Chapitre 19

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 Kim Jinhyang trouvait ça quand même bizarre : pourquoi laisser le gâteau à l'arrière et pas plutôt dans le coffre ? Il posa la question à Dongwoo. Celui-ci ne répondit pas. Il prit une ruelle plus étroite. Le chauffeur commença à tapoter le volant. Il avait déjà remarqué. Pourquoi était-il si perspicace ? La voiture se rapprochait de la villa. Dongwoo pivota juste avant. Le directeur Kim sentit alors son cœur s'accélérer. Cette ruelle... Pour plus de sécurité, Dongwoo tourna encore avant de se garer devant un bosquet d'arbres.

Le moteur éteint, il y eut un silence dans l'habitacle. Min Dongwoo questionna :

« Puis-je vous rejoindre à l'arrière, Monsieur ? »

Jinhyang crut manquer une respiration. Il ne se faisait pas d'idées, le chauffeur avait prit de lui-même l'initiative. Le directeur l'autorisa. Calmement, Dongwoo retira sa casquette et sa veste, puis il descendit pour remonter à l'arrière. Ils se retrouvèrent assis côte à côte. Le chauffeur se pencha pour récupérer le gâteau. Le sang battait à ses oreilles. Jinhyang lui saisit le bras. Dongwoo y posa alors une main et retira la sienne délicatement. Mais leurs doigts restèrent enlacés. Il ouvrit la boîte sur ses genoux. C'était un fraisier. Le directeur Kim en était presque ému. Comment avait-il découvert qu'il aimait la fraise ? Dongwoo y plongea un doigt et le lécha. Ce gâteau était très bon. C'en était presque dommage. Il recommença. Jinhyang se pencha et lécha le glaçage sur ses lèvres. Ils se fixèrent un instant.

Le chauffeur récupéra alors de la crème et en mit sur les lèvres du directeur. Celui-ci écarquilla les sourcils. Dongwoo l'embrassa. Puis, il mit une fraise dans sa bouche et l'embrassa à nouveau. Le gâteau fut déposer par terre. Jinhyang s'allongea tandis que Dongwoo retirait sa cravate délicatement, pour ne pas lui faire mal. Il l'aida ensuite à enlever sa veste et déboutonna chaque boutons un par un. Le directeur devient impatient mais Dongwoo l'embrassa pile au moment où il s'agaçait. La frustration se transforma en excitation. Il déposa de la crème sur le torse nu de Jinhyang et la mangea, en prenant le temps d'embrasser la peau dessous. Jinhyang l'agrippait de toute ses forces tandis que son bassin se crispait. Il lui donna à nouveau une fraise qu'ils mangèrent à deux. Brusquement, Jinhyang fit pivoter Dongwoo et se retrouva au-dessus de lui.

« Il faut que tu essayes aussi. »

Lui déclara-t-il avec excitation. Dongwoo trouva mignonne sa manière d'être émerveiller par l'idée. Le directeur n'avait jamais essayé auparavant ? Et lui qui se vantait d'avoir eu beaucoup de rapport. Jinhyang répéta les mêmes gestes, plus fébrilement, et alla jusqu'à mordiller la peau tellement le feu lui brûlait les entrailles. Il ne pouvait plus se contenir. Le chauffeur se retient tant bien que mal de griffer les beaux sièges en cuir. Il  attrapa les cheveux trempés de Jinhyang qui lui, ne se lassait pas de manger ce fraisier encore et encore. Il aspira un téton de Dongwoo et se mit à l'embrasser dans tous les sens. Il n'y avait déjà plus de gâteau, mais tous d'eux ne pouvaient pas s'arrêter.


Léli avait décidé de poursuivre son plan : « rendre jaloux Dongwoo pour qu'il la remarque et avoue ses sentiments » . Elle avait fait du shopping et allait prétendre que tous ces cadeaux venaient de son petit ami. Puis elle dirait que finalement l'argent n'avait pas d'importance pour elle, que tout ce qu'elle voulait s'était quelqu'un à ses côtés. Elle allait bien prendre son temps pour que les deux réponses fassent leur effet. Elle était motivée ! Le taxi l'avait déposé devant la villa mais elle savait que Dongwoo n'y serait pas encore. Auparavant, il avait conduit son frère et son père. Son père lui avait dit que Jinhyang était le seul à être rentré et elle avait remarqué que ce dernier demandait au chauffeur de se garer une rue avant. Elle s'y rendit. La voiture n'y était pas. Comme l'employée d'une voisine sortait de son lieu de travail, elle l'interrogea pour savoir si une voiture noire était passée.

« Oui, il y a dix minutes une voiture noire aux vitres teintées à tourner dans la rue là-haut. »

Léli y monta en courant du mieux qu'elle pouvait avec ses talons et ses lourds sacs. Elle trouva en effet une voiture postée à côté d'un bosquet d'arbre qui lui faisait de l'ombre. Elle voulut s'y rendre quand la portière arrière s'ouvrit. Son frère était encore là ? Jinhyang sortit du véhicule. Il avait un large sourire au visage et se secouait les mains tout en essayant de se nettoyer le poitrail et le ventre avec des lingettes. Son torse était nu et sa chemise complètement ouverte. Le chauffeur Min descendit à son tour par la portière arrière. Par la portière arrière ? Il tendait d'autre lingette au directeur et semblait inquiet. Il n'avait ni casquette, ni veste, ni cravate et son col était défait. La jeune femme ne l'avait jamais vu dans cet état. Dongwoo se rapprochait du directeur et penchait la tête pour reboutonner la chemise ouverte. Jinhyang se pencha aussi et l'embrassa.

Léli se retint difficilement de crier. Elle ne voulut pas même en voir plus ; elle laissa tomber tous ces présents et s'enfuit en courant. Dans sa chambre toute parée de toiles et d'accessoires brillant, la jeune femme s'était cachée sous les draps de son lit et pleurait. On toqua doucement à sa porte. La ménagère entra en déclarant :

« J'ai rapporté vos paquets. Pourquoi vous baladiez-vous avec des choses aussi lourdes, enfin?»

Elle attendit un instant mais comme le monticule de tissu ne semblait pas bouger, elle se contenta de poser les sacs de shopping dans l'entrée et de partir. Léli émergea de sa cachette. Ses yeux tombèrent sur les présents qu'elle s'était achetée. C'était ça son plan pathétique... ? La scène du baiser lui revint. Elle hurla et se cacha à nouveau. Comment pouvait-il ? Comment pouvaient-ils ? C'était une idée de Jinhyang, elle en était sûr. Depuis combien de temps faisaient-ils ça ? Sûrement depuis l'affaire du circuit de course ! C'est pour cela qu'il l'avait laissé ivre sur le trottoir sans aucun remord ! Elle jura de toutes ses forces tout en frappant ses oreillers. Comment pouvaient-ils ? Comment osaient-ils ? Elle reçu un coup de fil. Léli décrocha avec rage. En entendant la voix du garçon avec qui elle sortait, ce boulet qui croyait vraiment avoir chopé la fille du PDG de Mido, elle eut envie de vomir.

« Tout est de ta faute ! Cria-t-elle. Je romps, ne me contacte plus jamais ! »

Et elle raccrocha. Ses larmes s'étaient taries. Elle commença à réfléchir. Qu'allait-elle faire maintenant ?


Après leur affaire du fraisier, Dongwoo alla fumer une cigarette. Il fut très surpris, presque en colère, lorsque Jinhyang lui retira de la bouche.

« C'est mieux quand tu sens la fraise plutôt que la fumée. »

La fumée ? Comment ça ? Après toutes les fois où ils s'étaient embrassés, ce n'était que maintenant qu'il se plaignait de l'odeur ? Il conduit le directeur jusqu'à la villa. Il reprit ensuite sa journée de travail. Il dû tout d'abord nettoyer la voiture. Le directeur Kim lui assura qu'il avait trouvé une personne digne de confiance qui pourrait le faire et qui se trouvait sur à peu près tous ces trajets habituels. Il lui donna l'adresse. Min Dongwoo dû admettre qu'il avait bien trouvé. Il s'agissait d'une vieille femme qui ne posa pas de questions, ne sembla pas surpris de ce qu'elle trouva et ne répondit même pas aux salutations du chauffeur. Elle était ce genre de personne qui on tout vu et ne s'étonne plus de rien. Cela semblait parfait. Ce jour-là, il conduit le couple Kim et à nouveau Jinhyang. Ce dernier lui adressa de nombreux sourires et vint même s'asseoir à côté de lui. Il semblait vouloir discuter, mais Dongwoo resta silencieux. Ils n'étaient pas proche ; il restait son chauffeur. Dongwoo ne vit pas Léli Kim de la journée. Cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Il en fut presque soulagé. Les caprices de la jeune femme pouvaient parfois être très pesant.

Entendu, directeur KimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant