Chapitre 31

8 0 0
                                    

A cause de Soohin, Jinhyang ne lui rendit plus visite après ça. Mais grâce à l'indiscrétion d'un infirmier, il apprit que pendant sa convalescence, Kim Jinhyang avait été à son chevet tous les jours, même lors de sa propre convalescence. Le chauffeur ne savait plus quoi en penser. Après une semaine, il put enfin rentrer chez lui. Mais il allait devoir attendre encore un mois avant la prochaine visite médicale pour savoir s'il pouvait à nouveau conduire. En arrivant à l'appartement, il découvrit que le petit chaton avait fait une sacrée pousse. Il l'accueillit avec de grands miaulements plaintifs. Dongwoo le saisit et le posa sur son ventre après s'être assis dans le canapé. Le chaton voulut lutter mais après quelques caresses, il s'étala, fouettant le visage de son propriétaire avec sa queue.

« Ah ! Arrête ! »

Le gronda Dongwoo tout en caressant la boule de poil avec sa main valide. Sa sœur remplissait le frigo pour la semaine et rangeait les affaires et les médicaments de son frère. Elle lui demanda tout en posant les bandes de rechanges sur la table de la cuisine :

« D'ailleurs, tu ne lui as pas donné encore de nom ? »

« J'attendais que tu le fasses. »

Lui répondit-il avec surprise. Elle s'énerva subitement :

« C'est ton chat : c'est toi qui l'as trouvé ! Trouve-lui un nom toi-même ! »

L'aîné des Min regarda son petit protégé qui ronronnait comme un moteur de véhicule sur lui. Après un instant, il dit :

« Je vais l'appeler Hoegi. »

Soohin sourit :

« Hoegi ? C'est mignon. Ça veut dire quelque chose ? »

« C'est une contraction. Expliqua son frère. C'est pour Hoesaek goyang-i. »

« Hoesaek goyang-i... Le chat gris ? T'es sérieux ? »

Dongwoo pouffa. Sa sœur en avait plus qu'assez de lui.

« Continue tes bêtises et je vais te laisser pourrir ici tout seul ! Je te rappelle que sans moi tu ne peux pas t'occuper de tes soins ou sortir ! »

« Pourquoi tu t'énerves ? C'est mignon Hoegi. C'est même toi qui l'as dit. »

Répliqua-t-il sans pouvoir s'empêcher de rigoler. Soohin râla encore une fois avant d'aller s'enfermer dans sa chambre. Dongwoo se sentait mieux désormais qu'il était chez lui avec les gens qu'il aimait.

Dès qu'il fut chez lui, le chauffeur reçu un texto du directeur. C'était quelque chose d'anodin, simplement pour lui demander si son retour s'était bien passé. Par la suite, Kim Jinhyang continua d'entretenir ce genre conversation avec lui durant un mois. Il l'appela aussi plusieurs fois. Dongwoo hésita au départ à lui répondre. Mais pouvait-il vraiment ignorer son patron ?

Jinhyang quant à lui découvrait un plaisir nouveau. Il imaginait le sourire de son partenaire quand il s'ennuyait. Il prenait de ses nouvelles et appelait simplement pour entendre sa voix. Il continuait à avoir envi de le voir et d'avoir ses petits détails d'une relation intime sans même l'apercevoir. Cela l'aidait à rester centré et énergique, car son projet pharmaceutique coulait de plus en plus profondément dans des méandres sombres et sans espoir. Mais il ne lâchait pas prise, n'ayant jamais rien abandonner.

Alors qu'il raccrochait après un appel avec son chauffeur, un sourire s'étirant jusqu'à chaque oreille, on frappa à son bureau. Il invita l'un de membre de son équipe à entrer. L'homme semblait nerveux et courut jusqu'au bureau de son patron.

« Monsieur, on a un gros problème... »

Débuta-t-il. Le visage de Kim Jinhyang s'assombrit. Il détestait ce mot : « problème ». Son employé poursuivit :

« ... Votre oncle est revenu de son exil au Canada. Il se trouve actuellement sur le sol coréen. »

Le jeune Kim sentit une sueur froide le parcourir. Il questionna :

« Qu'est-ce que ça veut dire ? Comment êtes-vous au courant ? »

« Je l'ai vu sortir du bureau de votre père il y a quelques minutes. »

C'était une mauvaise nouvelle, une très mauvaise nouvelle.

Entendu, directeur KimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant