheveux etc. Non croyez moi les filles, vos petits coups de gueule de début d’année sont oubliés et pardonnés depuis longtemps. Mais concentrez vous sur la fête. Mes bourdes attendront.

    Je m’éloigne rapidement et entends un « elle appelle ça des « bourdes » ? ». Je n’y fait pas attention et déballe le carton que j’ai amené. Je mets le micro en place et commence à accorder son Bluetooth avec celui des enceintes. Ça ne marche pas. Légèrement contrariée, je tourne le bouton plusieurs fois et finis par trouver la bonne onde. Entre temps, l’enceinte a capter « La boiteuse », qui a fait rire tout le monde et « l’Aziza », qui a fait chanter tout le monde. Je ne sais pas quel appareil l’enceinte a capté mais ils ne doivent pas être loin. Une fois sûre que les micros sont accordés et coordonnés, je vais aider au décor. Je me sers du sable pour les aider à dresser le drap en arrière-plan. Certains écarquillent les yeux mais la plupart ne font pas attention à moi. L’installation de l’endroit nous prend toute la journée et je m'endors avant d’avoir mangé, le soir. Le lendemain, nous allons devoir assurer. 
    Je me réveille en sursaut. Je suis couverte de sueur mais je ne sais pas pourquoi, et en plus j’ai froid. Je regarde à côté de moi. La place est chaude mais vide. Je ramène mes genoux sous mon menton. Il a dû aller aux toilettes. J’attends donc patiemment qu’il revienne pour y aller. Le temps défile et il ne revient toujours pas. Je me lève et me rend au cabinet, mais il n’y est pas. Je fais ce que j’ai a faire et vais ensuite m’habiller d’un short, m’apercevant en même temps que la fenêtre est ouverte. Je comprends mieux pourquoi je me gelais. Je sort par là aussi et vais me mettre sur le toit. 
    Je sais déjà où le trouver. Je me dirige vers la supérette. Bingo ! Il discute avec Boruto et Mitsuki. J’ai comme une impression de déjà-vu. Je saute et atterrit derrière Boruto et Shikadai qui font face à Mitsuki. Le bleu me voit et sourit mais ne dit rien. Je pose violemment mes mains sur leurs épaules et ils sursautent encore plus fort. Un hurlement leur échappe et ils se retrouvent par terre, sur le cul. Je ne peux empêcher un fou rire de me secouer. Je tape dans la main de Mitsuki, qui sourit de toutes ses dents. Je leur tire la langue alors qu’ils se jettent sur moi et que je les évite. Le mec de la supérette nous demande de partir, nous faisons trop de bruit. 
    Je me sens épié mais je n’ose pas me retourner. Quand je le fais enfin, il n’y a rien qu’une rue vide derrière moi. Je hausse les épaules et attrape Boruto par la main. 

Une nouvelle vie! (Boruto) [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant